Diabète : type 1, type 2, causes, symptômes et traitement

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Maladie chronique caractérisée par un excès de sucre dans le sang, le diabète touche plus de 5% de la population française. Il en existe plusieurs types, les deux plus répandus étant le diabète de type 1 et de type 2. Connaissez-vous les taux de glycémie diabétogènes ? Quels sont les symptômes et les traitements qui existent ? L’équipe médicale de Qare vous explique tout ce que vous devez savoir sur le diabète.

Qu’est-ce que le diabète ?

Le diabète est une maladie chronique grave qui désigne un excès de sucre dans le sang, également appelé hyperglycémie.

Le pancréas et l’insuline sont au centre de cette anomalie. Lorsque le pancréas ne fabrique pas assez d’insuline ou si celle-ci est inefficace, le sucre s’accumule alors dans le sang, augmentant la glycémie de manière excessive.

Le diabète est, par définition, une hyperglycémie qui s’installe dans la durée et devient chronique. Selon Santé Publique France, en 2020, plus de 3,5 millions de personnes étaient traitées pour un diabète, soit 5,3% de la population.

Le premier facteur de risque du diabète est l’obésité (80% des personnes des personnes en situation d’obésité sont diabétiques). Les personnes souffrant de diabètes sont sujettes à diverses maladies telles que la phlébite.

 

Pancréas

(glande)

Insuline

(hormone)

Rôle

·   Produit l’insuline ;

·   Augmente les quantités d’insuline en cas d’apports en sucre, après un repas, par exemple.

·  Régule la quantité de sucre dans le sang ;

·  Permet aux cellules de l’organisme de capter le sucre présent dans le sang en fonction de leurs besoins, pour le transformer en énergie ;

·  Permet, si nécessaire, de stocker le sucre non utilisé dans le foie ou les cellules graisseuses.

Anomalies en cas de diabète

·  Ne produit pas assez d’insuline ·   Peut ne pas être suffisamment efficace

À partir de quel taux de glycémie est-on diabétique ?

Des examens sanguins permettent de déceler l’anomalie glycémique. Un diabète de type 1 ou 2 est établi lorsque :

  • La glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,26 g/l (ou 7 mmol/l), à deux reprises, lors de deux dosages successifs ;
  • Le taux de glycémie est égal ou supérieur à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée.

Quels sont les types de diabète ?

Il existe plusieurs types de diabète, les deux principaux étant le diabète de type 1 et le diabète de type 2.

Le diabète de type 1

C’est la forme la plus grave de la maladie. Elle touche environ 6% des personnes diabétiques. Ces dernières sont insulinodépendantes, c’est-à-dire qu’elles ont besoin d’injections quotidiennes d’insuline pour vivre, leur pancréas n’en produisant pas.

Le diabète de type 2

C’est le plus courant, puisqu’il touche 92% des diabétiques. Cette forme de la maladie résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme ou d’une insuffisance de production par le pancréas. Si cette forme de diabète survient généralement après 40 ans, on observe cependant depuis quelques années une augmentation des premiers cas chez les adolescents et les jeunes adultes. La hausse de la sédentarité et de l’obésité en serait la cause.

Le diabète gestationnel (ou diabète de grossesse)

Ce diabète survient, comme son nom l’indique durant la grossesse. Il s’agit d’une anomalie glycémique dite transitoire, puisqu’elle apparaît pendant la grossesse et disparaît après l’accouchement. Selon l’Assurance maladie, 8% des grossesses seraient concernées par le diabète gestationnel (chiffre 2012).
Enfin, il existe d’autres types de diabète, qui résultent de conditions spécifiques ou génétiques.

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Quelle est la cause du diabète ?

Les deux principaux types de diabète se distinguent, dans la grande majorité des cas, par leur origine.

Le diabète de type 1 résulte d’une réaction anormale du système immunitaire, qui détruit les cellules du pancréas chargées de la production d’insuline. Cette réaction, auto-immune, est susceptible d’être déclenchée par des événements extérieurs, tels que l’alimentation, le stress, des infections virales, une exposition à des toxines…

Cette réaction auto-immune est liée à une prédisposition génétique.

