Claustrophobie : que faire contre cette peur panique d’être enfermé ?

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Phobie qui fait partie des troubles anxieux, la claustrophobie peut être très handicapante au quotidien. Comment se manifeste-t-elle ? Quelles en sont les causes ? Et peut-on s’en débarrasser ? L’équipe médicale de Qare fait le point sur cette peur des espaces clos.

Définition de la claustrophobie

La claustrophobie se caractérise par une peur panique des espaces clos et de l’enfermement. Les personnes qui en souffrent éprouvent de grandes difficultés ou ne peuvent tout simplement pas se trouver dans un ascenseur, un métro, un télésiège ou encore de petites pièces ou une cabine d’IRM.

La respiration est un élément central de la claustrophobie, puisque les personnes claustrophobes craignent de manquer d’air dans un espace clos.

Cette phobie se situe dans la catégorie des troubles anxieux et fait partie des phobies les plus fréquentes au monde.

Quelles sont les personnes concernées ?

La claustrophobie toucherait 4 à 10% de la population mondiale. Elle est présente chez les adultes, mais également chez les enfants.

Quels sont les facteurs de risque ?

Si tout le monde peut souffrir de claustrophobie, les personnes faisant déjà face à d’autres troubles, tels que la dépression ou l’anxiété sont davantage à risque.

C’est également le cas chez celles qui consomment de l’alcool ou des médicaments à outrance. Elles sont, en général, plus à même de développer des phobies.

Quelles sont les causes de la claustrophobie ?

Les causes de la claustrophobie peuvent être multiples. On observe que la personne a souvent fait face à un événement traumatique, en situation de vulnérabilité, mais ce n’est pas toujours le cas.

Parmi les causes de la claustrophobie à citer :

  • L’hypersensibilité (difficultés à gérer les émotions, notamment à l’adolescence) ;
  • Une peur liée à l’éducation reçue (quand on a été enfermé pendant l’enfance) ;
  • Les traumatismes d’enfermement en général (agression dans un lieux clos…) ;
  • Des facteurs génétiques.

Il est important de noter que la claustrophobie, comme toutes les autres phobies, peut se développer à n’importe quel moment de la vie.

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Comment savoir si l’on est claustrophobe ?

Les symptômes de la claustrophobie

Le dénominateur commun à toutes les phobies est une peur panique, intense et irrationnelle. Dans le cas de la claustrophobie, celle-ci va se manifester lorsque l’on se trouve dans un espace clos ou en s’imaginant l’être.

En effet, l’imaginaire joue un rôle prépondérant dans les manifestations physiques de la claustrophobie et à force d’y penser, la peur d’avoir peur finit par prendre le dessus. Physiquement, on observe :

Tous les symptômes d’une crise de panique

  • Accélération du rythme cardiaque, palpitations ;
  • Sensation de vide, de vertige, d’évanouissement ;
  • Peur de perdre le contrôle de soi-même, de mourir ;
  • Sueurs, bouffées de chaleur ;
  • Sensation d’étouffement

Quels comportements sont caractéristiques de la claustrophobie ?

En règle générale, toutes les personnes phobiques font face aux mêmes types de comportements. Les symptômes physiques sont certes présents, mais c’est également les comportements d’évitement qui occupent une grande place dans leur quotidien.

Les individus claustrophobes peuvent aller jusqu’à systématiquement emprunter les escaliers plutôt que l’ascenseur, se priver de vacances pour ne pas avoir à monter dans un télésiège ou un train, anticiper tous leurs déplacements pour ne pas se retrouver dans des pièces trop petites ou sans fenêtre.

Diagnostic et traitement

Comment diagnostiquer la claustrophobie ?

Phobie relativement courante, la claustrophobie est plutôt simple à diagnostiquer. L’examen est clinique et le médecin va baser son diagnostic sur les critères suivants :

  • Peur panique et irrationnelle des espaces clos et de l’enfermement ;
  • Crises de panique lors de la situation crainte ou même à l’idée de la vivre ;
  • Comportements d’évitement quotidiens face aux espaces clos.

À l’issue du diagnostic, le médecin va orienter le patient vers un psychologue ou un psychiatre, afin de débuter une psychothérapie.

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Comment soigner la claustrophobie ?

Il n’existe pas de médicament à proprement parler pour soigner une phobie, hormis des traitements symptomatiques (pour réduire les manifestations de la crise de panique, notamment). La principale approche utilisée reste le suivi d’une psychothérapie, indispensable pour pouvoir se débarrasser de sa peur.

Si la claustrophobie ne peut être prévenue, il est très important de la prendre en charge rapidement, sans attendre qu’elle ne devienne un réel handicap dans la vie quotidienne.

Les thérapies cognitivo-comportementales sont efficaces dans le traitement de ce type de phobies. Elles consistent à exposer régulièrement la personne claustrophobe à sa peur, dans un cadre rassurant. Si elle est bien menée, cette thérapie offre des résultats significatifs.

L’hypnose, ainsi que des techniques de relaxation sont également préconisées.

Comment gérer une crise de claustrophobie ?

L’idée générale est d’apprendre à ne plus avoir peur de la peur ! Ressentir cette émotion est certes désagréable, mais on ne peut pas “mourir de peur”. Il est donc essentiel, lorsque la crise d’angoisse monte, de bien avoir en tête que cette situation n’est pas confortable, mais qu’elle est sans danger.

Vous calmer est indispensable, car plus on a peur de ses symptômes, plus ceux-ci augmentent et plus la peur s’accélère. L’objectif est donc d’accepter ses symptômes (le cœur qui s’accélère, la bouche sèche, l’impression d’avoir du mal à respirer) en se disant : “D’accord, c’est un début de crise d’angoisse, mais ce n’est rien de grave, je respire, ça va passer”.

Si on ne panique pas face aux premiers signes, que l’on arrive à continuer de respirer lentement et amplement, alors la crise partira d’elle-même. Il faut essayer de s’entraîner à s’exposer dans des lieux clos, progressivement, afin d’apprivoiser ses symptômes et apprendre à les dompter.

Foire aux questions

Comment faire une IRM quand on est claustrophobe ?

IRM et claustrophobie sont difficiles, voire impossibles à associer. Mais que faire lorsque l’examen est indispensable ? Afin de permettre aux patients claustrophobes de le pratiquer quand même, certaines cliniques utilisent des IRM ouvertes, composées de deux plaques horizontales et non d’un tunnel.

Si vous devez réaliser une IRM, renseignez-vous au préalable sur les dispositifs disponibles près de chez vous et prévenez l’équipe de votre phobie, dans tous les cas.