Vaccin contre le coronavirus : où en est la recherche ?

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En attendant, la mise sur le marché d’un vaccin contre le coronavirus, la France se prépare déjà au déploiement d’une campagne de vaccination nationale. De nombreux laboratoires sont déjà en lice pour élaborer le vaccin en un temps record. Mais aujourd’hui, c’est l’alliance des laboratoires Pfizer et BioNTech qui suscite le plus d’espoir après son annonce d’un vaccin « efficace à 90 % ». Le point avec l’équipe médicale de Qare.

Vaccin contre le coronavirus : où en est-on ?

Pfizer-BioNTech annonce un vaccin efficace à 90 %

Le nombre de cas de Covid-19 et de décès continue d’augmenter en France, en Europe et dans le monde, montrant que l’épidémie de coronavirus est donc loin d’être terminée. C’est dans ce contexte que le groupe pharmaceutique germano-américain Pfizer BioNTech a annoncé que leur vaccin était « efficace à 90 % » alors qu’ils en sont encore à la phase 3 de leur essai clinique.

Résultats de l’essai clinique

Sur les 43 000 participants à l’essai clinique, la moitié a reçu deux injections de leur vaccin nommé BNT162b2, et l’autre un placebo. Lors de l’essai, 94 participants ont contracté la Covid-19 dont seulement 8 dans le groupe ayant reçu le vaccin. Les laboratoires ont annoncé que l’essai se terminerait lorsqu’il y aurait eu 164 cas positifs parmi les participants. Ce chiffre devrait être atteint courant décembre.

Par ailleurs, avant une autorisation de mise sur le marché, le géant pharmaceutique doit respecter une phase d’observation et d’analyse de deux mois pour évaluer les effets du vaccin sur les participants. Cela devrait se produire d’ici fin novembre.

Un vaccin basé sur l’approche ARN messager

Contrairement à des vaccins classiques basés sur l’inoculation d’un virus inactivé ou recombiné, le vaccin du laboratoire américain se base sur la méthode ARN messager. Elle consiste à inoculer des fragments de code génétique du virus Sars-CoV-2. Une fois la molécule injectée, l’organisme produit lui-même la protéine du virus, ce qui déclenche la production d’anticorps.

Autrement dit, cette molécule dit à nos cellules ce qu’il faut fabriquer, ici un antigène spécifique du coronavirus, qui est ensuite reconnu par le système immunitaire. Grâce à cette technique innovante, il n’est plus nécessaire de cultiver de pathogène en laboratoire, ce qui permet d’accélérer la production du vaccin.

L’approvisionnement des doses de vaccin

Si le vaccin est homologué, le laboratoire prévoit de fournir 50 millions de doses dans le monde d’ici la fin de l’année, et jusqu’à 1,3 milliards en 2021. La Commission européenne a déjà conclu un accord d’approvisionnement pour 200 millions de doses avec une option pour 100 millions de doses supplémentaires.

L’élaboration et la distribution rapide d’un vaccin contre le coronavirus est donc loin d’être impossible, et les USA pourraient bien être un des premiers pays à commercialiser un vaccin contre le coronavirus.

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vaccin coronavirus laboratoire

Vaccin COVID-19 : des recherches en cours partout dans le monde

Malgré tout, la course au vaccin contre la Covid-19 ne s’arrête pas là. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 18 laboratoires seraient pressentis comme des candidats sérieux pour développer ce futur vaccin.

