Vaccin covid-19 : qui peut se faire vacciner ? Comment prendre RDV ?

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La vaccination contre la covid-19 a été élargie dès le 4 janvier à tous les soignants, pompiers et aides à domicile de plus 50 ans, et concernera bientôt toutes les personnes de plus de 75 ans. Comment la France organise-t-elle cette campagne massive de vaccination ? Qui pourra bientôt se faire vacciner ? Comment fonctionnent les différents vaccins contre la covid-19 ? Et où en est-on de la vaccination dans le monde ? L’équipe médicale de Qare fait un point complet pour tout savoir sur les vaccins contre la covid-19.

La vaccination anti-covid en France

La vaccination ouverte aux plus de 75 ans et aux personnes à haut risque

Les personnes de plus 75 ans, ainsi que celles atteintes de pathologies à haut risque tout âge confondu, reçoivent progressivement le vaccin contre la covid-19. Les personnes atteintes des pathologies les exposant à un risque élevé face au coronavirus peuvent se faire vacciner sur ordonnance médicale de leur médecin traitant. Il s’agit de patients :

  • atteints de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie ;
  • atteints de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés ;
  • transplantés d’organes solides ;
  • transplantés par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ;
  • atteints de poly-pathologies chroniques et présentant au moins deux insuffisances d’organes ;
  • atteints de certaines maladies rares et particulièrement à risque en cas d’infection (liste spécifique établie par le COS et les filières de santé maladies
  • atteints de trisomie 21.

Ces personnes peuvent se faire vacciner dans les lieux le plus adaptés à leur situation, soit dans les services où elles sont suivies, soit dans l’un des centres de vaccination ouverts en France.

Sous le feu des critiques en raison de l’avancée très lente de la vaccination en France, le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé l’accélération de la campagne et son élargissement avant la fin du mois de janvier. L’ouverture de la vaccination au plus de 75 ans représente un bassin potentiel de personnes vaccinées de 5 millions de personnes.

Les personnes éligibles à recevoir le vaccin contre le coronavirus sont appelées à prendre rendez-vous en ligne sur https://www.sante.fr/cf/centres-vaccination-covid.html ou à appeler le numéro vert national 0800 009 110 (ouvert tous les jours de 6h à 22h) pour obtenir de l’aide dans leur prise de rendez-vous.

Le ministre de la Santé a également annoncé le déploiement de plusieurs centaines de nouveaux centres de vaccination au cours du mois de janvier. « 500 à 600 centres de vaccination seront accessibles en ville fin janvier » avait-t-il annoncé mardi 5 janvier sur RTL.

Ouverture de la vaccination aux soignants de plus de 50 ans

Depuis lundi 4 janvier, les soignants de plus de 50 ans peuvent également se faire vacciner contre le coronavirus, s’ils le souhaitent. Jusqu’ici, la campagne de vaccination était réservée aux résidents des EHPAD et aux soignants les plus à risque face au virus. Invité sur RTL le mardi 5 janvier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a également ajouté que les pompiers et aides à domicile de plus de 50 ans pourront également bénéficier du vaccin sur la base du volontariat. Le ministre a rappelé que ce sont aussi “des professionnels qui sont au contact de personnes fragiles et qui peuvent être amenés à travailler auprès de malades”.

Vaccination anti-Covid possible en cabinet pour les patients âgés entre 50 et 64 ans

A partir du 25 février 2021, les patients âgés entre 50 et 64 ans vont pouvoir se faire vacciner en cabinet par leur médecin généraliste. Des créneaux de prise de RDV pour la vaccination vont s’ouvrir aux patients mais le nombre de doses distribué étant encore restreint, c’est dans un premier temps le médecin généraliste qui contactera les patients qu’il jugera prioritaires pour leur proposer de se faire vacciner. Il s’agit principalement des personnes dites à risque, atteintes de comorbidités, de cette tranche d’âge.

Les Français volontaires pour se faire vacciner vont pouvoir se signaler

Toujours dans l’optique d’accélérer et d’amplifier la campagne de vaccination contre la covid-19, Olivier Véran a également fait une autre annonce : tous les Français qui souhaitent se faire vacciner pourront prochainement s’inscrire « par internet, par téléphone sans doute, et pourquoi pas par l’application TousAntiCovid », et également prendre rendez-vous. Il a indiqué qu’il annoncera les détails de ce dispositif jeudi 7 janvier lors d’une conférence conjointe avec le Premier ministre Jean Castex.

Le ministre de la Santé a aussi précisé que « Nous n’aurons pas toutes les doses dont nous aurons besoin du jour au lendemain » mais que ce processus d’inscription permettra d’améliorer la visibilité. « Notre rythme de croisière va rejoindre celui de nos voisins dans les prochains jours » a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la consultation pré-vaccinale sera simplifiée, selon Olivier Véran, et de nouveaux professionnels de santé, comme les infirmiers, seront habilités à réaliser les injections sous l’autorité d’un médecin.

La vaccination ouverte aux adolescents de 12-17 ans

Depuis le mois de juin 2021, les mineurs de plus de 12 ans peuvent recevoir le vaccin anti-covid, seulement après délivrance de leur consentement. L’autorisation d’au moins un des deux parents également nécessaire pour les enfants entre 12 et 16 ans. Après 16 ans, les adolescents peuvent se faire vacciner sans autorisation parentale. Des campagnes de vaccination vont être organisées dès septembre 2021 en milieu scolaire (collèges et lycées).

