Terreur nocturne : comment la reconnaître et la gérer ?

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« La nuit porte conseil » disait le philosophe Ménandre. Elle porte aussi son lot d’étrangetés, dont le phénomène des terreurs nocturnes. Si votre enfant ou l’un de vos proches en souffre, en être témoin peut être particulièrement déstabilisant. Que se cache-t ‘il derrière ces épisodes de comportements surprenants ? Quelle attitude adopter face à quelqu’un en proie à une terreur nocturne ? Chez Qare, on vous explique tout.

Terreur nocturne : Qu’est-ce que c’est ?

La terreur nocturne se classe dans les troubles du sommeil appelés parasomnies. Elle se définit comme une manifestation paroxystique nocturne non épileptique. Elle provoque des phénomènes comportementaux non désirés qui surviennent durant la phase d’endormissement ou du sommeil.

La personne qui en souffre adopte un comportement complexe, étrange et inconscient qui peut inquiéter son entourage. Ce mécanisme se retrouve également dans le bruxisme nocturne ou le somnambulisme.

Lorsque l’on dort, nous effectuons plusieurs cycles de sommeil qui se divisent chacun en 3 phases :

  • Le sommeil lent léger
  • Le sommeil lent profond
  • Le sommeil paradoxal

La terreur nocturne survient lors du sommeil lent profond, généralement dans le premier cycle de sommeil, soit 1 à 2 heures après l’endormissement. Mais il est possible qu’une terreur nocturne survienne en milieu de nuit au cours d’un cycle suivant.

Quant à l’éveil confusionnel ou éveil anxieux, c’est un trouble du sommeil qui se rapproche de la terreur nocturne dans son mécanisme. La différence est que lorsqu’il survient la personne est consciente. De plus, les symptômes sont généralement moins violents.

Quelle est la différence entre cauchemar et terreur nocturne ?

Dans l’enfance, les cauchemars sont fréquents, surtout entre 3 ans et 10 ans. En tant que parent, lorsque l’on est face à notre enfant en pleurs durant la nuit, il est facile de confondre cauchemar et terreur nocturne. D’un point de vue extérieur, les symptômes se ressemblent.

Pourtant cauchemar et terreur nocturne sont à distinguer. Le cauchemar survient à la fin de la nuit, durant le sommeil paradoxal. Tout comme le rêve, il s’agit d’un phénomène normal qui n’a rien d’inquiétant. C’est la manifestation de notre activité cérébrale.

Bien que désagréable à vivre, un cauchemar constitue un mécanisme utile et bénéfique pour nous. Lorsque nous ressentons de la peur à l’idée d’une situation à venir, il nous permet de calmer notre appréhension en nous faisant vivre cette peur. Nous sommes ainsi mieux préparés.

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Quelles sont les causes des terreurs nocturnes ?

Terreur nocturne chez le bébé et l’enfant

La terreur nocturne touche principalement les enfants de moins de 12 ans, avec un pic entre 3 ans et 8 ans. Les garçons sont plus concernés par ce trouble. Un enfant sur trois atteint de terreur nocturne, subit des épisodes de somnambulisme.

Il n’y a pas d’inquiétude à avoir si votre enfant souffre de terreur nocturne. Bien que les épisodes puissent être troublants à voir, ils font partie du processus normal de croissance de votre enfant. C’est le signe que son rythme de sommeil se met en place.

Certains facteurs de risque peuvent aggraver ce trouble :

  • De la fièvre
  • Un environnement stressant
  • Un changement d’habitude
  • Un rythme de sommeil irrégulier
  • Le reflux gastro-œsophagien (RGO)
  • Le syndrome des jambes sans repos

Quant aux terreurs nocturnes chez le bébé, bien que possiblement fréquentes, elles sont plus difficilement détectables. En effet, il est admis qu’un bébé se mette à hurler violemment pendant son sommeil.

Terreur nocturne chez l’adulte

Moins de 2% de la population adulte est touchée par les terreurs nocturnes. Les causes proviennent généralement d’un stress intense prolongé et / ou d’un profond manque de sommeil.

N'attendez pas que la situation s'aggrave

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Comment reconnaître les terreurs nocturnes ?

Être témoin d’une terreur nocturne peut être assez déstabilisant. Les symptômes associés sont souvent assez violents à voir.

Les symptômes de la phase de crise

L’adulte ou l’enfant atteint de ce trouble va soudainement se redresser sur son lit et se mettre à crier violemment. Son corps en sueurs peut se mettre à trembler. Ses yeux sont ouverts et son regard fixe. Il peut se mettre à avoir des propos totalement incohérents.

Pourtant il n’est pas réveillé. Il n’est donc pas réceptif au discours que vous pouvez lui tenir pour le calmer. Il ne supporte pas qu’on le touche et peut devenir agressif.

La terreur nocturne peut s’étendre de quelques instants jusqu’à une trentaine de minutes.

Les symptômes d’après crise

L’adulte ou l’enfant se recouche ensuite de lui-même. Le retour au sommeil classique est facile et fluide, à l’inverse du cauchemar.

La particularité est que la personne subit une amnésie et ne se souvient plus de ses épisodes de terreur nocturne.

Comment faire pour arrêter les terreurs nocturnes ?

Il n’y a pas de solution miracle pour stopper une terreur nocturne. Il est important d’avoir la bonne réaction.

Pendant une terreur nocturne, que faire ?

Pendant un épisode de terreur nocturne, il ne faut surtout pas tenter de réveiller la personne qui subit une crise. Cela peut engendrer des conséquences néfastes. Nous vous recommandons de garder votre calme et d’attendre la fin de l’épisode.

Les traitements possibles et suivi médical

Dans le cas des terreurs nocturnes chez l’enfant, il n’y a pas besoin de traitement particulier. Le trouble disparaît généralement de lui-même à l’adolescence.

Toutefois, si les crises s’intensifient, par exemple si les terreurs nocturnes surviennent tous les soirs, vous pouvez consulter un spécialiste afin d’effectuer un suivi régulier du sommeil de votre enfant.

Si vous souffrez de terreurs nocturnes à l’âge adulte, vous pouvez consulter un neurologue spécialiste du sommeil. Il est à même de diagnostiquer une éventuelle maladie sous-jacente.

Apaiser les terreurs nocturnes chez l’adulte

Si la cause provient du stress, adopter un rythme de vie plus calme permettra d’apaiser vos terreurs nocturnes. Si vous travaillez beaucoup, pensez à faire des pauses régulièrement.

La méditation, le yoga et la relaxation peuvent vous aider à réduire votre stress. Vous pouvez aussi consulter un psychologue si vous ressentez un surmenage, des difficultés, ou simplement le besoin de parler.

Enfin, il est important d’avoir un rythme de sommeil régulier ainsi qu’un nombre d’heures de sommeil suffisant. En moyenne, il est recommandé de dormir 8 heures par nuit.

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Calmer les terreurs nocturnes chez l’enfant

Voici quelques conseils pour favoriser la diminution des terreurs nocturnes de votre enfant :

  • Privilégiez un coucher et un lever à la même heure tous les jours
  • Instaurez des moments de siestes entre 13h et 15h
  • Évitez de raconter les terreurs nocturnes à votre enfant, cela peut augmenter son anxiété
  • Développez des moments d’échanges avec lui durant lesquels il peut se confier sur ce qui peut le tracasser

Pensez à consulter un spécialiste en santé mentale si vous rencontrez quelques difficultés pour appréhender la situation.