  • Le 27 juillet, le laboratoire américain Moderna est entré dans la dernière phase de son essai clinique sur son vaccin du coronavirus, utilisant également  la méthode ARN messager. 30 000 personnes volontaires vont participer à l’essai et se faire vacciner.
  • En avril dernier, un laboratoire suisse, rattaché à l’Université de Berne, annonçait être sur une piste. Il serait en mesure de commencer la vaccination dès octobre 2020.
  • L’Université d’Oxford a aussi des essais en cours sur le vaccin du coronavirus. Il pourrait être prêt avant 2021.
  • La société CanSino Bio de Chine présente aussi des résultats encourageants et s’annonce comme un vrai concurrent dans la recherche du vaccin contre la Covid-19.
  • Des chercheurs russes ont également obtenu des résultats prometteurs. Selon la vice-Première ministre russe, Tatiana Golikova, deux vaccins contre le Covid-19 pourraient être commercialisés dès septembre et octobre.
  • Le laboratoire Sanofi Pasteur se dit aussi en bonne position pour produire en grande quantité les doses vaccin contre le coronavirus. Le laboratoire, basé en France, travaille sur deux technologies différentes pour élaborer un vaccin contre la Covid-19, notamment avec les Britanniques.

Vaccin anti-COVID-19 : ce qu’il faut savoir

Le vaccin contre le coronavirus sera-t-il fiable ?

Un vaccin met normalement une dizaine d’années à être élaboré. Certaines personnes s’inquiètent donc pour la sécurité du futur vaccin contre le coronavirus, et peut-être à juste titre.

Antoine Flahaut, directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l’université de Genève, indiquait le 30 juillet dernier sur France Inter : « Si on court-circuitait les phases de développement pour vouloir accélérer le processus, on courrait des risques indéniables ».

La qualité devra être vérifiée mais il reste optimiste : « Ça va être un vaccin dont on aura probablement la plus grande expérience le plus rapidement possible (…) Il y a une telle concentration des recherches sur le coronavirus, qu’un vaccin d’ici un an, c’est jouable », souligne le chercheur à propos de la date de sortie du vaccin du coronavirus. Néanmoins, il est encore trop tôt pour dire si un vaccin contre le coronavirus sera prêt d’ici septembre ou la fin d’année. (Interview disponible ici).

Faudra-t-il refaire un vaccin tous les ans ?

Le coronavirus (Sars Cov-2) est un virus qui mute beaucoup moins que la grippe, donc son vaccin pourrait marcher sur une longue période. Le chercheur Antoine Flahaut rassurait sur ce sujet car les mutations du virus n’ont pas d’incidence « ni sur la virulence, ni sur la transmissibilité, ni sur le système immunitaire.»

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Stratégie vaccinale contre la COVID-19 : qui serait prioritaire ?

Alors que le vaccin est encore en cours d’élaboration, le gouvernement français se prépare déjà à la campagne de vaccination. Plusieurs membres du conseil scientifique, du comité analyse, recherche et expertise (CARE) et du comité vaccin Covid-19 ont publié un rapport dans cette optique. Datant du 9 juillet, il définit les cibles prioritaires pour la vaccination.

Vous ferez probablement partie des personnes prioritaires dans les cas suivants :

  • vous êtes plus exposé à cause de votre métier (personnel soignant, par exemple) ;
  • vous vivez avec une maladie chronique ;
  • si vous êtes une personne âgée ;
  • ou vous faites partie des populations précaires.

Au final, près de 50 % de la population française serait concerné, selon ce rapport, disponible sur le site du Ministère des Solidarités et de la Santé.

La prévention et le dépistage de la COVID-19 doivent continuer

En attendant le vaccin, le respect de la distanciation sociale, des gestes barrières, et les campagnes de dépistage restent les premiers remparts contre le coronavirus. Voici nos conseils de prévention et comment réagir si vous êtes possiblement infecté.

Comment éviter de contracter le coronavirus ?

Pour éviter d’attraper le virus, vous devez respecter les consignes de sécurité et les gestes barrières :

  • porter un masque dans les lieux publics clos ;
  • respecter une distance d’un mètre avec d’autres personnes ;
  • porter un masque lorsque la distance minimum ne peut plus être respecté ;
  • vous laver régulièrement les mains et utiliser du gel hydroalcoolique ;
  • tousser ou éternuer dans votre manche.

Si le fait d’attraper la Covid-19 vous angoisse ou vous stresse, le meilleur moyen de prévenir ce problème est de respecter les mesures barrières. Par ailleurs, si vous ressentez une détérioration de votre santé mentale, pensez à consulter ou téléconsulter un psychiatre ou un psychologue.