L’Assurance maladie ouvre un fichier de vaccination

Lundi 4 janvier, l’Assurance Maladie a lancé Vaccin Covid, un fichier de vaccination pour les médecins qui permet de recenser toutes les personnes qui ont reçu le vaccin. La question de la protection des données personnelles se pose déjà et certains doutent de la sécurité du fichier. Pour le moment, les autorités sanitaires soutiennent l’utilisation de cet outil qu’elles jugent indispensable pour assurer le suivi et l’avancée de la campagne de vaccination.

Le vaccin Pfizer-BioNTech : premier vaccin autorisé en France

La campagne de vaccination anti-covid a débuté dimanche 27 décembre en France dans les EHPAD, suite à l’autorisation de mise sur le marché du vaccin de Pfizer-BioNTech par l’Agence Européenne du Médicament (AEM), lundi 21 décembre. Il s’agit d’un nouveau type de vaccin basé sur la technologie ARN messager. La Commission Européenne a donné sa validation dans la foulée, puis, c’est la Haute Autorité de Santé (HAS) qui a donné son aval et livré les conditions d’utilisation du vaccin. La vaccination a commencé simultanément dans tous les pays membres de l’UE.

Le Premier ministre Jean Castex avait indiqué le 16 décembre dernier que cette campagne devrait s’intensifier dès la rentrée de janvier, après son commencement fin décembre.

arrivée vaccin france

La Commission Européenne a commandé des doses de vaccins au laboratoire qui sont réparties équitablement entre chaque pays, selon leur population. 1, 16 millions de doses de vaccins ont été livrées à la France fin 2020. Elle doit recevoir « 677 000 doses supplémentaires autour du 5-6 janvier » et « 1 600 000 doses en février », comme l’a annoncé Jean Castex au parlement le 16 décembre.

Lors de son allocution du 24 novembre, le Président Emmanuel Macron a indiqué qu’une seconde génération de vaccins devrait arriver d’ici le printemps.

Pfizer affirme que son vaccin est efficace contre une mutation clé de la covid-19

Selon le laboratoire Pfizer, qui a produit le premier vaccin contre la covid-19 disponible en occident, son vaccin resterait efficace face à l’une des mutations de la covid-19. Dans un communiqué publié le 8 janvier, le laboratoire présente les résultats d’une enquête menée conjointement avec le laboratoire BioNTech sur l’efficacité du vaccin face à certaines mutations. Le vaccin serait toujours efficace contre une des mutations communes aux nouveaux variants britannique et sud-africain du virus, appelée N501Y. Cette mutation concerne la fixation de la protéine du virus SARS-CoV-2 sur les cellules.

En revanche, les auteurs de l’étude précisent qu’ils n’ont pas étudié toutes les mutations présentes dans ces nouvelles souches et qu’ils ignorent si le vaccin fonctionne entièrement sur ces nouveaux variants. Par ailleurs, le laboratoire avait indiqué pouvoir élaborer un nouveau vaccin en six semaines pour lutter contre les nouveaux variants, si nécessaire.

Organisation de la campagne de vaccination contre le coronavirus

Comment se faire vacciner ?

La Direction Générale de la Santé appelle les personnes éligibles à la vaccination anti-covid à :

  • se renseigner localement auprès de leur médecin traitant, pharmacien ou mairie pour obtenir les renseignements sur les centres de vaccination les plus proches de chez elle ;
  • prendre rendez-vous sur internet sur le site https://www.sante.fr/cf/centres-vaccination-covid.html pour trouver le centre de vaccination le plus proche et s’inscrire directement en ligne pour se faire vacciner ;
  • se faire aider dans cette démarche par des proches ou de la famille ou personne aidante en cas de difficulté avec les outils en ligne ;
  • appeler directement le numéro vert national 0800 009 110 (ouvert tous les jours de 6h à 22h) si elles ne peuvent pas prendre rendez-vous en ligne afin d’être redirigées vers le standard du centre de vaccination le plus proche ou être accompagnées dans leur prise de rendez-vous.

Qui peut se faire vacciner contre la covid-19 ?

Les personnes actuellement éligibles à la vaccination contre le coronavirus sont :

  • les résidents en EHPAD et USLD ;
  • les personnes âgées en établissements de santé et en services de soins de suites et de réadaptation ;
  • les personnes âgées hébergées en résidences autonomie, résidences services et autres lieux de vie spécialisés, ainsi que dans les foyers de travailleurs migrants ;
  • les personnes en situation de handicap vulnérables hébergées en maisons d’accueil spécialisées et foyers d’accueils médicalisées
  • les professionnels de santé et personnels du secteur médico-social, sapeurs-pompiers et aides à domicile de plus de 50 ans et/ou ayant des comorbidités;
  • les personnes âgées de plus de 75 ans qui ne vivent pas en maison de retraite ;
  • les personnes atteintes de pathologies à haut risque (voir liste plus haut) sans critère d’âge.

Le calendrier de vaccination contre la covid-19

Le plan de vaccination comprend trois phases permettant de vacciner les personnes prioritaires en premier. Cependant, Olivier Véran a déjà annoncé une accélération et un élargissement de la campagne pour vacciner plus rapidement la population.

Phase 1 de vaccination à partir de fin décembre-janvier

  • Les personnes âgées résidant en établissements d’accueil collectif (ex : EHPAD).
  • Le personnel soignant à risque et/ou âgé de plus de 65 ans travaillant dans ce type d’établissement.
  • Les personnes âgées de plus de 75 ans seront vaccinées en premier.

