IVG médicamenteuse, l’essentiel à savoir sur le déroulement, les risques, les effets secondaires…

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En France, l’IVG est un droit acquis depuis 1975. Pour autant, ça n’est pas toujours évident de savoir concrètement comment procéder lorsque l’on veut avorter. Si vous êtes enceinte et que vous souhaitez interrompre votre grossesse, voici tout ce qu’il faut savoir sur l’IVG médicamenteuse.

L’IVG ou Interruption Volontaire de Grossesse est un acte médical permettant à chaque femme enceinte d’avorter si elle le souhaite. En France, le droit à l’avortement existe depuis la loi Veil, votée en 1975.

Cette législation est une avancée majeure dans le droit des femmes à disposer de leur corps. Elle a aussi permis d’encadrer médicalement les pratiques liées à l’avortement, offrant ainsi une meilleure sécurité pour les femmes ayant choisi de mettre fin à leur grossesse.

L’IVG médicamenteuse, qu’est-ce que c’est ?

Il existe deux possibilités lorsque l’on souhaite interrompre volontairement une grossesse :

Les deux options comportent leur lot d’avantages et d’inconvénients. Il est important de se documenter et de demander des informations auprès de professionnels de santé afin de choisir en conscience l’option dans laquelle vous vous sentez le plus à l’aise.

L’IVG médicamenteuse consiste en la prise de deux types de médicaments à différents intervalles. Ces derniers ont pour effet d’interrompre la grossesse et d’expulser l’œuf. Ce traitement ne nécessite pas d’anesthésie, contrairement à l’IVG chirurgicale.

Le traitement médicamenteux peut donc être effectué dans un cabinet, un centre de santé, au planning familial ou à domicile. L’IVG médicamenteuse est 100% remboursée par l’Assurance Maladie.

Quels sont les délais pour pratiquer une IVG médicamenteuse ?

Selon la méthode souhaitée, les délais diffèrent. L’IVG médicamenteuse est autorisée jusqu’à 7 semaines de grossesse, soit 9 semaines d’aménorrhée (9 SA). Si vous souhaitez vous tourner vers ce procédé, pensez à anticiper les démarches, depuis la prise de rendez-vous avec le professionnel de santé jusqu’à la prescription médicamenteuse.

Si toutefois vous avez dépassé le délai légal pour une IVG médicamenteuse, il est toujours possible de réaliser une IVG chirurgicale. Cette dernière peut s’effectuer jusqu’à 14 semaines de grossesse (16 SA).

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Quelles sont les conditions pour réaliser une IVG médicamenteuse ?

La seule condition à respecter est le délai dans lequel vous pouvez réaliser l’IVG médicamenteuse. En revanche, concernant l’âge, il n’y a pas de restriction.

Si vous êtes mineure, vous avez la possibilité d’être accompagnée par votre parent, un représentant légal ou une personne majeure de votre choix.

Si vos parents vous accompagnent, dans ce cas, leur consentement est requis. Toutefois, si vous souhaitez avorter en toute discrétion, cela est aussi possible. Vous avez simplement besoin d’être accompagnée d’une personne majeure durant les différentes étapes.

Quelles sont les démarches à effectuer pour une IVG médicamenteuse ?

Si vous souhaitez interrompre votre grossesse, il existe une marche à suivre afin que vous soyez correctement informée et accompagnée.

La 1ère consultation d’information

Elle peut se dérouler dans un cabinet, un centre de santé, à l’hôpital ou au planning familial. Cet échange a pour but de :

  • Répondre à vos questions sur le déroulement de l’IVG
  • Confirmer et dater votre grossesse par une échographie pelvienne
  • Vous expliquer les deux possibilités d’IVG
  • Vous proposer un entretien psychosocial (obligatoire si vous êtes mineure) avec une conseillère conjugale et familiale, une psychologue, ou une assistante sociale
  • Vous prescrire un bilan sanguin éventuellement, pour voir si vous ne présentez pas de contre indications à la réalisation d’une ivg médicamenteuse à domicile (si vous avez en votre possession une carte de groupe sanguin pensez à l’apporter lors du rdv)

Si lors de votre première consultation, la personne qui vous reçoit n’est pas en mesure de pratiquer votre IVG, elle vous donnera le contact de professionnels de santé qui pourront prendre en charge votre IVG.

Si vous ne trouvez pas de rdv proche de chez vous, le planning familial dispose d’un numéro national pour vous aider à trouver un praticien pour vous recevoir : 0800 08 11 11.

Le temps de réflexion

En cas d’entretien psychosocial réalisé, il y a un délai de 48h avant la seconde consultation médicale.

