Obésité morbide : causes, conséquences et prise en charge

Contenu validé par Margot Roche, diététicienne.

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Le surpoids et l’obésité font partie des enjeux de santé publique. En France, près d’une personne sur deux en souffre. A partir d’un certain stade de sévérité, on parle d’obésité morbide. Une situation préoccupante qui touche plus d’un million de français. Quelles en sont les causes ? Quels sont les symptômes et les conséquences ? Comment en sortir ? Chez Qare, on répond à toutes vos interrogations.

Obésité morbide : de quoi parle-t ’on ?

Obésité morbide : l’IMC comme indice de référence

Depuis 1997, l’obésité est considérée comme une pathologie chronique. Elle se traduit par un excès de masse graisseuse corporelle ayant des conséquences néfastes sur la santé. Pour la mesurer on utilise l’Indice de Masse Corporelle ou IMC.

L’OMS a délimité différents seuils d’IMC. Lorsque le résultat se situe entre 18,5 et 24,9, le poids est considéré comme normal. On souffre de surpoids lorsque l’IMC est entre 25 et 30. Au-delà, on parle d’obésité. Ce trouble se divise en trois catégories selon son degré de gravité :

  • Obésité modérée : lorsque l’IMC se situe entre 30 et 35. Dès lors, il est essentiel d’être accompagné médicalement dans la modification de ses comportements ;
  • Obésité sévère : lorsque l’IMC se situe entre 35 et 40. Ici, le risque de maladies associées est élevé. La prise en charge médicale est nécessaire pour éviter une aggravation de la situation ;
  • Obésité morbide : lorsque l’IMC dépasse 40. On parle d’obésité massive au-delà de 50. A ce stade, l’état de santé devient préoccupant. En parallèle du suivi médical, une chirurgie bariatrique peut être envisagée afin d’accompagner la perte de poids.

En cas d’obésité morbide, l’organisme est atteint de plusieurs pathologies associées. Les symptômes que confèrent cet état sont particulièrement handicapants pour la personne qui en souffre.

Bien qu’il s’agisse de la forme la plus sévère, l’obésité morbide n’est pas une fatalité. Il existe de nombreuses solutions pour la traiter. L’important est de garder en tête que le traitement nécessite un changement progressif de mode de vie.

Si vous êtes en situation d’obésité morbide, un accompagnement médical permet de garder un état d’esprit positif tout au long des étapes de votre guérison. Ici, il ne s’agit pas d’un sprint mais plutôt d’un marathon à effectuer. Chaque petit pas vous rapprochera de la personne que vous souhaitez incarner.

Chez Qare, vous avez la possibilité de télé-consulter un médecin sensibilisé au surpoids et à l’obésité afin d’avoir une prise en charge spécifique.

Calcul de son IMC en cas d’obésité morbide suspectée

Si vous souhaitez évaluer votre corpulence, un simple calcul vous permet de connaître votre IMC : prenez votre poids en kg divisé par votre taille au carré. Par exemple, une personne mesurant 1 mètre 60 pour un poids de 115kg a un IMC de 44,9. Elle souffre donc d’obésité morbide.

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Quelles sont les causes de l’obésité morbide ?

Contrairement aux idées reçues, l’obésité ne résulte pas uniquement d’une consommation excessive de sucres et de gras. Cette pathologie est due à de multiples facteurs.

Les causes génétiques

Concernant la forme commune d’obésité (95% des cas), il existe une prédisposition génétique. Selon une étude de l’université de Sussex réalisée sur un échantillon de 100 000 enfants souffrant d’obésité, dans près de 40% des cas, l’origine est génétique.

Les gènes concernés s’expriment au niveau du système nerveux central et commandent l’activation du système de récompense. Les facteurs environnementaux sont donc un élément déterminant pour les personnes ayant ce type de prédispositions.

Dans 5% des cas, la cause de l’obésité provient d’une mutation sur un gène unique, ayant des effets sur la régulation de l’appétit. On parle d’obésité monogénique.

L’obésité morbide peut aussi être causée par certaines maladies génétiques, comme le syndrome de Prader-Willi.

Enfin, certaines personnes ont un métabolisme qui brûle naturellement plus de graisses que d’autres.