Depuis le 4 janvier, le personnel de la santé et du médico-social, ainsi que les pompiers ou aides à domicile de plus de 50 ans et/ou présentant une pathologie ou des comorbidités ont également accès à la vaccination.

Phase 2 à partir de février-mars

  • Les personnes entre 65 et 74 ans et/ou présentant des pathologies ou comorbidités (ex : obésité).

14 millions de personnes seront ciblées lors de cette phase de vaccination.

Phase 3 de la stratégie vaccinale au printemps

À partir du printemps, la vaccination contre la covid-19 sera élargie à l’ensemble des groupes de personnes non-vaccinées et non-ciblées auparavant. La HAS a notamment recommandé de prioriser les personnes les plus exposées au virus Sars-CoV-2, comme celles travaillant en contact avec le public, en milieu clos, ou les personnes vulnérables (de moins de 65 ans) ou défavorisées.

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Comment se déroule le processus de vaccination ?

Les établissements pour personnes âgées doivent préalablement obtenir le consentement des résidents et de leurs proches. Des consultations pré-vaccinales avec le médecin traitant, de préférence en présentiel, ou lors d’une consultation vidéo, sont organisées pour recueillir administrativement leur accord et déceler d’éventuelles contre-indications.  Lors de la vaccination, les patients restent sous surveillance rapprochée pendant au moins 15 minutes pour détecter toute complication, comme une réaction anaphylactique.

Le plan de vaccination contre le virus covid-19 mis en place par le gouvernement suit les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS). Le vaccin vise notamment à protéger les personnes les plus fragiles face au coronavirus en premier, afin de réduire le nombre de cas graves et la mortalité.

Ainsi, les premiers concernés par cette campagne de vaccination anti-covid sont les personnes âgées et toutes celles à risque de développer une forme grave, notamment les personnes présentant des pathologies ou des comorbidités.

Bon à savoir : la Haute Autorité de Santé a indiqué que le vaccin serait également accessible aux personnes ayant déjà contracté la covid-19. Ainsi, si vous avez déjà eu le coronavirus, vous pourrez tout de même vous faire vacciner si vous le souhaitez, et selon l’avancée de la campagne vaccinale.

vaccination covid

Où peut-on se faire vacciner contre la Covid-19 ?

Lors de son allocution du 3 décembre, le Premier ministre Jean Castex a indiqué qu’un des objectifs du plan de vaccination était de permettre à chacun de pouvoir se faire vacciner « par un professionnel de santé près de chez lui qu’il connaît et en qui il a confiance ». Dans cette optique, les médecins généralistes devraient être habilités à administrer le vaccin. La vaccination devrait donc pouvoir se faire en cabinet médical. Le gouvernement compte mobiliser le plus d’acteurs possibles sur le territoire afin de déployer la campagne de vaccination anti-coronavirus.

Le 16 décembre, le Premier ministre a indiqué qu’une consultation médicale sera toujours proposée en amont de la vaccination et que la vaccination se fera toujours sous surveillance médicale. La consultation d’un médecin pourra servir à répondre aux questions et doutes du patient et à lui expliquer la procédure.

Les résidents des EHPAD se feront vacciner sur place, une fois que les vaccins commandés auront été livrés aux établissements.

Bon à savoir : certaines entreprises participeront à la vaccination lors de sa généralisation à la population générale, comme l’a indiqué le Ministère du Travail. Cela concernera notamment les entreprises ayant déjà participé à la campagne de vaccination anti-grippale.

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La vaccination anti-covid est-elle obligatoire ?

Comme l’a confirmé le Président Emmanuel Macron et le gouvernement, la vaccination contre la covid-19 ne sera pas obligatoire. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a également fait savoir qu’elle était défavorable à une vaccination obligatoire, sauf éventuelle exception pour certaines situations professionnelles spécifiques. Pour rappel, depuis 2018, il existe 11 vaccins obligatoires en France pour tous les nourrissons nés après le 1er janvier 2018.

La réponse officielle du gouvernement en vidéo :

Les vaccins anti-covid sont-ils remboursés ?

Le gouvernement a annoncé que la vaccination serait entièrement gratuite. Les vaccins devraient donc être remboursés par l’Assurance Maladie. En revanche, il n’est pas encore précisé si le patient devra avancer des frais ou non.

Prix des vaccins anti-covid-19

Le vaccin sera accessible gratuitement à tous. Par ailleurs, le Premier ministre a indiqué le 16 décembre dernier, que tous les pays européens ont payé le même prix pour les vaccins contre la covid-19.

Jeudi 17 décembre, la secrétaire d’Etat belge au budget, Eva De Bleeker, a rendu public le prix des vaccins contre la covid-19 dans un tweet retiré une demi-heure plus tard. La secrétaire d’Etat cherchait à répondre aux critiques de l’opposition qui accusait le gouvernement de ne pas avoir comptabilisé les vaccins dans le budget. Ce tweet a suscité une vive réaction alors que le prix des vaccins devait rester confidentiel et que la Commission européenne et les groupes pharmaceutiques tentaient de rester discret sur le sujet.

Quels laboratoires produiront le vaccin contre le coronavirus ?

Étant donné que plusieurs vaccins seront mis en circulation au cours de l’année 2021, il est admis que tout le monde ne recevra pas le même vaccin. Selon le site du ministère de la Santé, quatre vaccins contre la covid-19 sont en cours d’évaluation après la clôture de la phase 3 de leurs essais cliniques, ceux d’AstraZeneca, de BioNTech-Pfizer, de Moderna, de Janssen.

