Syndrome de Stockholm dans le couple : comment vous libérer de l’emprise de votre partenaire ?

Contenu validé par la Direction médicale de Qare.

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Trouver l’amour est l’une des grandes préoccupations de notre époque. Pourtant, certains partenaires s’avèrent toxiques voire dangereux. Se mettre en couple se transforme alors en piège qui se referme sur vous. Lorsqu’on en vient à accepter des violences dans notre relation, on est victime du syndrome de Stockholm. Comment se manifeste-t ’il ? Comment reconnaître un bourreau ? Si l’on est sous l’emprise de son partenaire, comment s’en sortir ? Chez Qare, on vous dévoile tout sur ce phénomène étrange qui nous fait éprouver de l’affection pour son bourreau.

Comment se manifeste le syndrome de Stockholm dans le couple ?

Le mécanisme à l’œuvre

A l’origine le syndrome de Stockholm désigne l’affection qu’une victime développe pour son tortionnaire, dans le cadre d’un enlèvement ou d’une agression.

Par extension, on peut retrouver ce mécanisme au sein même du couple. L’apparition du syndrome inclut différents éléments déclencheurs :

  • Votre partenaire exerce sur vous une violence psychologique, verbale ou physique
  • Votre partenaire a des comportements pervers réguliers
  • Vous avez une dépendance à votre partenaire psychologique ou financière
  • Vous êtes isolé(e)

Ces éléments entravent votre intégrité psychique, ce qui provoque un choc traumatique. En réaction à cette situation, votre cerveau va mettre en place un mécanisme de défense lié à votre instinct de survie :

  • Votre perception de la réalité est biaisée
  • Vous vous identifiez à votre bourreau
  • Vous ressentez de la reconnaissance envers lui pour ce qu’il ne vous fait pas subir

Le syndrome de Stockholm est en place. Cela vous amène à minimiser la souffrance que vous subissez. Vous pensez que les violences qu’il vous fait subir sont justifiables. Vous lui trouvez des excuses. Le conditionnement que vous avez subi fait perdurer les sentiments que vous éprouvez à son égard.

On retrouve ce mécanisme dans le syndrome de la femme battue (SFB).

Cette situation est d’autant plus néfaste car votre esprit critique ne vous permet plus de vous protéger de la personne à l’origine de votre souffrance.

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Pourquoi la victime aime-t-elle son bourreau ?

Les ressentis de la personne victime d’un bourreau ne résultent pas d’un sentiment amoureux naturel. Ils proviennent de l’emprise psychologique du bourreau sur sa victime.

L’emprise apparaît suite au conditionnement mis en place par le bourreau. Les stratégies employées peuvent être conscientes ou inconscientes selon son profil. Certaines s’apparentent aux jeux psychologiques.

Comment reconnaître un bourreau ?

Les signes caractéristiques du bourreau

Pour reconnaître un(e) partenaire ayant une personnalité de bourreau, certains signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille. Voici la palette d’attitudes qui le représente :

  • Paternaliste
  • Autoritaire
  • Sarcastique
  • Sévère
  • Méprisant
  • Narcissique
  • Arrogant
  • Manipulateur

Lorsque les limites ne sont pas posées clairement, son comportement dérive vers plus de violence verbale ou physique ayant parfois de graves conséquences pour votre santé et votre bien être.

Le cas du pervers narcissique

Les apparences sont parfois trompeuses. Dans le cas de la perversion narcissique, le partenaire porte un masque de « gentil garçon » au début de la relation.

Démasquer un partenaire pervers narcissique n’est pas une mince affaire puisqu’il use régulièrement de manipulation. Le but étant de vous faire douter de votre propre perception de la réalité.

Il est donc crucial de garder une certaine objectivité lorsque la relation se poursuit. Comme dit l’adage, « le diable se cache dans les détails ». Certaines incohérences dans ses opinions, des propos constamment flous ou encore une jalousie extrême doivent vous alerter.

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C’est quoi le syndrome d’hubris ?