En tous les cas, il est important de prendre le temps dont vous avez besoin pour vous décider de la façon dont vous souhaitez procéder.

Vous pouvez demander à une personne de confiance de vous accompagner pour les étapes suivantes.

La seconde consultation

La deuxième consultation s’effectue avec le médecin ou la sage-femme en charge de votre IVG. Si vous êtes mineure ou avez effectué un entretien psychosocial, c’est à ce moment que vous confirmez votre choix d’IVG. Pour cela, le professionnel de santé vous fait signer un document attestant de votre consentement.

Enfin, il vous délivre votre prescription incluant les médicaments pour votre IVG et des médicaments du type Antadys pour prévenir les douleurs.

Vous souhaitez être accompagnée dans votre IVG médicamenteuse ?

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Comment se déroule une IVG médicamenteuse ?

La prise des médicaments pour interrompre votre grossesse se déroule en deux étapes distinctes.

L’interruption de grossesse par le mifépristone

Le mifépristone aussi appelé pilule abortive peut être pris durant la consultation médicale.

Ce premier médicament entraîne l’arrêt du développement de la grossesse, à travers une molécule qui va bloquer l’activation de la progestérone.

L’expulsion de l’œuf par le misoprostol

La prise du misoprostol s’effectue 36h à 48h après la prise du mifépristone. Généralement votre prescription indique la prise d’un anti-douleur 1h avant.

Le misoprostol est un anti-progestérone qui contient de la prostaglandine synthétisée. Cette molécule va détendre le col de l’utérus et stimuler l’expulsion de l’œuf à travers des contractions.

La visite de contrôle

L’IVG médicamenteuse à un taux de réussite de 95%. Pour s’assurer de l’arrêt définitif de votre grossesse, vous devez réaliser une visite de contrôle avec votre médecin ou votre sage-femme. Il ou elle pourra s’assurer de l’absence de signes d’échec de d’IVG médicamenteuse. Le délai est de deux à trois semaines après la prise de votre traitement.

Y-a-t-il des effets secondaires lors d’une IVG médicamenteuse ?

La douleur

L’un des effets secondaires principaux lors d’un IVG médicamenteux est la douleur ressentie. Elle s’apparente à celle ressentie durant des règles et est plus ou moins intense selon les femmes.

Une enquête réalisée en 2016 par l’Inserm et le centre IVG Clotilde Vautier a permis de mesurer les symptômes ressentis durant un IVG médicamenteux. Sur 453 femmes interrogées, 27% ont déclaré ressentir des douleurs très intenses lors de la prise du second comprimé.

Pour pallier cet effet secondaire, la prescription médicale s’accompagne systématiquement d’un traitement anti-douleur préventif.

Les saignements

Dès la prise du 1er comprimé et particulièrement après le 2ème comprimé, des saignements surviennent. Cet effet secondaire est lié à l’expulsion de l’embryon.

Dans 60% des cas, ce dernier est expulsé 4h après la prise du 2ème comprimé. Dans 40% des cas, entre 24h et 72h après. Les saignements peuvent s’étendre jusqu’à deux semaines après le traitement.

Autres effets secondaires physiques

D’autres effets secondaires peuvent survenir en fonction des femmes. Selon l’enquête de l’INSERM, 94% des femmes interrogées ont ressenti un effet secondaire en plus des douleurs et des saignements, dont :

  • De la fatigue
  • De la nausée
  • Des vertiges
  • De la diarrhée
  • Des vomissements

A noter : si vous avez des vomissements rapidement après la prise des médicaments, il faut impérativement contacter votre praticien pour une nouvelle prescription.

L’aspect psychologique

Certains témoignages de femmes indiquent ressentir une certaine culpabilité, de la tristesse ou de la colère à la suite de leur avortement. Cela n’est pas systématique mais peut néanmoins survenir.

Vivre un avortement peut être éprouvant, sans compter les effets secondaire liés à la prise des médicaments. Il est donc important de prêter attention à votre santé mentale et de prendre soin de vous.

N’hésitez pas à reprendre rdv avec le professionnel ou le centre qui vous a accompagné pour votre ivg si vous ressentez le besoin d’en parler.

IVG médicamenteuse, quels sont les risques ?

Les complications suite à une IVG médicamenteuse sont rares. Néanmoins il est important de savoir en reconnaître les signes afin de bien réagir :

  • Des saignements très abondants peuvent indiquer une hémorragie
  • Une poussée de fièvre ou des pertes vaginales malodorantes peut être le signe d’une infection
  • Des douleurs qui persistent pendant plusieurs jours

Si vous vous trouvez dans une de ces trois situations, vous devez rapidement prendre contact avec le praticien en charge de votre avortement.