Le premier à avoir été autorisé est celui de Pfizer qui sera donc disponible dès la phase 1 de la campagne de vaccination fin décembre. Les vaccins des laboratoires Moderna, AstraZeneca, CureVac et Janssen, devraient être disponibles vers fin-février début mars, donc à partir de la phase 2. Le vaccin anti-covid de Sanofi devait être prêt au printemps et donc être utilisé plutôt en phase 3, mais le laboratoire a déjà annoncé qu’il ne serait pas prêt pour cette période mais plutôt en fin d’année 2021..

Cela donne le schéma suivant :

Laboratoire : Phase 1
(déc-janv-fév)
Phase 2
(fév-mars)
Phase 3
(à partir du printemps)
Pfizer et BioNTech X X X
Moderna, AstraZeneca, CureVac, Janssen X X
Sanofi X (date repoussée)

Le 16 décembre dernier, Jean Castex, Premier ministre, a rappelé que la France comptait en priorité sur le vaccin de Pfizer, ainsi que celui de Moderna qui devrait également obtenir les autorisations début janvier, mais que d’autres s’ajouteront à la liste des vaccins disponibles (AstraZeneca, CureVac, Janssen…). Cependant, il appelle à la prudence car les livraisons des vaccins dépendent notamment du déroulement et des résultats des essais cliniques. Par ailleurs, il a rappelé qu’il y avait une grande tension au niveau international sur la production et la distribution des vaccins et que la France devait rester vigilante pour garantir leur livraison dans les délais prévus.

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vaccin covid laboratoire

Vaccin de Pfizer et BioNTech : plus de 90 % d’efficacité contre la covid-19

Utilisant la méthode ARN messager, le groupe pharmaceutique a annoncé avoir obtenu plus de 90 % d’efficacité face à la covid-19 grâce à son vaccin, notamment sur les personnes âgées. L’essai clinique a été réalisé de façon randomisée en double aveugle sur près de 40 000 personnes dont une partie a reçu deux doses de vaccins et l’autre un placebo. Avec ce vaccin, l’Angleterre est le premier pays d’Occident à avoir commencé la vaccination contre le coronavirus.

Transport et conservation des vaccins de Pfizer

Le vaccin de ce laboratoire représente un énorme espoir mais également un défi logistique. Pour conserver ses propriétés, il doit être conservé à une température de -70 °C. Les vaccins distribués en Europe viendront de la ville de Puurs en Belgique. Ils n’auront donc pas besoin d’être transportés en avion. Ils seront acheminés dans chaque pays en trois jours dans des conteneurs réfrigérés pouvant contenir chacun 5 000 doses.

La France a déjà commandé 50 super congélateurs pour pouvoir conserver les vaccins. Les lieux de stockage seront sécurisés par une clé ou un code. Chaque boîte de vaccins livrée par Pfizer contiendra également des GPS thermiques pour surveiller la température. Par ailleurs, si la France a commandé autant de doses de vaccins, c’est également pour anticiper d’éventuelles pertes liées, entre autres, à la rupture de la chaîne du froid.

Le vaccin de Moderna bientôt approuvé en Europe

Le vaccin de Moderna, un autre laboratoire américain, devrait également obtenir l’autorisation de mise sur le marché peu de temps après celui de Pfizer-BioNTech. L’Agence européenne du médicament doit rendre son avis le 12 janvier prochain.

Le vaccin produit par le laboratoire est également un vaccin à ARN messager. Le groupe pharmaceutique a annoncé le 30 novembre dernier une efficacité à 94 % contre le virus, et une efficacité à 100 % contre les formes graves de l’infection. L’essai clinique réalisé aux Etats-Unis a regroupé 30 000 participants durant la phase 3, dont une partie a reçu deux doses de vaccin, et l’autre un placebo. Il y a eu 196 cas confirmés de Covid-19 chez les participants. 185 d’entre eux étaient ceux ayant reçu le placebo, les 11 autres avaient reçu le vaccin, sans cas graves parmi ces derniers. Comme le vaccin de Pfizer, celui-ci doit également être conservé à des températures très basses, ici -20 °C.

Sanofi-GSK : une production repoussée à fin 2021

Mi-décembre, le groupe français Sanofi-Pasteur, qui s’est associé au géant pharmaceutique GSK pour produire son vaccin contre la covid-19, a annoncé que celui-ci ne serait pas prêt pour le printemps comme il l’avait initialement envisagé. En raison d’une réponse immunitaire insuffisante chez les personnes âgées durant les phases 1 et 2 de leur essai clinique, les groupes pharmaceutiques ont décidé de re-tester le vaccin avec un nouveau dosage. Cela repousse donc le calendrier de production du vaccin au quatrième trimestre 2021, comme l’a indiqué le vice-président exécutif de Sanofi Pasteur à l’AFP début décembre.

Les laboratoires Sanofi et GSK sont des poids lourds pharmaceutiques et ont la capacité de produire et distribuer à grande échelle. Leur vaccin était très attendu pour diversifier les sources de vaccin. De plus, ils ont utilisé la méthode du vaccin à protéine qui est moins contraignante en termes de logistique et de conservation que ceux à ARN messager. D’ailleurs, ces derniers ne pourront probablement pas être distribués partout dans le monde.