Le syndrome d’hubris est une caractéristique que l’on retrouve généralement chez un(e) partenaire violent(e). Tout comme le syndrome de Stockholm, il s’agit d’un dysfonctionnement de la personnalité et non une pathologie mentale.

Le terme « hubris » prend racine dans la mythologie grecque. Il signifie « démesure ». Le syndrome d’hubris fait référence à une personne faisant preuve d’une violence extrême.

Cette brutalité archaïque résulte de la perception de la personne dans son rapport à l’autre. Une personne atteinte du syndrome d’hubris ressent une toute puissance. Au travers du pouvoir qu’elle représente, elle se sent invulnérable.

Quant à l’autre, elle le perçoit comme inférieur. Elle en vient donc à agir au-delà des lois et de toute morale et peut avoir des paroles ou gestes aussi inadmissibles que violents envers son partenaire.

Comment savoir si on est sous l’emprise de quelqu’un ?

Le syndrome de Stockholm dans le couple représente la conséquence d’une longue descente aux enfers.

Le début de la relation semble idyllique, votre partenaire est à l’écoute et a un comportement charmant.

Alors que vous commencez à vous attacher, la situation dérape petit à petit. Votre partenaire utilise diverses techniques pour créer une relation d’emprise psychologique.

Il se positionne en dominant. Dès lors certains signes apparaissent :

  • Vous êtes tendu(e) en présence de votre partenaire
  • Vous vous sentez en insécurité par rapport à votre relation
  • Vous perdez votre spontanéité lorsque vous parlez à votre partenaire vous réfléchissez à chacune de vos phrases
  • Vous excusez tous ces comportements
  • Vous creusez votre isolement
  • Vous vous sentez épuisé(e)
  • Vous êtes déprimé(e)

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Comment sortir d’un syndrome de Stockholm dans son couple ?

La prise de conscience

Lorsque vous êtes atteinte du syndrome de Stockholm, vous pouvez ressentir un stress ou une tension en toile de fond qui ressurgit de temps en temps. Cela signifie qu’une partie de vous-même n’est pas en adéquation avec la réalité que vous vivez.

Il est important d’être à l’écoute des signaux que votre corps vous envoie, aussi discrets soient-ils.

Par exemple, s’il vous arrive de ressentir des tremblements, des épisodes d’anxiété, ou encore une fatigue intense, essayez d’en comprendre la signification.

Le soutien de votre entourage

Il est important de renouer avec vos proches et de leur partager votre quotidien. Reprendre un contact avec d’autres personnes diminue l’emprise qu’a votre partenaire sur vous.

C’est en étant confronté à leur opinion que vous pourrez confirmer le fait que votre situation de couple est toxique.

Leur soutien vous permettra aussi d’avoir le courage nécessaire pour la prochaine étape.

S’éloigner pour se protéger

Pour retrouver votre liberté, la seule solution est de vous séparer de votre partenaire. Certain(e)s espèrent pouvoir aider leur bourreau à guérir de sa perversion ou de sa violence. La réalité est que vous ne pouvez pas faire changer une autre personne qui n’en ressent pas le besoin ou l’envie.

A ce stade, il est primordial de penser à vous et votre bien être. Vous pouvez commencer par vous éloigner physiquement en quittant le domicile commun pour vous installer chez un proche. Cela vous aidera à mettre fin à la relation sans crainte.

Entamer un suivi thérapeutique

Avoir traversé un syndrome de Stockholm en couple est particulièrement déstabilisant. Nous vous recommandons d’entamer un suivi avec un psychologue. La thérapie vous aidera à reconstruire votre personnalité, et à traverser plus sereinement les différentes émotions qui pourront vous traverser comme la culpabilité, ou la baisse d’estime de soi.

Si vous vous demandez si vous arriverez à vous remettre d’une telle expérience, gardez en tête que votre cerveau est un outil extraordinaire. Avec le bon accompagnement, ses capacités, comme sa neuroplasticité, lui permettent de surmonter un épisode traumatisant.