Bien se préparer à un accouchement

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Des questions pour la préparation de votre accouchement ?

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L’accouchement est une grande étape dans la vie d’une femme. Chacune appréhende ce moment à sa manière. Entre impatience et interrogations, pendant la dernière ligne droite de la grossesse, les futurs parents ont souvent besoin d’être accompagnés et entourés. Vous êtes enceinte et avez besoin d’aide pour vous préparer à l’accouchement ? L’équipe médicale de Qare est là pour vous aider à appréhender cet évènement sereinement.

La peur de la douleur de l’accouchement, de ne pas savoir quand partir à la maternité, de l’accouchement par césarienne… Autant de craintes parfaitement légitimes dont il ne faut pas avoir honte. Toutes les femmes se trouvent à ce moment-là, face à ces angoisses. Une bonne manière de vivre sereinement votre grossesse et votre accouchement est de comprendre ce qu’il va vous arriver. Pour cela, des sages-femmes sont disponibles en téléconsultation sur Qare !

Faites-vous aider par le savoir et la bienveillance des sages-femmes et des doulas.

Comment connaître le jour de l’accouchement ?

Calculer la date de la venue de bébé n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît et nous nous trouvons bien souvent perdues face à cette question. Entre nombre de semaines d’aménorrhée et nombre de semaines de grossesse, il est vite fait de s’emmêler les pinceaux dans le calcul de la date d’accouchement supposée.
Pour ce faire il est important de discerner 2 notions qui vous suivront tout au long de l’évolution de votre grossesse : l’aménorrhée et la grossesse.

Bon à savoir : on conseille certains vaccins aux femmes enceintes, dans l’optique de les protéger contre des maladies qui peuvent être dangereuses pour elles ou leur bébé. On compte parmi eux celui contre la grippe, contre la diphtérie, le téténos, la polio et la coqueluche (DTPcoq) et contre la COVID-19. Pour les autres vaccins, leurs indications et contre-indications sont discutées au cas par cas.

Calcul en semaines de grossesse

Une grossesse dure 39 semaines environ après la date présumée de fécondation. Afin de connaître approximativement cette date (le cycle des femmes étant parfois plus ou moins régulier ou long), il suffit de prendre la date de vos dernières règles et d’y ajouter 14 jours afin de connaître la date d’ovulation. Le résultat obtenu vous indiquera la date de conception de votre bébé donc du début de votre grossesse. Il ne vous reste plus qu’à y ajouter 39 semaines pour avoir la date d’accouchement.

Date des dernières règles + 14 jours + 39 semaines = date d’accouchement

Calcul en semaines d’aménorrhée

Vous avez dû vous rendre compte qu’en terme de grossesse tout le monde ne parle pas le même langage. Le corps médical préfère calculer en semaines d’aménorrhée, c’est à dire à partir du 1er jour des dernières règles. Une grossesse dure donc 41 semaines en calcul d’aménorrhée soit 39 semaines comme calculé au-dessus + les 2 semaines allouées à vos dernières menstruations.

1er jour des dernières règles + 41 semaines = date d’accouchement

Grâce à ce petit guide tout simple, vous pouvez désormais calculer la date présumée à laquelle vous rencontrerez votre bébé, sans pression bien sûr, chaque femme est différente et la naissance n’est pas une science exacte.

Bon à savoir : L’échographie du 1er trimestre de grossesse, dite de datation sera effectuée entre 11 et 13 semaines d’aménorrhée. Celle-ci permet, d’après une mesure précise de la taille du fœtus, de déterminer la date de fécondation (qui peut avoir eu lieu plusieurs jours après le rapport sexuel) et de fixer la date d’accouchement.

calcul date accouchement

Quand la femme enceinte peut-elle accoucher ?