Le risque de développer un diabète de type 2 est bien plus important lorsque celui-ci est également présent (mère, père, sœur, frère).

Le diabète de type 2 est lui aussi lié à une prédisposition génétique, mais pas seulement. D’autres facteurs environnementaux entrent en compte, tels que la sédentarité, l’alimentation ou encore le tabac.

Quels sont les signes d’un diabète ?

On observe que les symptômes du diabète varient selon son type.

Le diabète de type 1 est généralement découvert chez les personnes jeunes (enfants, adolescents ou jeunes adultes). Le diabète de type 2, chez les personnes âgées de plus de 40 ans.

Quels sont les symptômes du diabète de type 1 ?

Les symptômes caractéristiques pour un diabète de type 1 sont les suivants :

  • Soif intense (polydipsie) ;
  • Urines abondantes et fréquentes ;
  • Une fatigue importante ;
  • Une vision trouble ;
  • Une perte de poids rapide, malgré un appétit qui augmente.

Quels sont les symptômes du diabète de type 2 ?

Les symptômes caractéristiques pour un diabète de type 2 sont les suivants :

  • Une augmentation de l’envie d’uriner ;
  • Une augmentation de la soif ;
  • Une fatigue ;
  • Une vision trouble ;
  • Des démangeaisons au niveau des organes génitaux ;
  • Une cicatrisation très lente lors d’une blessure ;
  • Une perte de poids inexpliquée, malgré une augmentation de l’appétit.

Si vous suspectez l’apparition d’un diabète, ne tardez pas à consulter un médecin.

Quelles sont les complications du diabète ?

Le diabète est une maladie à ne pas prendre à la légère. Après plusieurs années d’évolution, il peut donner lieu à des complications chroniques, qui s’observent principalement au niveau des yeux (orgelets…) des pieds, des nerfs, des reins, du cœur et des artères. On constate notamment un risque accru de thrombose.

Au quotidien, les personnes souffrant de diabète sont souvent sujettes à des maux de tête, provoqués par les fluctuations glycémiques.

Dès les premiers symptômes, consultez

Certains symptômes du diabète sont caractéristiques, n’attendez pas pour en parler à un médecin.

Quel organe est touché par le diabète ?

Lorsque le taux de glucose dans le sang est trop souvent élevé, cela peut causer des dommages sur certains organes.

  • Au niveau des reins, le diabète peut être à l’origine d’une insuffisance rénale (chez 10 à 20% des diabétiques) ;
  • Au niveau des yeux, le diabète peut être à l’origine d’une rétinopathie diabétique (concerne 50% des patients diabétiques de type 2) ;
  • Au niveau du système neurologique, le diabète peut être à l’origine d’une neuropathie.

Cette liste est non exhaustive et varie d’un patient à un autre. Notez cependant qu’une prise en charge adaptée et le suivi d’une bonne hygiène de vie permettent de réduire les risques de manière significative dans certains cas.

Diagnostic et traitement du diabète

Comment déceler le diabète ?

Le diabète se détecte par le biais d’un dosage sanguin, dans un laboratoire d’analyses médicales.

Le diabète de type 1 est généralement diagnostiqué en présence de divers symptômes, qui apparaissent rapidement. Le diabète de type 2, quant à lui, est fréquemment découvert de manière fortuite, lors d’un dépistage du diabète ou une simple analyse de sang.

Comment soigne-t-on le diabète ?

Il existe différents traitements, selon le type de diabète dont souffre le patient.

Parfois, il peut être nécessaire d’ajouter d’autres médicaments au traitement initial, et ce, dans le but de traiter les éventuelles complications inhérentes au diabète.

Le traitement du diabète de type 1

Le traitement du diabète de type 1 est quotidien et prescrit à vie. Sa prise ne doit jamais être interrompue, son objectif étant d’apporter l’insuline nécessaire à l’organisme.

