Infection urinaire chez l’homme : comment la diagnostiquer et la traiter ?
Quelle que soit l’origine d’une infection urinaire, les symptômes chez l’homme sont faciles à identifier :
- Des brûlures en urinant
- Une sensation de besoin urgent d’uriner
- Des envies pressantes et fréquentes d’uriner (pollakiurie)
- Des difficultés à uriner ou une douleur à la miction (dysurie) : quelques gouttes sortent seulement
- Des douleurs dans le bas du ventre
- Une urine trouble et malodorante
- Parfois, la présence d’un peu de sang dans les urines en cas d’infection forte
- En cas d’infection sexuellement transmissible (urétrite), un écoulement purulent
Quel que soit le cas, il est important de vous soigner rapidement pour améliorer votre état !
- Que faire en cas de fièvre lors d’une infection urinaire chez l’homme ?
- Comment l’homme peut-il attraper une infection urinaire ?
- Quelle est la cause de l’infection urinaire chez l’homme mûr ?
- Quelles sont les causes chez l’homme jeune ?
- Est-ce qu’une infection urinaire chez l’homme est contagieuse ?
- Facteurs de risque et prévention des infections urinaires chez l’homme
- Comment soigner une infection urinaire ?
- FAQ
Que faire en cas de fièvre lors d’une infection urinaire chez l’homme ?
Le plus souvent, l’infection urinaire de l’homme s’accompagne de fièvre. En effet, ce n’est pas la vessie qui est atteinte en général (on parle alors de cystite, à ne pas confondre avec la cystite interstitielle), mais la prostate. La fièvre s’accompagne souvent de frissons et d’un sentiment de malaise. La fièvre est un signe d’urgence.
Il est essentiel de réaliser une consultation médicale rapide afin de confirmer le diagnostic et d’adapter la prise en charge en fonction de la gravité de l’infection.
Nous vous conseillons de consulter immédiatement un médecin. Une hospitalisation de quelques jours sera d’ailleurs parfois nécessaire selon la sévérité de l’infection.
Comment l’homme peut-il attraper une infection urinaire ?
On entend par appareil urinaire l’ensemble du système anatomique responsable de la production, du stockage et à l’élimination de l’urine. Cet appareil regroupe différentes parties essentielles : les reins qui filtrent le sang et produisent l’urine, les uretères qui transportent l’urine des reins vers la vessie, la vessie qui stocke temporairement l’urine, et l’urètre qui permet son évacuation vers l’extérieur du corps. Chez l’homme, l’appareil urinaire est étroitement lié à l’appareil génital, notamment au niveau de l’urètre qui traverse la prostate.
L’infection urinaire peut se développer à différents niveaux de cet appareil :
- Dans l’urètre (site urétral), le conduit qui remonte de l’extérieur vers la vessie : on parle d’urétrite, une partie fréquemment touchée lors de certains types d’infection urinaire ;
- Dans la vessie (site vésical) : on parle de cystite, rare chez l’homme mais plus courante chez la femme ;
- Dans la prostate (site prostatique) : on parle de prostatite, une forme d’infection urinaire masculine spécifique ;
- En cas de complication, l’infection peut atteindre le rein (site rénal) : c’est la pyélonéphrite, qui touche le tissu rénal avec inflammation du parenchyme des reins, pouvant entraîner des complications graves.
Certaines formes d’infection urinaire sont spécifiques à l’anatomie masculine, en lien avec le sexe, comme la prostatite ou les infections associées à la longueur de l’urètre et à la présence de la prostate. La prise en charge doit toujours tenir compte du site, du type et des différences anatomiques selon le sexe du patient.
Nous vous conseillons de consulter immédiatement un médecin. Une hospitalisation de quelques jours sera d’ailleurs parfois nécessaire selon la sévérité de l’infection.

Quelle est la cause de l’infection urinaire chez l’homme mûr ?
Chez l’homme de 60 ans et plus, les infections urinaires sont presque toujours des prostatites aiguës : c’est la prostate qui est infectée. La survenue de l’infection est souvent liée à des modifications de la prostate avec l’âge. Quand ces infections urinaires se produisent à répétition, il faut en soigner la cause.
La prostate a tendance à grossir avec l’âge : normalement de la taille d’une noix, elle peut aller jusqu’à ressembler à une balle de tennis ! Le plus souvent, c’est sans gravité : on parle d’hyperplasie bénigne de la prostate. Mais en prenant du volume, la prostate peut gêner l’écoulement normal des urines. Celles-ci ont alors tendance à stagner dans l’appareil urinaire et des bactéries, véritables agents pathogènes, s’y développent. Il existe un lien direct entre la stagnation de l’urine et la prolifération des agents pathogènes responsables de l’infection. La bactérie Escherichia Coli est souvent présente dans cette infection urinaire de l’homme ; on trouve aussi Proteus mirabilis (qui favorise les calculs), Entérobacter, et d’autres agents pathogènes encore.