Bon à savoir : Sanofi n’est pas le seul acteur français à travailler sur un vaccin. L’Institut Pasteur de Lille a annoncé être en bonne voie sur la création d’un vaccin contre le coronavirus, injectable par voie nasale et peu coûteux. A Paris, des essais cliniques sur un vaccin contre la covid-19 mené par l’Institut Pasteur ont également commencé.

Peut-on avoir confiance dans un vaccin développé aussi rapidement ?

Les vaccins contre la covid-19 ont été développés très rapidement, en moins d’un an, ce qui est un record quand il faut normalement 10 ans de recherche pour développer un vaccin. Cette rapidité suscite des inquiétudes au sein de la population. Peut-on avoir confiance dans ces vaccins ? Quelles sont les autorisations nécessaires avant leur distribution ? Faisons ici le point sur les moyens mis en œuvre pour s’assurer de leur qualité et de leur inocuité sur le long terme.

Qui valide les vaccins de la covid-19 avant leur mise en circulation ?

Pour être distribués en France, les vaccins contre la covid-19 doivent obtenir une autorisation à un niveau européen, d’abord par le Comité européen pour l’évaluation des médicaments à usage humain (CHMP), puis par l’Agence européenne du médicament. Après cette autorisation, la Commission européenne donne également son feu vert. C’est seulement après que les vaccins sont autorisés à un niveau national par la HAS et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Par ailleurs, l’ANSM (Agence National de Sécurité du Médicament) va poursuivre pendant au moins 2 ans la surveillance des vaccins après leur mise sur le marché ainsi que les personnes vaccinées.

Bon à savoir : sur son site, l’INSERM a lancé un appel à participation aux essais cliniques de plusieurs vaccins contre la covid-19. Il s’agit d’essais en phase 2 et 3.

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Suivi de la qualité du vaccin contre la covid-19 en France

Lors de son allocution du mardi 24 novembre, le Président Emmanuel Macron a annoncé la création d’un comité scientifique chargé d’assurer le suivi de la vaccination en France pour garantir sa sécurité sanitaire. Il a expliqué qu’un collectif de citoyens serait également créé pour garantir la participation de la population à ce suivi. L’objectif de la mise en place de ces comités est d’assurer une transparence totale vis-à-vis du vaccin.

Même si le vaccin sera validé par l’Agence européenne du médicament, le Premier ministre Jean Castex a voulu rassurer, le 16 décembre dernier, en expliquant que tous les vaccins qui seront distribués en France devront obtenir l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé. Tout cela sera renforcé par le dispositif de pharmacovigilance assuré par l’ANSM.

Vaccin contre le coronavirus : effets secondaires et contre-indications

Les vaccins de manière générale peuvent être responsables d’effets secondaires, le plus souvent sans gravité. Ces effets ne touchent pas toutes les personnes vaccinées, et la majorité d’entre eux sont temporaires. Néanmoins, des essais cliniques sont toujours réalisés afin d’évaluer l’étendue des effets secondaires. Les vaccins contre la covid-19 sont ensuite validés par les autorités compétentes, qui jugent si les effets indésirables provoqués par le vaccin sont moindres que les bénéfices que l’on peut en tirer.

Les effets secondaires communs à tous les vaccins

Il existe des effets indésirables qui sont communs à tous les vaccins :

  • rougeur, gonflement ou douleur localisée dans la zone de l’injection ;
  • fièvre ;
  • maux de tête ;
  • douleurs musculaires ou articulaires.

Généralement, ces réactions surviennent dans les heures qui suivent l’injection et durent rarement plus que 2 ou 3 jours.

vaccin covid effet secondaire

Les réactions allergiques

Les effets indésirables graves sont souvent des réactions allergiques. Cela peut arriver mais reste extrêmement rare. Certains composants peuvent parfois entraîner une réaction anaphylactique, généralement dans l’heure qui suit. C’est pour cela que toutes les précautions sont prises au moment de la vaccination.

L’Agence britannique du médicament a par ailleurs déconseillé l’injection du vaccin anti-covid de Pfizer aux personnes ayant déjà eu des réactions allergiques à des vaccins, des médicaments ou de la nourriture. Elle précise qu’il s’agit notamment des personnes ayant eu des réactions anaphylactiques ou à qui l’on conseille le port d’une seringue d’adrénaline en auto-injection sous-cutanée (type ANAPEN°).

Les cas de paralysie du visage

Quelques cas de paralysie partielle du visage ont également été rapportés, mais l’organisme de surveillance des États-Unis Food and Drug Administration (FDA) a estimé que le risque était minime, car les cas sont très peu nombreux par rapport au nombre de personnes qui ont reçu le vaccin. Pour la FDA, les bénéfices restent très largement supérieurs aux risques.

Les effets secondaires à plus long terme

La plupart des effets graves sont repérables au bout de quelques mois. Pour le vaccin de Pfizer, les premières injections ont débuté en juillet. Il est donc encore assez tôt pour les repérer. Parfois, il faut attendre plusieurs années pour connaître les différents effets indésirables, notamment sur la fertilité. C’est pour cela que des organismes de surveillance comme l’ANSM continuent leur évaluation sur plusieurs années.

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Les contre-indications chez la femme enceinte

Les essais cliniques du vaccin contre la covid-19 n’incluaient pas de femmes enceintes. Le vaccin n’est donc pas recommandé pendant la grossesse par la HAS car ses effets sont inconnus. Cependant, certaines situations, comme un risque élevé de forme grave de la covid-19 peuvent faire envisager une vaccination.