Ce traitement s’appelle l’insulinothérapie. En détails :

  • Dans le cadre d’une insulinothérapie, l’insuline est injectée sous la peau par l’intermédiaire d’un stylo rechargeable ou jetable, d’une seringue ou d’une pompe à insuline ;
  • Le choix de l’insulinothérapie est établi avec un médecin, en fonction de l’objectif de contrôle de la glycémie défini.
  • L’insulinothérapie concerne les patients diabétiques de type 1 insulinodépendants et les diabétiques de type 2 insulino-requérants ;

Le traitement du diabète de type 2

Les médicaments antidiabétiques pour le diabète de type 2 sont prescrits lorsque l’activité physique et l’alimentation ne suffisent pas à maintenir un taux de sucre acceptable dans le sang.

Plusieurs familles de médicaments antidiabétiques existent. Le médecin porte son choix sur l’une d’entre elles en fonction des besoins de l’organisme du patient : augmentation de la sécrétion d’insuline par le pancréas, ralentissement de l’absorption des glucides par l’intestin

Ces derniers peuvent être pris par voie orale ou injectés directement sous la peau.

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L’alimentation, un élément essentiel à la glycémie

L’alimentation occupe une place centrale dans le diabète, elle fait même partie intégrante du traitement de la maladie.

Dans le cadre de la prise en charge du diabète, l’accompagnement nutritionnel est déterminant. Celui-ci est assuré par un diététicien.

Quels sont les aliments à éviter en cas de diabète ?

Tout d’abord, il est important de noter qu’aucun aliment n’est interdit en cas de diabète. En revanche, les produits sucrés sont à limiter, car hyperglycémiants et transformés.

D’une manière générale, l’alimentation d’une personne diabétique se doit d’être variée, équilibrée, et les repas composés d’aliments de chaque groupe. Les légumes sont une priorité dans les menus.

Pour rappel :

  • Tous les nutriments sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme, les lipides (graisses), les glucides (sucres), et les protides (protéines) ;
  • Les glucides simples (pain, produits sucrés, frites, riz…) se retrouvent vite dans le sang et sont hyperglycémiants ;
  • Les glucides complexes, comme les féculents (haricots blancs ou lentilles) ont un index glycémique faible et mettent plus de temps à aller dans le sang ;
  • Dans la famille des lipides, il existe les acides gras dits « insaturés » (présents dans les poissons, tels que la sardine ou le hareng) et les acides gras saturés (présents dans les fromages, la viande, les œufs, le beurre…). Ces derniers contiennent du « mauvais cholestérol ».

Est-ce que boire de l’eau fait baisser la glycémie ?

Que l’on soit diabétique ou non, il est essentiel de boire suffisamment d’eau, à raison d’1 à 1,5 L par jour.

Les reins étant en mesure de métaboliser l’excès de glucose et de l’évacuer par les urines, s’hydrater régulièrement est d’autant plus important pour les personnes souffrant de diabète. Boire et uriner permet de réduire naturellement le taux de glycémie.

Quel est le meilleur petit déjeuner pour un diabétique ?

Pour commencer la journée sur de bonnes bases, sans faire monter son indice glycémique en flèche, voici un petit-déjeuner type :

1. De l’eau, du thé ou du café ;
2. Un produit céréalier (qui apporte des glucides complexes) ;
3. Un produit laitier non sucré.

Pour plus d’idées de repas, consultez la page dédiée de la Fédération des diabétiques.

Faites-vous guider dans votre alimentation

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Foire aux questions

Qu’est-ce que le diabète de type 3 ?

Le diabète de type 3 ou « diabète du cerveau » n’est pas une maladie reconnue scientifiquement, elle divise même régulièrement la communauté médicale. Sous cette appellation se cache la maladie d’Alzheimer.

Pourquoi l’appeler ainsi ? Car il semblerait que le glucose joue un rôle dans la maladie. En effet, chez les personnes atteintes d’Alzheimer, on observe un mauvais métabolisme du glucose dans le cerveau.

Pour certains scientifiques, il existerait donc un lien entre le glucose et l’apparition de la maladie, les personnes diabétiques seraient même plus à risque de la contracter.

Je souffre de diabète, existe-t-il un remboursement pour mes lunettes ?

Oui, il est possible de vous faire rembourser vos lunettes, pour un montant maximum de 100 € (cumul Sécurité sociale et mutuelle).

Par ailleurs, sachez qu’il n’existe pas de délai minimal de renouvellement des verres lorsque l’ophtalmologiste vous les prescrit.