Dyspnée : que faire en cas d’essoufflement soudain ?

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La dyspnée est un phénomène qui se traduit par une difficulté à respirer. Cette sensation de manque d’air est particulièrement gênante et peut provoquer une certaine angoisse chez la personne qui la subit. Comment l’expliquer ? Quelles en sont les causes ? Quels sont les traitements ? Chez Qare, on répond à toutes vos questions.

Dyspnée : comment expliquer cette difficulté à respirer ?

Dyspnée : définition

La dyspnée est le terme médical traduisant une respiration difficile et inconfortable dans une situation qui ne devrait pas générer de gêne respiratoire. Une personne souffrant de dyspnée va donc ressentir un essoufflement sans aucun effort physique.

Ce phénomène s’explique par le décalage entre les besoins en oxygène du corps et l’incapacité du système respiratoire à y subvenir. En effet, la respiration est un acte mécanique permettant d’apporter l’oxygène dans le sang qui le redistribue ensuite à nos tissus et organes.

Lorsque cet apport n’est pas suffisant, la fréquence respiratoire se modifie pour compenser. Un épisode de dyspnée peut être mal vécu et entraîner une sensation de stress et d’angoisse provoquant une hyperventilation.

En cas de difficulté respiratoire soudaine, il est important de recevoir une prise en charge médicale rapide. En effet, la dyspnée peut indiquer une insuffisance cardiaque ou une crise d’asthme sévère. Dans ce cas, la rapidité du traitement permet d’éliminer le risque de complications plus graves.

Les différents types de dyspnée

Il existe 2 types de dyspnées liées à la temporalité et à la sévérité de la gêne respiratoire :

  • La dyspnée aiguë : il s’agit d’une difficulté respiratoire qui survient en quelques heures ou quelques jours et s’aggrave rapidement. La personne est en mesure de dater le début de la crise.
  • La dyspnée chronique : la difficulté à respirer s’installe très progressivement et perdure sur plusieurs années.

Par ailleurs, on distingue deux types de gêne respiratoire :

  • La dyspnée inspiratoire : lorsque la gêne est ressentie durant l’inspiration
  • La dyspnée expiratoire : lorsque la gêne est ressentie durant l’expiration

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Essoufflement à l’effort et dyspnée, quelle différence ?

La dyspnée se distingue du phénomène d’essoufflement dû à un effort. Ce dernier est une réaction naturelle du corps adaptée à la situation. Lorsque l’on use de sa force physique, l’organisme consomme plus d’oxygène. En réponse à ce besoin, notre respiration se fait plus profonde ce qui peut parfois créer une sensation d’essoufflement.

Qu’est-ce qui provoque la dyspnée ?

Les causes liées à un dysfonctionnement cardiaque

Lorsque le cœur ne fonctionne plus correctement, le débit sanguin diminue. Cette insuffisance cardiaque engendre une dyspnée due à un manque d’oxygénation de l’organisme. Cette situation se produit notamment en cas de :

  • Péricardite ou inflammation des enveloppes du coeur
  • Infarctus du myocarde
  • Arythmie cardiaque

Les causes liées à un problème pulmonaire

La dyspnée peut aussi être le symptôme d’une pathologie pulmonaire notamment :

Dyspnée et stress, les causes psychologiques

Une sensation de stress intense peut provoquer une sensation de respiration bloquée. En cas de crise de panique, l’un des symptômes ressentis est l’impression de manquer d’air ou d’étouffer. La fréquence respiratoire s’accélère et peut devenir incontrôlable.

Rassurez-vous, bien que ce moment soit difficile, la crise de panique, tout comme une situation de stress intense, ne dure jamais bien longtemps. Les symptômes tels que la dyspnée finissent par disparaître d’eux même.

Autres causes possibles

D’autres causes peuvent être à l’origine d’une difficulté à respirer. Parmi eux on retrouve :

  • Une situation d’obésité (modérée à sévère)
  • L’anémie sévère qui se traduit par un manque d’oxygénation du sang
  • L’inhalation par inadvertance d’un corps étranger, comme un aliment ou un objet
  • L’œdème de Quincke, un gonflement rapide des muqueuses de la tête et du cou
  • La consommation de tabac
  • L’intoxication au monoxyde de carbone

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Quels sont les symptômes de la dyspnée ?

Les symptômes de la dyspnée correspondent à une détresse respiratoire. Elle se traduit par :

  • Un manque d’air
  • Un essoufflement
  • Une impression d’étouffement
  • Une sensation d’oppression au niveau de la cage thoracique
  • Une modification de la fréquence respiratoire (accélération ou décélération)
  • Un teint plus pâle qu’à l’accoutumée
  • Un sifflement respiratoire dans certains cas
  • Un sentiment de stress voire de panique dans certains cas

Comment diagnostiquer une dyspnée ?

Pour diagnostiquer une dyspnée, le médecin pose une série de questions au patient puis réalise un examen clinique du système cardio-pulmonaire. Divers examens sont effectués dont :

  • Une oxymétrie pulsée permettant de mesurer le taux d’oxygène dans le sang
  • Une radiographie du thorax permettant d’observer les poumons
  • Un électrocardiogramme afin de vérifier l’activité électrique du cœur

Dyspnée : comment soigner cette difficulté à respirer ?

Pour soigner une difficulté respiratoire, le médecin prescrit un traitement permettant de soigner la cause de la dyspnée, qu’elle soit d’ordre cardiaque, pulmonaire ou autre.

En cas de dyspnée aiguë ou chronique sévère, une oxygénothérapie est effectuée afin de pallier le manque d’oxygène de l’organisme.

En cas d’asthme chronique, un traitement de fond de la famille des corticoïdes peut être envisagé en parallèle d’une kinésithérapie respiratoire.

Par ailleurs, le médecin recommande fortement l’arrêt du tabac ainsi que de l’exercice physique adapté, afin de stimuler le système cardio-respiratoire.

FAQ

Quels sont les risques en cas de dyspnée ?

La dyspnée nécessite une prise en charge médicale car elle peut être le signe d’une maladie cardiaque ou pulmonaire grave pouvant avoir des conséquences mortelles. La dyspnée aiguë survenant durant une crise d’asthme sévère nécessite une hospitalisation en urgence.

Qui consulter en cas de dyspnée ?

En cas de gêne légère, vous pouvez consulter un pneumologue. Il s’agit du spécialiste des pathologies respiratoires. Si la gêne respiratoire est plus intense, d’installation brutale ou si elle touche un bébé ou un enfant, une prise en charge aux urgences hospitalières est nécessaire.