Rhinite chronique : causes, symptômes et traitements efficaces

Contenu validé par Dr. Caroline Alvarez, médecin généraliste.

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Nez qui coule ou bouché, pas de doute, vous avez une rhinite ! Avant de consulter, il est important d’observer la durée et la fréquence de vos symptômes afin de mieux orienter le diagnostic. Il s’agit d’un rhume tout à fait banal, sauf que parfois, il s’installe sans qu’on comprenne pourquoi et devient chronique. Si cela vous arrive, votre traitement doit varier de celui d’un simple rhume, et une consultation est souvent nécessaire. La rhinite chronique concerne un nombre important de personnes en France, ce qui en fait un problème de santé publique fréquent. Pour s’en débarrasser plus vite, votre médecin peut vous aider trouver l’origine du problème. Faisons un tour d’horizon des symptômes, des causes et des traitements existants contre la rhinite chronique. Une rhinite chronique non traitée peut avoir pour conséquence des complications telles que des infections des sinus, une altération de la qualité de vie, ou une toux chronique.

Comment stopper une rhinite chronique ?

La rhinite que nous connaissons le plus est la rhinite virale. Elle est généralement causée par une infection virale, comme le rhinovirus, et disparaît au bout de quelques jours. Mais lorsqu’il dure plus de deux mois par an, on parle de rhinite chronique, qui résulte souvent d’une inflammation persistante de la muqueuse nasale.

Le traitement d’une rhinite chronique n’est pas le même si vous faites une rhinite allergique ou liée à un problème anatomique ou hormonal. Il est essentiel d’identifier les besoins spécifiques de chaque patient afin d’adapter le traitement et le support pour une prise en charge efficace. En attendant de trouver la cause, vous pouvez diminuer votre gêne en traitant les symptômes :

L’inflammation et l’irritation de la muqueuse nasale peuvent être aggravées par la pollution et les particules présentes dans l’air, qui agissent comme des agents irritants et contribuent à l’aggravation des symptômes.

Enfin, l’utilisation de produits naturels ou pharmaceutiques, comme des sprays à base d’eau de mer, des huiles essentielles ou des traitements médicamenteux adaptés, peut également aider à soulager les symptômes de la rhinite chronique.

Femme se mouchant à domicile avec humidificateur d'air sur la table basse, traitement du rhume à la maison

Femme se mouchant à domicile avec humidificateur d’air sur la table basse, traitement du rhume à la maison

Comment traiter une rhinite chronique naturellement ?

Le meilleur moyen pour savoir comment se débarrasser d’une rhinite chronique est de consulter un médecin. Cependant, il existe aussi des traitements en médecine douce ou alternative. Ils peuvent faire effet mais leur efficacité n’est pas prouvée scientifiquement.

  • Les médecins homéopathes peuvent prescrire de l’homéopathie pour soigner la rhinite chronique, mais tous les praticiens ne recommandent pas cette méthode ;
  • Il en est de même pour la naturopathie et la rhinite chronique. Néanmoins, certains remèdes naturels peuvent soulager les symptômes comme l’écoulement nasal.
  • Il existe des ostéopathes spécialisés en troubles ORL qui utilisent certaines techniques afin d’aider leur patient à guérir. Cependant, l’ostéopathie dans le traitement de la rhinite vasomotrice ou chronique a aussi ses limites car les ostéopathes ne sont pas médecins.
  • Les personnes atteintes de rhinite vasomotrice se tournent parfois vers l’acupuncture ou d’autres médecines alternatives pour soigner cette pathologie chronique. Encore une fois, le résultat est incertain mais cela peut apporter un soulagement.
Femme se mouchant entourée d'amis souriants lors d'une soirée en terrasse, allergie saisonnière en contexte social

Femme se mouchant entourée d’amis souriants lors d’une soirée en terrasse, allergie saisonnière en contexte social

Le traitement de la rhinite chronique allergique

Le traitement médical d’une rhinite chronique dépend de sa cause. Pour la rhinite d’origine allergique, il y a plusieurs solutions.

  • La rhinite chronique, due à une allergie, peut bénéficier d’un traitement naturel qui consiste à trouver la substance allergénique et à la supprimer de son environnement. Dans ce cas, un médecin généraliste ou un médecin allergologue peut vous aider à chercher ce qui vous rend allergique. L’allergologue effectuera des tests cutanés spécifiques permettant d’identifier le ou les allergènes responsables de votre allergie. Parmi les allergènes domestiques les plus courants, les acariens jouent un rôle majeur dans la rhinite allergique, car ils contaminent la poussière de la maison et peuvent provoquer des irritations des muqueuses nasales.
  • Il vous prescrira également un traitement antihistaminique pour réduire la réaction allergique de votre rhinite, et éventuellement des corticoïdes par voie nasale. L’exposition à un allergène peut entraîner un œdème de la muqueuse nasale, provoquant un gonflement et une production accrue de mucus.
  • Un traitement de désensibilisation peut également être envisagé en cas de rhinite chronique, mais cela peut prendre des mois voire des années. Il est envisagé lorsque l’allergie devient trop invalidante. Par exemple, si vous faites une rhinite chronique à cause d’un chat (ce sont les protéines de la salive du chat qui sont allergisantes) votre médecin peut vous aider peu à peu à augmenter votre tolérance à l’allergène.

