Calcul IMC : comment interpréter son indice de masse corporelle ?

Contenu validé par Margot Roche, diététicienne.

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L’IMC ou indice de masse corporelle est un indicateur permettant de connaître sa corpulence grâce à un simple calcul. A travers les différents seuils de référence, l’IMC favorise l’identification des problèmes de poids. Selon l’OMS, en 2016, près de 40% de la population adulte mondiale était en surpoids. L’IMC est donc une aide précieuse pour évaluer sa situation et les éventuels risques. Comment le calculer ? Comment interpréter les résultats ? Voici l’essentiel à savoir.

Comment calculer son IMC ?

IMC : définition

L’IMC ou indice de masse corporelle est un indicateur de corpulence conçu au 19ème siècle. En 1997, alors que l’OMS définit l’obésité comme maladie chronique, elle inscrit l’IMC comme mesure de référence pour évaluer les risques. Différents seuils d’IMC sont ainsi créés.

Calcul de l’IMC

Le calcul de l’IMC chez la femme est le même que chez l’homme. Il s’agit d’une formule universelle. Pour connaître son IMC, il suffit de diviser son poids en kg par sa taille en mètre au carré. Par exemple, pour une personne pesant 60 kg pour 1 mètre 65, le calcul de l’IMC est : 60 / (1,65)². Ce qui donne un IMC de 22.

Comment interpréter son IMC ?

IMC les seuils de référence définis par l’OMS

IMC

État de santé

 En dessous de 16,5   Insuffisance pondérale sévère
 Entre 16,5 et 18,4  Insuffisance pondérale modérée 
 Entre 18,5 et 24,9  Corpulence normale
 Entre 25 et 29,9  Surpoids
 Entre 30 et 34,5  Obésité modérée
 Entre 35 et 39,9  Obésité sévère
 Au delà de 40  Obésité morbide

L’IMC selon l’âge

Bien que le calcul de l’IMC soit le même selon le sexe ou l’âge, notre corps évolue avec le temps. Par exemple, au-delà de 50 ans, il est normal de constater une baisse de la masse musculaire. De même, chez la femme, la ménopause engendre une accumulation de graisse au niveau de l’abdomen.

Ces phénomènes traduisent la transformation naturelle de notre corps. Notre IMC peut donc évoluer avec l’âge.

Les limites de l’indice de masse corporelle

Bien qu’étant un indicateur de mesure rapide, l’IMC reflète uniquement notre corpulence. Il ne tient pas compte des facteurs de l’âge, du sexe, ou encore de la répartition de la masse graisseuse.

Pourtant, les risques diffèrent selon la localisation de la graisse. Une proportion de graisse viscérale située au niveau de l’abdomen est plus dangereuse qu’une même proportion de masse graisseuse répartie sur tout le corps. Dans le premier cas, il y a un risque de syndrome métabolique. Il est donc pertinent de mettre en corrélation son tour de taille avec son IMC.

Concernant la masse musculaire, elle pèse plus lourd que la masse graisseuse. Une personne très musclée peut donc avoir le même IMC qu’une personne ayant une proportion de masse grasse élevée.

Enfin, selon le sexe, le corps ne possède pas les mêmes proportions de masse grasse. Chez la femme, elle se situe autour 25%, contre 10 à 15% chez l’homme.

L’IMC est donc un premier indice de mesure, pertinent mais à nuancer. Il est à compléter par des examens médicaux en cas de résultat en dehors de la norme établie.

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Calcul de l’IMC chez la femme

Selon l’étude Esteban de 2014-2016, réalisée par Santé Publique France, 44% des femmes sont en situation de surpoids ou d’obésité. Une prévalence qui augmente avec l’âge. Les dérèglements hormonaux ponctuant la vie d’une femme participent à cette augmentation. Il n’y a donc pas « d’IMC idéal pour une femme » sans prendre en compte ces changements.