Distribution du vaccin anti-covid en Europe et dans le monde

Europe : 1,4 milliards de doses de vaccin anti-covid

À travers la Commission Européenne, l’union des 27 pays a précommandé 1,4 milliards de doses de vaccin anti-covid à divers laboratoires. Cela représente environ 3 doses par Européen, sachant que certains vaccins nécessitent deux injections. L’Union européenne fait partie des plus gros acheteurs de vaccins au monde. Elle est quatrième derrière le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni, si l’on rapporte le nombre de doses précommandées au nombre d’habitants.

Aussi, certains de ces pays ont adhéré à l’initiative Covax. Ce programme, développé par l’Organisation Mondiale de la Santé, a pour objectif d’établir un accès équitable aux vaccins contre le coronavirus, notamment pour les pays moins développés.

Concernant le vaccin de Pfizer, qui est le premier vaccin distribué en Europe, la Commission européenne a annoncé avoir sécurisé l’achat de 200 millions de doses avec une option pour 100 millions de doses supplémentaires. Celles-ci seront réparties en fonction de la population de chaque pays membre. Chacun devrait recevoir les doses qui lui sont dues en même temps.

Suite à l’approbation du vaccin par l’Agence européenne du médicament, la campagne de vaccination va débuter dans tous les pays de l’UE dont la France. Pour rappel, la première phase de la campagne de vaccination en France concerne 1 million de personnes, suivie de 14 millions supplémentaires durant la phase 2.

France : 200 millions de doses de vaccins contre la covid-19

Lors de son discours du 16 décembre, Jean Castex a annoncé que la France avait sécurisé 200 millions de doses de vaccins auprès de différents laboratoires. Ceux-ci seront livrés au fur et à mesure qu’ils obtiennent les autorisations de mise sur le marché.

Royaume-Uni : premier pays occidental à distribuer le vaccin

Le Royaume-Uni, qui ne fait plus partie de l’Union Européenne, a validé très rapidement le vaccin anti-coronavirus proposé par Pfizer-BioNTech. Le vaccin contre le coronavirus a donc commencé à être administré en Angleterre et dans le reste du royaume dès le 8 décembre. Le ministre de la Santé britannique a d’ailleurs surnommé ce jour le V-Day pour le jour de la victoire ou du vaccin.

La stratégie de l’Angleterre est de vacciner en priorité les personnes les plus à risques comme les personnes âgées. La première personne à avoir été vaccinée, en dehors des essais cliniques, est une Anglaise de 90 ans.

Vaccination en Chine : plus d’1 million de personnes déjà vaccinées

Le gouvernement chinois a commencé une campagne de vaccination massive dès le mois de juillet 2020 avec deux vaccins de Sinopharm encore en phase de test. La vaccination concerne en priorité les personnes qui sont jugées essentielles comme celles devant voyager pour le travail, les diplomates mais aussi les directeurs d’école. Il s’agit notamment de salariés d’entreprises travaillant avec des pays étrangers.

Les vaccins de Sinopharm sont encore en phase 3 de l’essai clinique et les résultats n’ont pas encore été rendus publics, mais le laboratoire affirme que les effets secondaires sont légers. Leurs vaccins ont également été autorisés à Bahreïn depuis le 13 décembre.

Un autre laboratoire chinois travaille sur l’élaboration d’un vaccin, il s’agit de Sinovac. Il développe un vaccin à virus inactivé, une méthode classique et déjà éprouvée pour de nombreux vaccins commercialisés. Les résultats de la phase 1 et 2 ont été publiés dans la revue scientifique de The Lancet le 17 novembre dernier. Ces essais menés sur des personnes en bonne santé ont pour le moment donné lieu à une réponse immunitaire chez les participants.

Spoutnik V : la campagne de vaccination russe a déjà commencé

La Russie a commencé une campagne de vaccination avec son vaccin anti-covid dès le 5 décembre. Le vaccin développé par l’Institut de recherche Gamaleya d’épidémiologie et de microbiologie est encore en phase de test mais semble efficace. Les données publiées font part de 91,4 % d’efficacité. Il s’agit d’un vaccin à vecteur viral qui alerte le système immunitaire d’une attaque sans pour autant rendre le patient malade.

Le vaccin produit par la Russie a commencé à être distribué dans 70 cliniques du pays pour vacciner en priorité le personnel soignant ou travaillant dans le médical, mais aussi les enseignants et travailleurs sociaux qui sont plus exposés au risque de contamination. Les personnes ciblées par cette première étape de la campagne de vaccination ont plus de 60 ans. Elles recevront deux doses de vaccin avec 21 jours d’écart entre les deux injections.

Lancement de la vaccination contre le coronavirus en Amérique du Nord

La campagne de vaccination a débuté lundi 14 décembre aux États-Unis après que la Food and Drug Administration (FDA) ait validé l’utilisation du vaccin de Pfizer.

Les Canadiens ne sont pas très loin puisque leur campagne de vaccination contre la covid-19 a débuté le 21 décembre, notamment à Québec, Montréal et Toronto. Les autorités sanitaires canadiennes ont également autorisé la mise sur le marché du vaccin américain de Pfizer et BioNTech. Par ailleurs, le groupe pharmaceutique Medicago, qui s’est associé à GSK, est entré en phase 2 de ses essais cliniques sur son vaccin contre la covid-19. A mi-décembre, une centaine de Québécois ont déjà été vaccinés.