Quels sont les symptômes d’une rhinite chronique ?

Les principaux signes d’une rhinite chronique ou non sont :

Dans certains cas, une anosmie (perte de l’odorat) peut également survenir, en raison de l’inflammation ou de l’obstruction des voies nasales.

Bon à savoir : dans certains cas, la rhinite chronique est liée à une autre pathologie, mais rarement à un cancer ou une maladie grave. Le médecin pourra éliminer ces possibilités après examen et vous aider à soigner votre rhinite chronique.

Les symptômes secondaires de la rhinite

  • La fatigue, ce qui n’est pas forcément le cas lors d’un rhume classique.
  • La toux qui n’est pas systématique en cas de rhinite chronique. Par exemple, les rhinites chroniques vasomotrices entraînent rarement de la toux.

Bon à savoir : si vous avez les symptômes d’une rhinite chronique ou virale et un mal de gorge, il s’agit probablement d’une rhinopharyngite.

Distinguer la rhinite et la rhino-conjonctivite

Si vous faites une réaction allergique, votre rhinite chronique peut s’accompagner des symptômes de la conjonctivite. Dans ce cas, vous pourrez avoir également :

  • yeux rouges et qui grattent ;
  • gonflement de la paupière ;
  • écoulement éventuel au niveau des yeux ;
  • démangeaisons dans le nez.
Employé de bureau en costume se mouchant à son poste de travail, gestion de la rhinite en open space

Employé de bureau en costume se mouchant à son poste de travail, gestion de la rhinite en open space

Diagnostic de la rhinite chronique

Le diagnostic de la rhinite chronique est une étape essentielle pour comprendre l’origine de vos symptômes et mettre en place un traitement efficace. Si vous souffrez de congestion nasale persistante, d’éternuements répétés, de rhinorrhée (écoulement nasal) ou d’irritation de la muqueuse, il est important de consulter un médecin, idéalement un spécialiste ORL. Ce professionnel de santé est le mieux placé pour évaluer la situation et vous orienter vers la solution la plus adaptée à votre cas.

Lors de la consultation, le médecin commence par recueillir un maximum d’informations sur vos symptômes : fréquence des épisodes, intensité de la gêne, présence d’yeux rouges, d’anosmie (perte de l’odorat), ou d’une augmentation du mucus. Il s’intéresse également à votre environnement, à d’éventuels antécédents d’allergie, et à la présence de facteurs irritants ou allergènes dans votre quotidien.

L’examen clinique est une étape clé du diagnostic. Le médecin inspecte vos fosses nasales pour évaluer l’état de la muqueuse nasale, à la recherche de signes d’inflammation, de gonflement ou d’irritation. Il peut utiliser un endoscope pour visualiser plus en profondeur les cavités nasales et détecter d’éventuelles anomalies, comme des polypes ou une déviation de la cloison nasale.

Selon la suspicion clinique, des examens complémentaires peuvent être proposés. Pour la rhinite allergique, des prick-tests cutanés ou des analyses de sang permettent d’identifier les allergènes responsables. En cas de doute sur l’origine de la rhinite chronique, des examens d’imagerie (radiographie, scanner) peuvent être nécessaires pour explorer la structure des sinus et des voies nasales.

Le diagnostic précis de la cause de la rhinite chronique (rhinite allergique, rhinite vasomotrice, ou autre forme) est indispensable pour choisir le traitement le plus adapté. Les options thérapeutiques incluent souvent des antihistaminiques, des corticoïdes nasaux, ou d’autres médicaments visant à réduire l’inflammation et la production de mucus. Des conseils personnalisés sur l’éviction des allergènes ou des irritants peuvent également améliorer significativement la qualité de vie du patient.

En cas de rhinite chronique, il ne faut pas hésiter à demander l’avis d’un médecin ORL. Un diagnostic approfondi et un suivi régulier sont la clé pour retrouver un confort nasal au quotidien et limiter les conséquences de cette affection sur votre santé. Grâce à la téléconsultation, il est aujourd’hui possible d’obtenir rapidement un rendez-vous et des conseils adaptés, où que vous soyez.

