Syndrome de l’essuie-glace : comment éviter cette douleur au genou

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Vous en avez certainement déjà entendu parlé si vous pratiquez la course à pied, le vélo où la randonnée : le syndrome de l’essuie-glace, aussi appelé syndrome de la bandelette ilio-tibiale est la bête noire de ces sportifs. En cause : sa récidive, mais aussi un manque de prise en charge adaptée, alors qu’il peut être très bien soigné. Voici quelques explications qui pourront vous permettre de trouver un traitement et comprendre comment guérir de cette inflammation chronique.

Le syndrome de l’essuie-glace: cause, symptômes et douleur

Le syndrome de l’essuie-glace est de la famille des tendinopathies (tendinites). C’est-à-dire une inflammation du tendon liée souvent à sa sur-sollicitation. Ainsi un même mouvement effectué sur le long terme peut vous causer une fatigue au tendon, caractéristique par une douleur qui chauffe et s’intensifie plus le tendon travaille. En ce qui concerne le syndrome de l’essuie-glace, c’est au niveau du genou que cela se passe.

Définition et cause du syndrome de l’essuie-glace

Le syndrome de l’essuie-glace est en réalité liée aux frottements répétés d’une bandelette fibreuse (un petit peu comme un large ligament) sur une partie proéminente de l’os au niveau du genou : une inflammation locale à cet endroit se crée, engendrant une douleur au genou. Précisément: sur la partie externe du genou. C’est là le principal symptôme de cette affection, également appelée syndrome de la bandelette ilio-tibiale. C’est le nom de cette bande fibreuse en question, aussi appelée tendon du fascia lata, qui longe la partie extérieure de la cuisse, depuis la hanche jusqu’au genou.

Pendant la course, le tendon se positionne en avant du condyle latérale (partie protubérante de l’extrémité du fémur au niveau du genou). Lors du mouvement de la course, la bandelette vient alors en avant lors de l’extension de la jambe, puis en arrière de cette protubérance osseuse en flexion. Et ainsi de suite, créant un frottement par répétition de ce mouvement de flexion/extension. Les coureurs sont les principaux concernés, dans une moindre mesure les cyclistes et randonneurs.

C’est donc parce que vous êtes un grand sportif que vous ressentez cette douleur liée à la tendinite du tenseur du fascia lata : le nom « essuie-glace » a été donné en raison de la ressemblance du mouvement répété de cette bande fibreuse avec celui de l’essuie-glace.

Symptômes: Ou se situe la douleur et comment l’éviter

Important donc de savoir repérer cette douleur puisque c’est le seul signe pouvant vous permettre d’identifier cette tendinopathie. Attention à ne pas la confondre avec une entorse du genou. Fort heureusement, elle est très spécifique.

  • Douleur localisée à un point spécifique : face externe du genou 2 à 3 cm au-dessus du milieu du genou (interligne articulaire). Avec irradiation possible sur la hanche, au niveau de la face latérale du quadriceps ou de la jambe.
  • Sensation de brûlure
  • Douleur uniquement lors de l’activité physique (activités spécifiques telles que la course à pied). Disparaît totalement au repos
  • Apparition de la douleur de manière progressive, d’intensité variable jusqu’au point de stopper l’activité
  • La douleur apparaît toujours au bout de la même période de l’effort, au même endroit si votre circuit de course est régulier, après la même distance parcourue. En bref à chaque fois au même moment

Si elle vous paraît handicapante et vous contraint à cesser l’activité qui vous plait tant, pas de panique : avec une prise en charge adéquate, il existe des solutions. Les traitements reposent le plus souvent sur de la rééducation, pour reprendre progressivement, même si certains cas peuvent nécessiter une prise en charge pluridisciplinaire. Pour cela, il convient d’identifier la cause responsable de ce syndrome afin de la traiter.

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Kiné, médecin, ostéopathes, podologues : comment soigner cette pathologie

C’est là que les différents professionnels de santé entrent en jeu. S’il paraissent nombreux, c’est que la cause du syndrome de l’essuie-glace peut être multifactorielle, donc les traitements varient d’une personne à l’autre.

Poser le diagnostic précis

Le syndrome de l’essuie-glace survient le plus souvent après un changement d’habitude lors de la pratique sportive qui accroît les contraintes sur le genou lors du mouvement : dénivelé plus important, ajout de charge sur le dos, allongement brutal de la distance sans entraînement adéquat, chaussures moins performantes, hauteur de selle inadaptée, surentraînement

Même s’il peut aussi être lié à d’autres facteurs morphologiques, musculaires, mécaniques ou encore posturaux :

  • genu varum
  • condyles osseux très développés
  • jambes de longueur différentes
  • pied creux
  • faiblesse musculaire
  • etc

Un médecin pourra rapidement poser le diagnostic grâce à un examen clinique qui repose sur des tests dynamiques. C’est en principe suffisant. Ce peut donc être très rapide, puisque les examens d’imagerie tels que les IRM ne sont envisagés que si suspicion d’une autre affection il y a. Grâce à ce diagnostic, une stratégie de guérison est mise en place, adaptée en fonction des causes du patient.

En guérir : quels exercices, quelles genouillères, une opération ?

Selon les causes responsables, plusieurs traitements ou mesures seront mis en place. Ce syndrome se classe parmi les tendinopathies (tendinite du genou), c’est donc la rééducation par un kiné qui est la plus adéquate.

Bien entendu quelques gestes simples à réaliser chez soi permettent de calmer la douleur dans un premier temps, pour pouvoir envisager une rééducation.
Premier réflexe : repos du genou ! Stopper l’activité physique responsable ou respecter les phases de récupération et de repos musculaire. Si pour vous, maintenir une activité sportive est très important, vous pouvez tout à fait opter pour une activité plus douce et sans impact au sol le temps de la guérison: c’est le moment d’abuser de la natation.

Également mettre de la glace lors d’une crise, et vérifier son matériel de sport : des chaussures qui n’ont plus d’amorti ou une selle mal réglée peuvent être les premières responsables. Un traitement anti-inflammatoire médicamenteux ou local en pommade, si le médecin l’estime nécessaire peut être prescrit , ainsi que des genouillères ou bandes adaptées, mieux vaut consulter pour ne pas risquer de l’aggraver et avoir un temps de guérison court.

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L’allié principal de votre chemin vers la guérison sera le kinésithérapeute, qui vous accompagnera dans une véritable rééducation globale, dans le but de renforcer, d’étirer la bande fibreuse et les masses musculaires . Il s’agit de rééquilibrer cette partie de votre corps, c’est une des phases clés pour réduire votre temps de guérison. Cette phase reposera sur du renforcement musculaire et des étirements spécifiques.

Le podologue et l’ostéopathe seront chargés de corriger les postures responsables du syndrome. Vous aurez peut-être la chance de vous voir réaliser des semelles sur mesure !

C’est uniquement dans des cas graves ou toutes ces solutions ont été mises en échec que les traitements les plus invasifs sont enfin envisagés : infiltration de corticoïdes voire opération chirurgicale pour récupérer un petit peu de souplesse de cette bande fibreuse qui vous fait souffrir.