Entre 50 et 60 ans, la ménopause transforme le métabolisme. La dépense énergétique au repos est naturellement plus basse. Cela peut engendrer une prise de poids, plus particulièrement une accumulation de graisse viscérale au niveau abdominal.

En cas d’augmentation d’IMC durant la ménopause, il est important d’effectuer un suivi médical pour se prémunir du risque de syndrome métabolique.

Par ailleurs, en cas de grossesse, la prise de poids nécessaire à la croissance du fœtus rend le résultat de l’IMC non pertinent.

Calcul de l’IMC chez l’homme

Concernant les hommes, l’étude Esteban indique que 54% des hommes sont en situation de surpoids ou d’obésité. Pour autant, ce n’est pas parce que l’IMC est au-dessus du seuil de référence, qu’il s’agit forcément de surpoids. Une personne très sportive peut avoir un IMC élevé dû à une forte masse musculaire.

IMC trop élevé : quels sont les conséquences ?

En cas d’IMC supérieur à 25, dans le cas d’une masse graisseuse trop élevée, des symptômes peuvent apparaître : difficulté à se déplacer, douleurs articulaires, essoufflement rapide.

Parmi les pathologies associées, on retrouve :

Au-delà du plan physique, la santé mentale peut être détériorée. En cas d’IMC trop élevé, vous avez la possibilité de télé-consulter un médecin sensibilisé au surpoids et à l’obésité afin d’avoir une prise en charge spécifique.

IMC trop bas : quels sont les risques ?

En cas d’insuffisance pondérale, les conséquences physiques peuvent inclure :

  • Des évanouissements
  • Une déshydratation cutanée
  • Une perte de cheveux
  • Une perturbation du cycle menstruel
  • Une baisse de la température corporelle
  • Un développement de troubles de la libido
  • Des problèmes digestifs

Sur le plan mentale :

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IMC trop élevé : que faire en cas de surpoids ou d’obésité ?

Si votre IMC dépasse le seuil de référence, il est important de consulter un médecin. Cela peut être un généraliste ou un médecin nutritionniste.

L’examen médical permet de poser un diagnostic étiologique. L’important est de comprendre la cause du surpoids ou de l’obésité. Cela permet de mettre en place une prise en charge pluridisciplinaire afin de perdre le poids nécessaire pour retrouver la santé.

Pour se faire, le médecin travaille sur 3 piliers fondamentaux :

  • Le changement d’habitudes alimentaires
  • La reprise d’une activité physique
  • L’accompagnement psychologique

La perte de poids nécessite une prise en charge au long cours. L’important est de modifier le comportement de la personne, en inculquant progressivement de nouvelles habitudes. Pour cela, le suivi régulier est essentiel.

Pour les personnes souffrant de “grignotages intempestifs”, en parallèle du traitement, certains médicaments peuvent aider dans la reprise de contrôle, afin de retrouver une relation saine à la nourriture.

Ces médicaments traitent le symptôme, mais ne dispensent pas d’une prise en charge de la cause, qui passe par une prise en charge pluridisciplinaire et psychologique.

Enfin, dans certains cas d’obésité sévère ou morbide, le médecin peut envisager une chirurgie bariatrique afin d’améliorer l’état de santé et la perte de poids. Néanmoins, les opérations de ce type apparaissent en dernière intention, et dans la continuité d’une prise en charge globale.

Comment réagir en cas d’IMC trop bas ?

Dans le cas d’un IMC inférieur à 18,5, une prise en charge médicale est nécessaire. Si la cause de l’insuffisance pondérale est due à un problème nutritionnel, le médecin oriente la personne vers un suivi par un nutritionniste.

Dans le cas où cela résulte d’un trouble du comportement alimentaire (TCA), une prise en charge pluridisciplinaire et un suivi avec un psychologue ou un psychiatre permettront d’entamer un travail sur soi afin de retrouver une relation saine à la nourriture.