Les facteurs psychologiques

Un trouble psychologique peut engendrer ou aggraver une situation d’obésité, notamment :

  • L’anxiété
  • Le stress chronique
  • La dépression
  • Un traumatisme non traité
  • Un trouble du sommeil
  • Un syndrome d’alcoolisme chronique

Par ailleurs, la prise de certains médicaments peut aussi aggraver la prise de poids. Cela peut concerner les antidépresseurs, les antipsychotiques, les neuroleptiques ou encore les antiépileptiques.

Les facteurs environnementaux

Enfin, le mode de vie actuel a un impact significatif sur le taux actuel d’obésité morbide:

  • La sédentarisation qui engendre un manque de dépenses énergétiques
  • Les habitudes alimentaires : produits trop riches en sucres et en gras, nourriture ingurgitée en excès…

Autres facteurs de risque d’obésité chez la femme

Chez la femme, un dérèglement hormonal peut entrainer une prise de poids conséquente. Il peut être dû à :

Quels sont les symptômes associés à l’obésité morbide ?

Au-delà d’être une pathologie, l’obésité morbide est aussi un handicap. En être atteint engendre des symptômes particulièrement gênants au quotidien :

Ces symptômes physiques peuvent engendrer un isolement social, des difficultés sur le plan professionnel, et avoir des répercussions sur la santé mentale.

Obésité morbide : les conséquences sur notre organisme

Les comorbidités associées

Sur le plan physique, l’obésité morbide est à l’origine de nombreuses pathologies chroniques, dont :

Les risques sur le plan psychologique

En cas d’obésité morbide, la santé mentale peut se dégrader. L’isolement social peut engendrer une solitude non désirée. De plus, la tendance à s’identifier à son poids et donc à sa maladie peut faire baisser son estime de soi. A cela s’ajoute un problème de discrimination sociale vis-à-vis des personnes en situation d’obésité.

Ces diverses difficultés peuvent conduire à un état dépressif. En cas d’obésité morbide, il est donc tout aussi important de surveiller l’état de sa santé mentale. Pour cela, l’une des parties du traitement réside dans l’accompagnement psychologique.

En cas de surpoids, n'attendez pas que la situation s'aggrave

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Obésité morbide et espérance de vie : les chiffres

Une méta-analyse publiée par l’université de Cambridge en 2014 a mis en lumière les effets délétères de l’obésité. L’enquête effectuée sur un panel de vingt études sur le sujet conclut sur des résultats inquiétants.

Lorsque l’IMC se situe entre 40 et 44,9, l’espérance de vie est en moyenne réduite de 6,5 ans. Pour les cas d’obésité massive sévère, dont l’IMC se situe entre 55 et 59,9, l’espérance de vie est réduite de près de 14 ans.

Ces données permettent de mettre en lumière toute l’importance d’un traitement médical.

Obésité morbide : que faire pour en sortir ?

Le suivi médical

La première étape du traitement est le diagnostic étiologique permettant de définir la cause précise de l’obésité. Il est généralement réalisé par un médecin généraliste ou un médecin nutritionniste.

Puis, une prise en charge pluridisciplinaire est initiée incluant :

  • Un accompagnement psychologique
  • Un rééquilibrage alimentaire
  • Une reprise d’activité physique adaptée aux capacités du patient
  • Une prise en charge des complications de l’obésité

Pour s’avérer efficace, le traitement nécessite un engagement sur la durée. Le suivi régulier par les professionnels de santé est nécessaire afin d’évaluer les progrès du patient.

Selon la situation, certains médicaments peuvent être envisagés, notamment en cas de relation compulsive avec la nourriture. La prise de ces comprimés permet de mieux réguler la sensation de faim et de satiété en agissant sur les signaux cérébraux.

A noter : Ces médicaments traitent uniquement un symptôme et non la cause, une prise en charge pluridisciplinaire et psychologique est nécessaire.

La prise en charge chirurgicale

Si le pronostic vital est engagé, en parallèle du traitement médical, une chirurgie bariatrique peut être envisagée afin d’améliorer l’état de santé et la perte de poids. Selon les situations, il existe trois types d’interventions :

  • L’anneau gastrique qui réduit la quantité de nourriture ingérable
  • La gastrectomie longitudinale qui permet une réduction de l’estomac
  • Le court-circuit gastrique qui diminue la surface d’absorption des aliments