La culture d’urine est essentielle pour confirmer l’infection chez le patient, permettant d’identifier précisément l’agent pathogène et d’adapter le traitement. La mise à jour des recommandations thérapeutiques doit être envisagée en fonction de la réponse au traitement et des résultats de la culture.
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Quelles sont les causes chez l’homme jeune ?
Chez l’homme jeune, l’infection urinaire est très rare. Certaines personnes, comme les jeunes hommes et les enfants, sont en effet moins fréquemment touchées par ce type d’infection. Quand elle apparaît, elle est déclenchée en général par une IST (infection sexuellement transmissible) et prend la forme d’une urétrite : ce n’est pas la vessie qui s’infecte mais l’urètre (le canal urinaire qui conduit à la vessie). Le site de l’infection doit être précisément identifié pour adapter la prise en charge. L’homme attrape cette infection urinaire après un rapport sexuel contaminant.
L’urètre est alors colonisé par des micro-organismes, le plus souvent des gonocoques (on parle de gonococcie) ou des chlamydiae. Un signe permet d’identifier ces infections : en plus des symptômes possibles de l’infection urinaire, il y a souvent un écoulement qui sort du pénis ; il est épais et jaune verdâtre en cas de gonorrhée liée au gonocoque, de couleur claire s’il s’agit de chlamydiae.
Il est important de réaliser un diagnostic différentiel chez le patient présentant des symptômes atypiques, notamment pour distinguer une infection urinaire classique d’une cystite interstitielle, qui se caractérise par une douleur vésicale chronique sans infection bactérienne identifiable.
Chez l’enfant, l’infection urinaire peut être liée à des malformations anatomiques ou tout simplement à des couches sales pour les plus petits.

Est-ce qu’une infection urinaire chez l’homme est contagieuse ?
L’infection urinaire, ce n’est jamais contagieux. L’homme ne peut pas transmettre une infection urinaire. En revanche, il peut transmettre une IST à ses partenaires sexuels. Elle ne provoquera pas forcément d’infection urinaire chez eux, mais elle peut avoir d’autres conséquences, parfois graves : la stérilité par exemple, chez les femmes.
Si vous souffrez d’une infection urinaire due à une infection sexuellement transmissible, il est préférable de dépister et traiter votre partenaire dans les plus brefs délais. Il doit se faire tester même s’il n’a pas de symptômes, et prendre un traitement antibiotique si les tests urinaires reviennent positifs.
Facteurs de risque et prévention des infections urinaires chez l’homme
Les infections urinaires chez l’homme, bien que moins fréquentes que chez la femme, peuvent présenter un niveau de gravité plus élevé et nécessitent souvent une prise en charge médicale spécifique. Plusieurs facteurs de risque augmentent la probabilité de développer une infection des voies urinaires chez l’homme.
L’âge est un élément déterminant : plus un homme avance en âge, plus le risque d’infection urinaire augmente, notamment en raison des modifications de la prostate. Une prostate volumineuse ou présentant des troubles fonctionnels peut gêner l’écoulement de l’urine, favorisant ainsi la stagnation et la prolifération de bactéries dans l’appareil urinaire. Les anomalies anatomiques des voies urinaires, qu’elles soient congénitales ou acquises, constituent également un terrain propice au développement d’infections.
L’utilisation d’instruments médicaux, comme les sondes urinaires, ou la réalisation d’examens invasifs au niveau des voies urinaires, représentent un autre facteur de risque important. De plus, certaines conditions médicales chroniques, telles que le diabète, l’insuffisance rénale ou les maladies neurologiques affectant la fonction vésicale, augmentent la vulnérabilité aux infections urinaires chez l’homme.
Pour limiter le risque d’infection urinaire, il est conseillé d’adopter une bonne hygiène intime, de veiller à une hydratation suffisante et de consulter rapidement en cas de symptômes inhabituels (brûlures, douleurs, fièvre, difficultés à uriner). Un suivi médical régulier, notamment en cas de troubles de la prostate ou de maladies chroniques, permet de détecter précocement toute anomalie des voies urinaires et d’adapter la prise en charge.
Grâce à la téléconsultation proposée par Qare, il est possible d’obtenir rapidement un avis médical, de bénéficier d’un suivi personnalisé et d’accéder à des conseils de prévention adaptés à votre situation. N’attendez pas que les symptômes s’aggravent : une prise en charge précoce est la clé pour éviter les complications des infections urinaires chez l’homme.
Comment soigner une infection urinaire ?
Quelle que soit son origine, l’infection urinaire de l’homme guérit avec un traitement médical par antibiotiques. Ils sont indispensables pour éviter des complications. Mal soignée, une prostatite peut devenir chronique et gâcher votre vie quotidienne. Une IST peut provoquer un rétrécissement de l’urètre.