Quelques jours après le début de la campagne de vaccination aux États-Unis, deux personnes ont développé des réactions allergiques graves au vaccin, alors qu’elles n’avaient pas d’antécédent d’allergie. Il s’agit de deux agents de santé travaillant dans le même hôpital en Alaska.

Les deux personnes ont eu des réactions graves quelques minutes après l’injection. L’une d’elle est une femme d’âge moyen, sans antécédents allergiques, ayant due être hospitalisée après une réaction anaphylactique. Elle a été placée en observation une nuit après avoir reçu un traitement, et libérée le jour suivant. Le second est un employé qui a été emmené aux urgences après avoir eu la gorge irritée, des étourdissements et des poches quelques minutes après la vaccination. Il a reçu de l’adrénaline, du Pepcid et du Benadryl et a pu rentrer chez lui une heure après.

En savoir plus sur les autres vaccins :

Les différents types de vaccins contre le coronavirus

Rappel sur le fonctionnement d’un vaccin

Tous les vaccins, qu’ils soient contre la covid-19 ou d’autres virus, ont le même objectif : permettre à l’organisme de reconnaître un virus afin qu’il développe les anticorps permettant de le combattre.

Voici comment fonctionnent les vaccins :

  1. Lorsqu’on attrape une infection, notre système immunitaire fabrique des anticorps.
  2. Les vaccins permettent à l’organisme de lancer le processus de fabrication des anticorps sans tomber malade.
  3. Ainsi, lorsque l’organisme rencontre à nouveau le virus, il est déjà prêt à l’affronter.

Il existe des virus, comme celui de la grippe, qui mutent beaucoup. C’est pour cela qu’il est parfois nécessaire de se faire vacciner chaque année avec des souches virales différentes d’une année sur l’autre (en ce moment 4 souches dans le vaccin antigrippal).
Les vaccins à virus

Il s’agit de la plus ancienne méthode utilisée pour fabriquer des vaccins. Ce type de vaccin contient le virus, ici Sars-Cov-2, responsable de la maladie que l’on veut combattre.

Vaccins à virus atténué ou inactivé

Vaccin à virus inactivé

Déjà utilisée pour la grippe, la polyomélite ou encore l’infection de l’hépatite A, ce type vaccin contient une forme neutralisée du virus qui va l’empêcher de se reproduire. Celui-ci peut avoir été inactivé de diverses façons, par la chaleur, les radiations ou encore par des agents chimiques). Le virus devient donc inoffensif et ne peut pas nous rendre malades. En revanche, l’organisme peut le reconnaître.

Cette méthode est actuellement utilisée sur 18 vaccins en cours d’élaboration contre la covid-19. Avantage de cette méthode ? Elle est plus sûre pour les personnes vulnérables que celle des virus atténués mais la durée de la protection est plus courte. La réponse immunitaire est également moins complète car le virus a été endommagé.

Méthode du virus atténué

Le vaccin à virus atténué contient un virus affaibli mais toujours actif. Cependant, il est trop faible pour pouvoir nous rendre malade. Contrairement au vaccin à virus inactivé, ici, la réponse immunitaire est complète et dure plus longtemps. Cette technique est également moins chère.

Son principal inconvénient est qu’elle peut présenter un risque pour certaines personnes fragiles et augmenter le risque de forme grave chez elles. Si des vaccins de ce type sortent contre la covid-19, ils ne devraient donc pas être administrés au public le plus vulnérable. Par ailleurs, la conservation de ces vaccins peut être plus ardue car ils doivent être conservés dans l’obscurité et en milieu réfrigéré. On utilise déjà cette méthode pour le vaccin de la rougeole ou de la varicelle.

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Les vaccins à vecteurs viraux

Cette catégorie de vaccin emploie une méthode très différente mais qui contient également de la charge virale. Les vaccins à vecteurs viraux contre la covid-19 seront composés d’un autre virus (souvent un adénovirus bénin), inoffensif. Ce virus messager transmettra des données génétiques sur le virus SARS-CoV-2 qui déclencheront la production d’antigènes du coronavirus par l’organisme. En réponse, il fabriquera les anticorps dirigés contre cet antigène, en l’occurrence des anticorps contre la protéine S du coronavirus qui lui permet d’entrer dans les cellules et les rendre malades.

Les vaccins à vecteurs viraux répliquants

Ils contiennent des virus atténués capables de se répliquer dans l’organisme mais non-pathogènes. L’injection du vaccin dans les cellules va transmettre le code génétique permettant à l’organisme de fabriquer la protéine S spicule ou « spike » de la covid-19. Le virus contenant ce matériel génétique va également se répliquer et produire des copies de lui-même dans plusieurs cellules. Cette protéine S se trouve à l’extérieur du virus et n’est pas pathogène mais elle peut être reconnue par le système immunitaire qui va lancer la production d’anticorps.

Une vingtaine de laboratoires travaillent actuellement sur cette méthode. Elle est certes coûteuse, mais elle offre une protection immunitaire durable et très importante. En revanche, pour être efficace, il faut que le virus porteur n’ait pas déjà été rencontré par le patient car son organisme pourrait lutter contre lui et l’éliminer, avant qu’il ait commencé à produire sa réponse contre le Sars-Cov-2.

Un vaccin à vecteur viral réplicatif est étudié par le laboratoire MSD avec l’Institut Pasteur et l’Université de Pittsburgh.