Le seuil des 37 semaines

On parle de prématurité pour tout accouchement survenant avant 37 semaines d’aménorrhée. Les prématurés sont des nouveau-nés qui n’ont pas pu terminer la maturation de certains organes dans le ventre de leur mère. Ils ont donc besoin d’une prise en charge spécifique pour éviter la survenue de possibles complications (hypothermie, hypoglycémie, difficultés d’adaptation à la vie extra-utérine…).

Une fois les 37 semaines d’aménorrhée passées, les nouveau-nés s’adaptent en général très bien à la vie en dehors de l’utérus.

Bon à savoir : les douleurs au bas du dos (lombalgie) sont fréquentes en fin de grossesse. Elles sont liées à l’adaptation du corps pour laisser de la place au bébé, mais disparaissent après l’accouchement.

Le seuil de la 41ème semaine

La date de terme correspond à 41 semaines d’aménorrhée. Cette date passée, une surveillance rapprochée est nécessaire (toutes les 48h en général), car le bébé ne perçoit aucun bénéfice à rester plus longtemps dans l’utérus. Au contraire, il peut même manquer de placer et être sujet à certaines complications (trop grande taille, développement psychomoteur etc). Ainsi en l’absence d’accouchement cinq jours après le terme, on peut proposer un déclenchement artificiel de l’accouchement.

L’accouchement se déclenche grâce à cinq facteurs essentiels :

  1. La désactivation du néo-cortex (partie du cerveau qui réflechit) : il ne faut pas trop penser à ce moment ;
  2. L’activation de la partie instinctive, commune à tous les mammifères (« la femme sauvage ») ;
  3. Un bon cocktail : il faut de l’ocytocine et de l’endorphine, que le corps produit naturellement lors de conforts physiques (pas faim, pas froid, pas soif…), de rapports sexuels, de mouvement, de sécurité affective ;
  4. Avoir confiance ;
  5. Être dans une bulle d’intimité.

Astuce : si votre bébé tarde à pointer le bout de son nez, la méthode la plus efficace est de faire beaucoup de câlins à votre partenaire !

La prématurité

Entre la fin de la 32ème semaine d’aménorrhée et la fin de la 36ème, la naissance est considérée comme une prématurité moyenne alors que la grande prématurité se situe entre 28 et 32 semaines d’aménorrhée. La très grande prématurité quant à elle, est fort heureusement beaucoup plus rare et survient entre le 23ème et la 28ème semaine.

Bon à savoir : Que vous ayez ou non des antécédents de naissance prématurée, il est important de se rendre à tous les rendez-vous de suivi prévus pour faire le point sur le bon déroulement de votre grossesse (on ne fait plus d’examen systématique du col sauf si signes d’infections, contractions… ). En cas de tiraillements fréquents, de douleurs, de contractions… il est important de les signaler à la sage femme ou au gynécologue qui vous suit.

Qu’est-ce que le travail d’accouchement ?

Définition de l’accouchement

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de garder en tête que la perte du bouchon muqueux ne signifie pas systématiquement le début de l’accouchement. En effet, ce signe peut survenir jusqu’à 10 jours avant l’accouchement. Ce dernier débute par les premières contractions régulières jusqu’à la délivrance placentaire. Ce processus peut être plus ou moins long.

Zoom sur les étapes de l’accouchement

L’accouchement peut débuter de plusieurs manières :

  • L’apparition de contractions utérines, qui vont se régulariser et s’intensifier avec le temps. C’est elles qui conduisent à consulter pour voir si le travail a commencé. Parfois, les contractions ne sont pas efficaces, finissent par s’espacer et ne modifie pas le col. On parle alors de faux travail. L’équipe de la maternité vous renverra à la maison.

