Comment être moins exposé aux allergènes ?

Le 3 mai, c’est la Journée Mondiale de l’asthme. A cette occasion, nous avons souhaité vous éclairer sur cette maladie respiratoire. Il s’agit d’une inflammation qui s’insinue progressivement dans vos bronches jusqu’à en être enracinée. Sa discrétion fait d’elle un ennemi redoutable pour la santé de vos poumons. Malgré les traitements efficaces dont nous bénéficions, l’asthme continue de provoquer 1000 décès chaque année chez les adultes de moins de 65 ans. En cause, le caractère presque imperceptible de son infiltration. Quant à son territoire de prédilection, il s’agit des grandes villes. Alors, si vous êtes citadin, comment éviter de développer de l’asthme ? Voici 4 conseils pour continuer de respirer sereinement

En France, on dénombre 4 millions d’asthmatiques, répartis à parts égales entre enfants et adultes. Pour certains d’entre eux, cette maladie respiratoire s’avère fatale. Les spécialistes s’accordent sur le fait qu’une grande majorité des décès seraient évités si l’asthme était dépisté et les traitements suivis.

Mais il est aussi possible d’anticiper les prémices de cette infection. Voyons ensemble les principaux facteurs de risque de développement de l’asthme.

La fumée de tabac, un poison à l’allure innocente

Fumer tue. Un refrain bien connu. Mais le risque de développer de l’asthme réside aussi dans la seule fumée de cigarette. Bien que cette brume grisâtre fasse partie du décor de nos villes, elle n’en reste pas moins un fléau. C’est d’ailleurs cet aspect anodin qui lui confère cet impact colossal.

Une étude scientifique finlandaise réalisée sur près de 500 000 personnes à mesuré l’impact de cette fumée. Les résultats sont édifiants. Votre risque de développer de l’asthme est quasiment multiplié par cinq si vous êtes soumis à la fumée passive chez vous pendant un an. Quant à l’exposition à l’extérieur, comme sur votre lieu de travail, sur la même durée vous doublez votre risque.

Nous vous recommandons d’éviter autant que faire se peut les endroits enfumés, car lorsque l’on y est, « on ne peut pas chasser le brouillard avec un éventail » comme l’indique le proverbe japonais.

Le printemps, la saison de tous les dangers

Sous sa symbolique de renaissance, de joie et d’épanouissement, le printemps recèle certains dangers. Durant cette saison les jours s’allongent, les températures remontent et les bourgeons s’annoncent. Tous ces éléments nous incitent clairement à mettre le nez dehors. Le danger réside en ce fait.

Car cette période, c’est aussi le moment de la pollinisation. Cette parade d’allergènes, qui prend l’apparence d’une neige de printemps, peut provoquer chez certain des rhinites. Cette inflammation, si elle se complique, peut se transformer en asthme.

Pour éviter ce risque, vous pouvez réaliser des tests médicaux pour mesurer vos degrés d’allergies à ce type de substances. Si vous y êtes sensibles, c’est l’occasion de tester des activités d’intérieur telles que les musées et expositions. Une façon poétique de s’aérer l’esprit.

Les activités en plein air, une affaire d’organisation

Statistiquement, neuf personnes sur dix respirent un air pollué selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Parmi les particules fines, l’oxyde nitrique (NO) et le dioxyde d’azote (NO2) sont les principaux polluants provoquant des maladies respiratoires. Elles pénètrent à l’intérieur de vos poumons et s’y incrustent, créant une inflammation entre autres à l’origine de l’asthme.

Cette pollution atmosphérique est d’autant plus redoutable si l’on habite en milieu urbain. En cause la trop forte concentration de trafic, d’industries et d’habitations. Ces villes congestionnées subissent régulièrement des pics de pollution. Le seuil d’alerte défini par la législation nationale est dépassé. Dans ces conditions, il est fortement recommandé d’éviter une longue exposition en plein air.

Si vous vivez en ville, vous pouvez adopter le réflexe de vérifier l’indice de qualité de l’air.
Cela vous permettra d’organiser vos activités d’extérieur sportives ou récréatives. Ainsi, vous profiterez de tous les bienfaits d’un bol d’air frais sans mauvaise surprise.

Les émotions fortes, un terreau propice

De nombreuses études soulignent une corrélation entre les émotions fortes et les réactions inflammatoires. Si vous rencontrez des difficultés à gérer votre stress, votre colère ou votre peur, cela peut à terme provoquer l’apparition de crise d’asthme.

Nous vous recommandons donc d’éviter de vous exposer de façon prolongée à des situations source de stress, de colère ou de peur. Assez complexe lorsque l’on vit en ville. Le rythme urbain étant assez rapide, il est par essence source de stress.

Mais si vous ne pouvez pas changer votre environnement, vous pouvez toujours modifier la perception que vous en avez. La maîtrise de cet exercice de l’esprit n’est pas évidente au début, mais peut s’acquérir avec le temps et la pratique. La méditation, le yoga ou encore les exercices de sophrologie sont de précieux alliés pour réveiller le Maître Yoda qui sommeille en vous.

En résumé…

Comme vous l’aurez compris, si vous n’êtes pas encore touché par l’asthme, vous avez un rôle à jouer dans son apparition.

Déjà asthmatique, des ajustements sont à prévoir pour espacer la fréquence des crises.

  • Évitez autant que possible les endroits enfumés, même quand on ne fume pas, le tabagisme passif est très nocif !
  • Votre médecin pourra vous orienter vers la réalisation de tests médicaux pour mesurer vos degrés d’allergie. 
  • Adaptez vos activités lors de la saison printanière, en privilégiant les activités intérieures.
  • Citadins, vérifiez régulièrement la qualité de l’air si vous planifiez des activités sportives ou récréatives.
  • Trouvez les astuces qui vous conviennent pour apprendre à gérer vos émotions, qui peuvent être à l’origine de crises d’asthme.