Les vaccins à vecteurs viraux non répliquants

La méthode est presque identique, sauf qu’ici le virus ne se réplique pas lui-même. Il crée seulement des copies de l’antigène du coronavirus, ici la protéine S. Cette technique est efficace mais son développement est long. Presque une trentaine de laboratoires travaillent sur ce type de vaccin.

Les vaccins à vecteurs viraux non répliquants sont actuellement étudiés contre la covid-19 par les laboratoires AstraZeneca et CanSino.

Vaccins à protéines

Les vaccins à protéines sont assez récents mais déjà utilisés. Au lieu de contenir un virus porteur, des protéines du coronavirus sont directement injectées dans l’organisme.

Les vaccins à sous unité protéique

Les vaccins de ce type sont assez simples et sûrs car ils ne contiennent pas d’agents pathogènes du virus Sars-CoV-2. Cette technique est déjà utilisée pour la coqueluche et l’hépatite B. Les protéines sont directement injectées dans l’organisme, ce qui va lui permettre de reconnaître le virus et fabriquer des anticorps. Cependant, l’injection de la protéine seule ne provoque pas une réaction suffisamment puissante du système immunitaire. Pour remédier à ce problème, le vaccin contient également des produits qu’on appelle adjuvants, servant à renforcer la réponse immunitaire. On recense 77 vaccins de ce type en cours de développement pour le coronavirus.

Vaccin à particules pseudovirales

Les protéines injectées s’assemblent et forment une structure recombinante qui reproduit la forme de la protéine S du Sars-CoV-2, mais la structure est vide, donc inoffensive. La réponse immunitaire est très forte et durable mais la production d’un tel vaccin est complexe et très coûteuse. Néanmoins, 20 vaccins contre la covid-19 utilisant cette méthode sont en cours de développement. On connaît cette technique notamment pour les vaccins contre le papillomavirus humain ou l’hépatite C.

Les entreprises GSK avec Clover Biopharmaceuticals et Sanofi travaillent sur un vaccin de ce type.

Les vaccins à matériel génétique

Les vaccins contiennent le matériel génétique du virus Sars-CoV-2. Une fois injecté, il est transmis aux cellules qui vont traduire ce code en fabriquant elle-même les antigènes du virus. Une fois reconnu, l’organisme produira des anticorps. Aucun vaccin de ce type n’a encore été destiné aux humains.

Vaccins à ADN

Les brins d’ADN injectés contiennent du code génétique permettant la synthétisation de la protéine S du coronavirus. Lorsqu’ils atteignent le noyau des cellules réceptrices, celles-ci vont lire les gènes et fabriquer elles-mêmes cette protéine avec pour conséquence, la fabrication d’anticorps.

La sécurité de cette méthode semble avérée malgré sa nouveauté, mais elle n’entraîne pas une réponse immunitaire suffisamment puissante. Il faudra probablement injecter plusieurs doses de vaccin ou le compléter avec des adjuvants pour renforcer la production des anticorps. Cette technique est utilisée sur une vingtaine de vaccins contre la covid-19 en cours d’élaboration.

Les vaccins à ADN contre la covid-19 sont en cours de développement notamment par les laboratoires Inovio et Johnson & Johnson.

Vaccin à ARN messager

Ici, c’est l’ARN, et non l’ADN, qui est utilisé. La molécule ARN messager copie le matériel génétique temporaire. Elle est entourée de lipides pour fusionner avec les cellules et n’a pas besoin d’atteindre le noyau pour déclencher la production de la protéine S. Cela réduit les risques de modification de l’ADN des cellules de l’organisme. Le plus grand doute concernant ce vaccin concerne sa conservation car il nécessite des températures extrêmement froides. En revanche, cette méthode permet une production beaucoup plus rapide. C’est la composition employée par les laboratoires Pfizer-BioNTech et Moderna pour leurs vaccins anti-covid-19.

Les vaccins à ARN Messager sont notamment utilisés par les laboratoires Pfizer avec BioNTech, Moderna et CureVac.

Foire aux questions

Le vaccin contre la covid-19 sera-t-il obligatoire pour les voyages ?

Pour le moment, aucun pays n’a annoncé que les voyageurs internationaux devraient montrer une preuve de vaccination pour entrer sur leur territoire. Cela dépendra des décisions des autorités sanitaires de chaque pays.Toutefois, certaines compagnies aériennes comme Qantas (compagnie australienne) ont d’ores et déjà annoncé qu’elles demanderaient un certificat de vaccination Covid-19 pour les futurs voyageurs.

Le vaccin BCG contre la tuberculose protège-t-il de la covid-19 ?

Laurent Lagrost, directeur de recherche à l’Inserm, a déclaré que dans les pays où la couverture vaccinale anti-tuberculose était plus importante, il y avait moins de cas graves de covid-19. Cela semble donc renforcer le système immunitaire face au virus. L’Institut Pasteur de Lille travaille d’ailleurs sur un vaccin anti-covid qui utiliserait le vaccin BCG.

Le vaccin va-t-il éviter aux personnes vaccinées de ne plus être contagieuses pour les autres ?

Rien est prouvé à ce jour. Les études américaines de Pfizer-BioNTech et Moderna n’ont pas cherché à le prouver au travers de leurs études. Les infectiologues pensent à ce jour que les personnes vaccinées seront de toute façon moins contagieuses car moins symptomatiques mais il n’est pas exclu que les personnes vaccinées restent toutefois potentiellement contagieuses. Cela va devenir l’enjeu des prochaines études à venir.