Sevrage alcool : bien adapter la prise en charge pour s’en sortir

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Arrêter de boire en cas d’alcoolo-dépendance est un choix qui ne se fait pas à la légère. Si certaines personnes y parviennent seules, il est néanmoins fortement recommandé d’effectuer un sevrage de l’alcool sous surveillance médicale, accompagné d’un traitement. L’équipe médicale de Qare vous explique les spécificités du sevrage de l’alcool.

Comment faire pour se sevrer de l’alcool ?

Sevrage de l’alcool : les différentes étapes

La préparation au sevrage

Le sevrage est la première étape pour arrêter l’alcool. Il consiste à l’arrêt total de la consommation, dans le but d’éliminer tout l’alcool présent dans le corps.

Une préparation en amont est primordiale, en donnant notamment une réponse claire et personnelle à la question « pourquoi je veux arrêter de boire ? ». Votre entourage peut, certes, jouer un rôle dans votre décision d’arrêter de boire, mais vous êtes la seule personne à devoir prendre conscience de votre alcoolisme.

Il est également nécessaire de :

  • Prendre réellement conscience de votre dépendance à l’alcool ;
  • Admettre que vous n’y arriverez peut-être pas seul et ne pas vous fermer à l’idée que l’on puisse vous aider (certaines personnes parviennent à arrêter de boire seule, mais pour la plupart, une aide extérieure est indispensable).

Un sevrage de l’alcool peut se réaliser à domicile seul ou en milieu hospitalier. Des cliniques proposent également des cures de sevrage pour se sortir de l’alcoolisme.

Comment se déroule un sevrage ?

Il est possible de traiter son alcoolisme en réalisant un sevrage seul, mais cette option n’est pas à la portée de tout le monde et peut s’avérer potentiellement dangereuse (hallucinations, convulsions, delirium tremens). Deux autres options sont donc à envisager sérieusement.

Le sevrage de l’alcool dit « résidentiel », s’opère dans un hôpital, une clinique ou un centre de soins spécialisés, sur une durée variable. Le séjour peut s’étendre d’une semaine à 3 mois.

Le sevrage de l’alcool dit « ambulatoire », se base essentiellement sur un suivi médical rapproché. Le patient pris en charge reste chez lui et prend son traitement. Une hospitalisation de jour est parfois possible dans certains hôpitaux.

Le sevrage pour vaincre l’alcoolisme entraîne-t-il des symptômes ?

Dans le cadre d’un sevrage de l’alcool, le corps va réagir de différentes manières pour montrer qu’il est en manque, et ce, d’autant plus si la dépendance à l’alcool est ancienne. On appelle cela le syndrome de sevrage.

Les réactions divergent sensiblement d’une personne à une autre. Le sevrage pour un alcoolisme léger peut entraîner des symptômes très importants et à l’inverse, n’en provoquer que très peu ou pas du tout lors d’un sevrage pour un alcoolisme sévère.

Les premiers symptômes surviennent généralement dans les 6 à 12 heures suivant la consommation du dernier verre d’alcool.

À noter que les personnes ayant déjà eu des symptômes lors de précédents sevrages initiés pour mettre fin à leur alcoolisme sont davantage susceptibles d’en ressentir de nouveau.

Les symptômes physiques et psychologiques

Les symptômes physiques

D’un point de vue physique, un sevrage de l’alcool peut entraîner des sueurs, des tremblements, de la transpiration, des nausées/vomissements, une grosse fatigue, de possibles vertiges, des maux de tête, de la tachycardie…

Quelle est la durée du sevrage alcoolique ? Les symptômes du sevrage de l’alcool peuvent durer jusqu’à 8 ou 10 jours, avec un pic d’intensité au 2e ou 3e jour.

Le sevrage de l’alcool nécessite un véritable soutien sur une durée prolongée, tant sur le plan physique que psychologique. Si vous souhaitez arrêter de boire, n’hésitez pas à vous faire aider par un médecin.

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Les symptômes psychologiques

Psychologiquement, les symptômes peuvent être lourds. Dans le cas d’un sevrage pour un alcoolisme chronique, notamment, les symptômes neurologiques sont susceptibles de conduire à des troubles graves.

Le patient peut ainsi faire face à des hallucinations alcooliques, des crises convulsives ou à un délirium tremens. Ce dernier, qui est une forme sévère du sevrage, se traduit principalement par un état délirant et confusionnel qui nécessite une hospitalisation d’urgence.

Un patient en manque peut également ressentir des phénomènes anxieux (voire dépressifs).

Quel traitement pour aider au sevrage et dire stop à l’alcoolisme ?

Le traitement médicamenteux

Il est important de noter que les médicaments prescrits dans le cadre d’un sevrage pour vaincre l’alcoolisme ne sont pas nécessairement voués à arrêter totalement de boire. Une réduction de la consommation d’alcool peut en effet en être le but.

Selon la consommation, les comorbidités ou dans les cas où d’autres addictions sont présentes, le traitement peut évoluer.

En règle générale, le sevrage de l’alcool est composé :

  • De vitamine B1 et B6
  • D’une bonne hydratation (eau)
  • De médicaments anxiolytiques (pas toujours)
  • D’un traitement par benzodiazépines (type diazépam comme le Valium®) sur une courte période, qui sont utilisés dans le but de prévenir le syndrome de sevrage.

Sevrage alcool traitement

Le suivi psychologique

L’aspect psychologique est indissociable du traitement médicamenteux. Tout au long de la prise de médicament, le patient doit être suivi par un psychologue ou un travailleur social.

Les symptômes handicapants passés, la participation à un groupe d’entraide peut vous aider à appréhender votre vie sans alcool et augmenter vos chances de ne pas rechuter sur le long terme. Quelques associations utiles :

Le sevrage de l’alcool peut-il être réalisé avec un traitement naturel ?

Dans l’intention de vous sevrer de l’alcool, vous pouvez envisager de recourir à certaines médecines alternatives.

Le sevrage pour faire face à un alcoolisme léger ou sévère peut être aidé par la consommation d’huiles essentielles ou de plantes. La passiflore ou le Kudzu peuvent en effet apporter calme et apaisement. L’hypnose ou l’acupuncture sont également à citer.

Ces techniques naturelles n’ont toutefois pas démontré leur efficacité dans le sevrage alcoolique. La prise de médicament est souvent nécessaire pour parvenir à arrêter sa consommation.

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Foire aux questions :

Peut-on mourir d’un sevrage de l’alcool ?

Le sevrage de l’alcool n’entraîne pas la mort dans les cas les plus classiques de syndrome de sevrage. En revanche, le delirium tremens peut être potentiellement mortel, en raison des risques de déshydratation ou d’étouffement liés à une agitation extrême.

Cela arrive principalement lors d’un arrêt brutal de la consommation, chez les personnes ayant une grosse consommation d’alcool.

Le sevrage de l’alcool peut-il conduire à des troubles du sommeil ?

Cela fait en effet partie des symptômes. Lors d’un sevrage de l’alcool, le sommeil peut être perturbé, jusqu’à entraîner des insomnies.