Bon à savoir : il ne sert alors à rien de vous rendre à la maternité trop tôt, car vous ne serez plus dans votre cocon d’intimité, de chaleur, de confiance et risquez de tarder à fabriquer l’ocytocine naturelle ! Restez plutôt tranquillement chez vous, faites un gâteau, prenez un bain bien chaud, écoutez votre musique préférée…

  • En revanche, si les contractions utérines sont efficaces, votre col va se modifier, se raccourcir, se dilater. Le travail aura alors commencé et peut aboutir, selon les femmes, les ethnies et les bébés, à un accouchement plus ou moins rapide.
  • La rupture de la poche des eaux : elle n’est pas systématique avant la naissance. Elle peut avoir lieu avant les contractions de travail ou pendant et se présente par un écoulement de liquide clair, comme de l’eau, par le vagin. Cet écoulement peut être abondant ou au contraire très discret. Informez-en la maternité pour évaluer la nécessité d’être examinée et dans combien de temps.
  • La descente du bébé : sous l’effet des contractions, le col s’efface, puis se dilate. Le bébé descend progressivement dans le bassin jusqu’au périnée (dilatation du col à 10 cm). La descente s’effectue d’autant plus facilement que la maman est en mouvement, détendue, n’a pas faim ni soif ni froid, est dans sa bulle et a confiance. Il n’y a pas de position optimale à adopter, mais en général la position allongée sur le dos n’est pas confortable ni propice à la descente ! Écoutez votre corps !
  • L’expulsion : Il s’agit d’un processus involontaire qui se fait grâce à la descente progressive du bébé. C’est l’ouverture du col et une sécrétion d’adrénaline finale produite par votre corps qui va provoquer les contractions d’éjection. Il n’y a pas une manière de pousser correctement, cela se fait tout seul, naturellement. La sage-femme sera là pour vous rassurer, vous encourager et vous aider à vous installer dans la position qui vous semble la plus propice pour accoucher (souvent accroupie ou à 4 pattes).
  • La délivrance : Une fois votre enfant né, d’ultimes contractions de plus faible intensité vont permettre à votre corps de décoller le placenta et de l’expulser. Ceci se fait d’autant plus facilement que vous produisez de l’ocytocine. Pour rappel, l’ocytocine est l’hormone de l’amour, donc si vous prenez votre enfant dans vos bras, vous allez en produire beaucoup, sans même vous en rendre compte ! Le placenta va alors être expulsé tout seul et très facilement.

L’accouchement par césarienne

Dans quels cas est-il préconisé ?

La césarienne est un mode d’accouchement par voie haute (chirurgicale : on fait une incision sur le ventre et l’utérus pour faire sortir le bébé). Les indications de la césarienne programmée sont de plus en plus rares. Elle peut être planifiée pour des raisons médicales concernant la maman, comme par exemple lorsque le bébé est en siège ou en cas de placenta previa.

Elle peut aussi être réalisée en « urgence » au cours du travail en cas de complications (le col qui ne se dilate pas, le bébé qui ne descend pas ou ne tolère pas les contractions…). Souvent, ces facteurs de risque de césarienne en urgence peuvent être évités par les gestes de confort mentionnés ci-dessus pour déclencher son accouchement naturellement et en douceur.

Comment bien se préparer à un accouchement ?

Regarder les accouchements en direct sur internet, est-ce vraiment une bonne idée ?

Internet regorge de témoignages de douleur à l’accouchement, d’accouchements en photo, de vidéos d’accouchements sur Youtube… le web est parfois source d’angoisse. C’est à vous de voir, selon votre caractère, si cela est une bonne manière d’obtenir des réponses et d’être rassurée quant au déroulement d’une naissance.

Il est bon de savoir prendre du recul par rapport à internet. Les personnes qui témoignent ne sont pas représentatives de la majorité des femmes. Elles sont souvent celles à qui il est malheureusement arrivé des événements particuliers.

Il en va de même pour l’allaitement : chaque femme est différente et vous pouvez choisir d’allaiter ou non. Vous pouvez aussi choisir l’allaitement mais rencontrer des difficultés pour allaiter. Chez Qare, nous suivons les recommandations de l’OMS et vous conseillons d’allaiter votre nouveau-né.