Homme souffrant de rhinite sur son canapé entouré de mouchoirs et de spray nasal, repos à domicile

Homme souffrant de rhinite sur son canapé entouré de mouchoirs et de spray nasal, repos à domicile

Les autres types de rhinite chronique

Ces types de rhinite sont moins fréquentes que la rhinite allergique. La rhinite chronique peut être de type allergique ou non allergique, cette dernière étant souvent liée à des irritants, des substances toxiques ou certains traitements médicamenteux, et non à une réaction allergique spécifique. Il existe également la rhinite atrophique, une forme particulière de rhinite chronique caractérisée par l’amincissement de la muqueuse nasale, la perte de mucosité et des symptômes spécifiques, souvent observée chez les personnes âgées ou en lien avec certaines pathologies sous-jacentes.

La rhinite chronique vasomotrice

Ici, il s’agit d’une rhinite non allergique, plus précisément d’une rhinite vasomotrice, car sa cause est inconnue. Certains pensent que l’alimentation ou l’hygiène de vie jouent un rôle pour soigner la rhinite vasomotrice, mais on ignore réellement ce qui marche. Malheureusement, il n’existe pas de traitement spécifique pour cette pathologie. C’est au cas par cas.

La rhinite chronique atrophique

Dans ce cas de rhinite chronique, appelée rhinite atrophique, l’atrophie de la muqueuse provoque le nez bouché. Ce défaut anatomique se développe surtout chez les personnes âgées. Le traitement favorise l’irrigation du nez par des antibiotiques ou, dans certains cas, des œstrogènes et des vitamines A et D. La chirurgie peut également être une solution.

La rhinite hormonale

La rhinite hormonale survient pendant la grossesse et disparaît à l’accouchement. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter. En attendant, un traitement symptomatique compatible avec la grossesse pourra être prescrit.

La rhinite d’hypersensibilité

Cette rhinite chronique est liée à la consommation de certains aliments ou médicaments. Un médecin peut vous aider à identifier ce qui provoque la réaction pour que vous évitiez de les consommer.

La rhinite chronique positionnelle

Cette rhinite se déclenche en position allongée. Vous devez en discuter avec un médecin pour savoir d’où vient ce problème et quel traitement prendre.

La rhinite chronique herpétique

Il s’agit d’un symptôme qui découle de l’herpès. Il faut donc soigner l’herpès pour la faire disparaître.

Femme en tailleur noir se mouchant lors d'un événement professionnel, symptômes de rhinite au travail

Femme en tailleur noir se mouchant lors d’un événement professionnel, symptômes de rhinite au travail

Les questions fréquemment posées sur la rhinite chronique

Comment se débarrasser d’une rhinite chronique ?

Le traitement de la rhinite chronique dépend de son origine et nécessite d’abord un examen clinique approfondi. Les options incluent les corticoïdes locaux, les antihistaminiques, le lavage nasal régulier ou dans certains cas une intervention chirurgicale sous anesthésie générale pour corriger des anomalies structurelles. Le fonctionnement du traitement repose sur la réduction de l’inflammation et l’élimination des facteurs déclencheurs identifiés. Un suivi médical régulier permet d’ajuster le traitement et de limiter les effets secondaires potentiels.

Quels sont les symptômes d’une rhinite chronique ?

La rhinite chronique se manifeste par un écoulement nasal persistant, une congestion nasale, des éternuements fréquents et parfois des démangeaisons. L’examen clinique permet d’identifier d’autres signes comme une inflammation de la muqueuse nasale ou des polypes. Ces symptômes, présents depuis plus de 12 semaines, peuvent s’accompagner de maux de tête, d’une diminution de l’odorat et d’une fatigue générale. Le fonctionnement respiratoire est souvent perturbé, impactant la qualité de vie quotidienne.

Pourquoi ma rhinite ne disparaît-elle pas ?

La persistance d’une rhinite peut s’expliquer par une exposition continue aux allergènes, un traitement inadapté ou des complications comme une sinusite chronique. L’examen clinique approfondi aide à identifier la cause exacte et à comprendre le fonctionnement des mécanismes inflammatoires en jeu. Certains facteurs comme la pollution, le tabagisme ou des anomalies anatomiques peuvent maintenir l’inflammation malgré les traitements. Les effets secondaires de certains médicaments ou une mauvaise observance thérapeutique peuvent également expliquer l’échec du traitement.

Qui voir pour une rhinite chronique ?

Consultez d’abord votre médecin en téléconsultation qui réalisera un examen clinique initial et pourra prescrire un traitement de première intention. Si les symptômes persistent, une consultation chez un ORL (oto-rhino-laryngologiste) est recommandée pour explorer le fonctionnement des voies respiratoires et évaluer la nécessité d’examens complémentaires. L’ORL peut proposer des traitements spécialisés ou, si nécessaire, une intervention chirurgicale sous anesthésie générale. Un allergologue peut également être consulté pour identifier les allergènes responsables et limiter les effets secondaires des traitements à long terme.

Sources utilisées pour la rédaction de l’article :