Taux de TSH élevé : est-ce grave et comment le faire diminuer ?

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La thyréostimuline (ou TSH) est une hormone qui régule l’activité des hormones thyroïdiennes. Lorsque son taux est élevé, c’est le signe d’une hypothyroïdie, une pathologie fréquente qui touche 1 à 2% de la population selon la Haute Autorité de Santé. À partir de quand parle-t-on de taux de TSH élevé ? Qu’est-ce qui cause l’hypothyroïdie ? L’équipe médicale de Qare répond à vos interrogations.

Qu’est-ce qu’un taux de TSH élevé ?

C’est quoi le taux de TSH ?

On utilise le terme TSH pour parler de la thyréostimuline (ou Thyroid Stimulating Hormone en anglais). Il s’agit d’une hormone fabriquée par l’hypophyse, une glande de la taille d’un petit pois située à la base du cerveau.

Le rôle de la TSH est de réguler l’activité des hormones thyroïdiennes (la triiodothyronine ou T3 et la thyroxine ou T4) via un rétrocontrôle de la glande thyroïde. Plus simplement, cela veut dire que lorsque les taux de T3 ou T4 sont trop élevés ou trop bas, la TSH adapte sa stimulation de la glande thyroïde afin d’équilibrer les niveaux d’hormones.

Le dosage de la TSH est un examen sanguin prescrit lorsque l’on suspecte un trouble thyroïdien. Lorsque le taux de TSH est élevé on parle d’hypothyroïdie, alors que quand il est bas il s’agit d’hyperthyroïdie.

À partir de quel taux de TSH doit-on s’inquiéter ?

Un taux de TSH dit normal se situe entre 0,4 et 4 mUI/L (micro-unités internationales par litre de sang). Ces normes peuvent cependant varier selon les laboratoires et les techniques utilisées.

Quand il est élevé, cela relève d’une hypothyroïdie : 

  • Fruste, dans le cas où la hausse est modérée et que le taux de T4 libre (ou FT4) est normal.
  • Avérée, lorsqu’elle s’accompagne d’une baisse de la T4 libre.

Un taux élevé ou bas de la TSH ne constitue pas à lui seul un diagnostic et doit faire l’objet d’une interprétation par un professionnel de santé, en présentiel ou en téléconsultation.

À savoir : dans le cadre du diagnostic, le professionnel de santé peut prescrire une analyse ultra-sensible de la TSH, un examen sanguin permettant d’obtenir des résultats plus précis.

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Quelles sont les causes d’un taux de TSH élevé ?

Les raisons communes d’une élévation du taux de TSH

Dans le monde, la cause principale de l’hypothyroïdie est la carence en iode, un oligo-élément essentiel au fonctionnement de la glande thyroïde. 

Dans les pays au niveau socio-économique élevé comme la France, où l’apport en iode provenant de l’alimentation est suffisant, l’hypothyroïdie est généralement d’origine : 

  • Auto-immune, comme dans le cas de la thyroïdite de Hashimoto (qui est la plus fréquente), de la thyroïdite atrophique (qui concerne surtout les femmes ménopausées) et de la thyroïdite du post-partum (représentant 5 à 10% des grossesses).
  • Iatrogène lorsqu’elle est induite un traitement médical ou chirurgical, en lien ou pas avec une maladie de la thyroïde. Il peut s’agir d’une ablation complète ou partielle de la thyroïde, d’un traitement à l’iode radioactif, d’une radiothérapie de la gorge ou de certains médicaments (le lithium qui est utilisé dans le traitement du trouble bipolaire, l’interféron pour l’hépatite B chronique…)

Plus rarement, l’hypothyroïdie peut aussi être congénitale, faire suite à une infection virale (dans le cas de la thyroïdite de Quervain), être liée à une atteinte de l’hypophyse ou constituer une séquelle d’une maladie cérébrale ou d’un traumatisme crânien par exemple.

Les causes d’un taux de TSH bas

Tout comme l’hypothyroïdie, l’hyperthyroïdie a également des origines variées :

  • La maladie de Basedow, une pathologie auto-immune, qui en est la cause la plus fréquente.
  • Les nodules thyroïdiens : des masses qui se forment sur la glande thyroïde.
  • La thyroïdite : une inflammation de la glande thyroïde qui peut survenir à la suite d’une grossesse ou d’une maladie infectieuse par exemple.

Cette liste n’est pas exhaustive et un taux de TSH bas doit automatiquement mener à consulter un professionnel de santé pour obtenir un diagnostic précis et éviter les complications.

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Que faire en cas de taux de TSH élevé ?

L’observation des symptômes

En cas d’un résultat anormal d’un dosage de la TSH et de la T4 libre, il convient également observer si d’autres symptômes caractéristiques de l’hypothyroïdie sont présents tels que : 

  • Une fatigue plus ou moins intense ;
  • Des difficultés à se concentrer et à mémoriser les informations ;
  • Une bradycardie, soit un ralentissement du rythme cardiaque ;
  • La baisse de la température corporelle qui peut s’accompagner d’une frilosité ;
  • Une prise de poids malgré une perte d’appétit ;
  • Des règles irrégulières ;
  • De la constipation
  • Des crampes et raideurs musculaires ;
  • Des fourmis dans les mains ;
  • Des anomalies de la peau, des cheveux et des muqueuses (cheveux secs, raréfaction des poils, paupières gonflées au réveil…)

Tous ces symptômes ne sont pas systématiquement présents et peuvent varier en intensité selon l’évolution de la maladie. 

Le traitement de l’hypothyroïdie

On traite l’hypothyroïdie par une hormonothérapie substitutive. C’est-à-dire que le médecin prescrit des hormones thyroïdiennes de substitution afin d’équilibrer les taux sanguins de TSH et de T4.

Cela passe par la prise quotidienne et à horaires réguliers d’un médicament à base de lévothyroxine, la forme synthétique de la T4. Une amélioration des symptômes est généralement observable chez l’adulte dans les 3 premières semaines. 

Le traitement doit être pris à vie et faire l’objet d’un suivi périodique, afin de contrôler les niveaux d’hormones thyroïdiennes et de s’assurer que la prescription est respectée.

À savoir : chez la femme enceinte et le nouveau-né, la prise en charge et le traitement de l’hypothyroïdie sont urgents. Cela permet à la fois d’éviter les complications (pré-éclampsie, hypertension…) pour la mère et les retards du développement psychomoteur pour le nouveau-né.