Posez toutes vos questions à un professionnel de santé

Des sages-femmes sont disponibles de 6h à 1h en téléconsultation. Prendre RDV

Pensez donc que seuls les professionnels de santé sont à même de répondre à vos interrogations. Chaque naissance est unique, celle de votre enfant le sera.

préparation accouchement

Comment faire pour accoucher facilement ?

Mettre un enfant au monde est une véritable aventure, mais c’est un processus physiologique et naturel. C’est pourquoi, pour se faire confiance, nous avons besoin d’un bon accompagnement et de bonnes informations. Les sages-femmes de Qare sont là pour vous épauler et répondre à toutes vos questions.

Que vous ayez décidé d’accoucher en maternité, en maison de naissance, à domicile, avec ou sans péridurale, de nombreuses personnes et structures vous proposent un accompagnement plus ou moins personnalisé pour vous y préparer :

Cours de préparation à l’accouchement, haptonomie, acupuncture, élaboration d’un projet de naissance réfléchi et personnel… Autant d’options qui permettent de répondre à vos attentes et d’informer l’équipe médicale de vos souhaits le jour J. Elle mettra alors tout en place pour faire de ce moment incroyable le plus beau jour de votre vie. Toutes ces méthodes vous permettent d’avoir confiance en vous. Vous savez accoucher ! N’oubliez pas vos supers pouvoirs !

Ainsi orientée la douleur de l’accouchement se muera en objectifs :

  • Une respiration calme est un excellent outil pour la gestion de la douleur pendant les contractions.
  • Être bien entourée, par une personne ressource qui saura répondre à vos attentes.
  • Ressentir et accompagner la descente de votre enfant avec des positions adaptées.

Bon à savoir : il est possible d’avoir un accouchement sans péridurale, par voie naturelle, à la maison ou en maison de naissance. Dans ce cas, vous apprendrez des techniques de gestions de la douleur, à l’aide de sages-femmes, qui vous aideront le jour J.

J’ai peur de l’accouchement, c’est grave docteur ?

L’appréhension est tout à fait normale à l’approche du grand jour. Chaque naissance est différente et comporte son lot d’inquiétudes, de risques et de surprises. Une bonne préparation à l’accouchement vous permettra d’aborder cet événement beaucoup plus sereinement.

Ôtez-vous d'un doute !

Prenez le temps d’échanger avec une sage-femme en vidéo, partagez-lui vos craintes et posez-lui vos questions !

Ce qu’il faut retenir : Quelle que soit la manière dont se passera le grand jour, vous pouvez faire confiance à votre corps, à l’équipe médicale et à votre bébé. Vous en êtes capable et en ressortirez maman et fière de vous.

Après l’accouchement, vous pourrez envisager un nouveau mode de contraception avec votre sage-femme ou à votre gynécologue si vous ne souhaitez pas retomber enceinte tout de suite.

Foire aux questions

Pourquoi est-il fréquent d’avoir des hémorroïdes après l’accouchement ?

Les hémorroïdes sont déjà fréquentes durant la grossesse, à cause de plusieurs facteurs (hormones, constipation, poids de l’utérus sur le périnée). Ils peuvent également devenir un problème après l’accouchement, car les efforts pour pousser peuvent dilater les veines hémorroïdes et provoquer des crises hémorroïdaires. Heureusement, cela se soigne très bien avec les bons traitements. Vous pouvez consulter un médecin en vidéo pour en parler.

La grossesse guérit-elle l’endométriose ?

Les femmes souffrant d’endométriose, une maladie provoquant des douleurs importantes, connaissent souvent une période de résorptions des symptômes lors de la grossesse. Malheureusement, cela ne la guérit pas définitivement et les douleurs reviennent souvent après l’accouchement.

Les problèmes de peau sont-ils courants pendant la grossesse ?

Durant la grossesse, les problèmes de peau sont fréquents en raison des changements hormonaux. C’est pour cela que certaines femmes enceintes connaissent une période d’acné, mais celle-ci disparaît seule sans traitement après l’accouchement.

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