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coronavirus gestes barrière

J’ai des symptômes du coronavirus : la marche à suivre

Si vous présentez des signes modérés du coronavirus (toux, fièvre, sensation de fatigue intense, maux de gorge, réduction ou perte de l’odorat et/ou la disparition totale ou partielle du goût), vous devez les traiter en téléconsultation et rester chez vous.

Il est préférable de réaliser les consultations liées au Covid-19 à distance pour éviter de propager le virus. De plus, les téléconsultations concernant le coronavirus sont remboursées par l’Assurance Maladie jusqu’au 31 décembre 2020. Vous devez également réaliser un test de dépistage PCR pour savoir si vous êtes infecté, rapidement après l’apparition des symptômes.

Enfin, si vous présentez des symptômes graves (douleurs thoracique, difficultés respiratoires, problème d’élocution ou de motricité), vous devez appeler le 15.

Que faire si je n’ai pas de symptômes mais si je pense avoir été exposé au coronavirus ?

Près d’un quart des personnes testées positives à la Covid-19 ne ressentent aucun symptôme. Vous pensez quand même avoir été exposé ? Vous devez effectuer une « auto-quarantaine » afin de ne pas propager le virus. Vous pouvez réaliser un test PCR sans ordonnance et être remboursé par l’Assurance Maladie. Cependant, les personnes disposant d’une prescription sont désormais prioritaires. Vous trouverez la liste complète et officielle des centres de dépistage près de chez vous sur ce lien.

Si vous n’avez aucun symptôme et n’êtes pas un cas contact, vous pouvez réaliser le test antigénique de la Covid-19 qui vous permet d’avoir un résultat en moins de 30 minutes.

Bon à savoir : il est possible de présenter de l’urticaire avec le coronavirus, ou d’autres symptômes rares, pouvant faire penser à une allergie. Si vous avez un doute, vous pouvez lire la liste complète des symptômes du coronavirus, publiée en ligne par le gouvernement (tapez « symptômes coronavirus » sur les moteurs de recherche). Vous pouvez également téléconsulter un médecin pour lui décrire vos symptômes.

Que faire si j’ai été en contact proche avec quelqu’un qui a le coronavirus ?

Vous devez rester chez vous en attendant de faire le test et d’avoir les résultats.

  • Si le résultat de votre test est positif : vous devrez rester chez vous pendant une période de 15 jours si vous n’avez pas ou peu de symptômes.
  • Si le résultat est négatif : vous devrez éviter le contact avec les personnes fragiles pendant une semaine et éviter les transports en commun. Si vous le pouvez, vous devez télétravailler ou demander un arrêt de travail à l’Assurance Maladie pour la durée de votre période d’isolement. Vous devrez éventuellement réaliser un test, TDR, Elisa ou TROD sérologiques pour trouver la présence d’anticorps liés au virus.

Bon à savoir : vous pouvez également savoir si vous êtes un cas contact grâce à l’application TousAntiCovid lancée par le gouvernement. Vous recevrez une alerte si vous avez eu un contact prolongé avec une personne ayant le coronavirus. Il s’agit d’un service sécurisé, anonyme et installé uniquement sur la base du volontariat.

Foire aux questions

Les vaccins contre les pneumocoques protègent-ils contre le nouveau coronavirus ?

Non. Les vaccins contre la pneumonie, ou même contre la rougeole, ne sont pas conçus pour protéger du coronavirus. Ce virus a ses propres spécificités. C’est pour cela que les chercheurs travaillent sans relâche pour trouver un vaccin adapté.

En revanche, des recherches ont montré que les vaccins BCG contre la tuberculose permettraient de renforcer ses défenses immunitaires contre le coronavirus. C’est ce qu’a indiqué Laurent Lagrost, directeur de recherche à l’Inserm, sur LCI (à lire ici). En effet, dans les pays où la couverture vaccinale BCG est importante, on observe un impact moins grave de la  Covid-19 sur les personnes atteintes.

Sources :