Prenez le temps de vous soigner correctement
Si vos symptômes sont violents, le médecin vous prescrira peut-être un antibiotique immédiatement, on appelle cela un traitement probabiliste : il a des chances d’être efficace mais il faut attendre l’analyse d’urine pour en être certain. L’analyse d’urine, et en particulier la culture d’urine, joue un rôle clé dans le diagnostic des infections urinaires, car elle permet d’identifier l’agent pathogène et d’adapter le traitement.
Si l’infection s’avère modérée, le médecin préfèrera vous donner des antalgiques pour calmer la douleur et attendre les résultats des tests urinaires. Ces analyses sont essentielles pour identifier précisément la bactérie ou les micro-organismes responsables de votre infection et évaluer la réponse au traitement antibiotique afin d’ajuster la prise en charge si nécessaire.
Le traitement par antibiotique
Le médecin choisit l’antibiotique à utiliser en fonction des indications données par l’analyse d’urines et de plusieurs critères essentiels : le type de bactérie identifiée, les antécédents du patient, et surtout les profils de résistance bactérienne observés dans la région. En effet, certaines bactéries développent une résistance aux antibiotiques couramment utilisés, ce qui nécessite une recherche approfondie par antibiogramme pour déterminer le traitement le plus efficace. Cette recherche de résistance est particulièrement importante chez les patients ayant déjà reçu plusieurs traitements antibiotiques. Pour en savoir plus sur les antibiotiques employés en cas d’infection urinaire chez l’homme, vous pouvez consulter l’ECM Pilly sur internet. La durée du traitement sera toujours assez longue et doit être adaptée au profil du patient.
En cas de prostatite aiguë, il faut compter 3 à 4 semaines de traitement pour être sûr d’obtenir un résultat efficace. Pourquoi ? Tout simplement parce que les antibiotiques ont du mal à atteindre la prostate. Respectez bien cette durée : une prostatite insuffisamment traitée peut devenir chronique ; elle sera beaucoup plus compliquée à soigner.
Si vous souffrez d’une infection urinaire due à une infection sexuellement transmissible, le traitement antibiotique durera au minimum une semaine. Il faut vous abstenir de rapports sexuels pendant toute la durée du traitement de l’infection : vous restez contagieux tant que vous n’êtes pas complètement guéri.
Le seul moyen de recevoir le bon antibiotique pour soigner votre infection urinaire est de consulter un médecin lors d’une consultation au plus vite !
Les examens médicaux complémentaires chez l’homme de 60 ans et plus
Si vous avez des symptômes d’infection urinaire à 60 ans ou plus, surtout si ce n’est pas la première fois, le médecin vous demandera sûrement de faire des examens d’imagerie médicale. Le toucher rectal fait également partie des examens cliniques recommandés pour évaluer la taille et la sensibilité de la prostate en cas d’infection urinaire chez l’homme. Il peut s’agir d’une échographie ou bien d’un IRM des voies urinaires, parfois aussi d’un uroscanner. Une analyse de sang complète parfois cette batterie d’examens.
L’objectif de ces examens est triple : évaluer l’état de la prostate et de chaque organe de l’appareil urinaire, recueillir des informations précises sur l’état de la fonction rénale et la présence d’une inflammation, et s’assurer qu’il n’y a pas d’autre maladie. Ces informations permettent d’adapter le traitement et de suivre l’état de santé global du patient sur le long terme.
En cas d’anomalie de la prostate, le médecin généraliste vous renverra en général vers un urologue. C’est lui qui vous suivra et évaluera l’efficacité des traitements. Dans certains cas, si la prostate est trop volumineuse ou si les traitements par voie orale n’agissent pas, on peut envisager une intervention chirurgicale.
Prenez le temps de vous soigner correctement
Evitez les complications et consultez rapidement en téléconsultation
Les traitements dits « naturels » pour soulager les symptômes
Il n’y a pas de traitement sans ordonnance à l’infection urinaire de l’homme. En revanche, vous pouvez soulager les symptômes de votre infection avec des remèdes naturels, en plus des antalgiques que prescrira le médecin.
Voici nos recommandations en cas de cystite :
- Utiliser une bouillotte d’eau chaude sur le bas du ventre, pour calmer la douleur
- Boire beaucoup pour faciliter l’élimination des bactéries : eau, thé, tisanes (pissenlit, baies de genévrier et prêle notamment seraient diurétiques)
- Demander à votre pharmacien une ou plusieurs huiles essentielles pouvant soulager votre infection urinaire
- Consommer du jus de canneberge ou des échinacées : elles boostent le système immunitaire et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) les considère comme un soutien aux traitements des infections urinaires
- Eviter les rapports sexuels le temps que l’infection urinaire se calme
Notre conseil : que vous soyez un homme ou une femme, avant d’utiliser un remède naturel pour l’infection urinaire, consulter un médecin est toujours une bonne idée. Lui seul peut vous confirmer qu’il n’y a pas d’interactions dangereuses avec les médicaments qu’il vous .
FAQ
Comment attrape-t-on une infection urinaire chez l’homme ?
L’infection urinaire masculine survient généralement par remontée de bactéries (souvent E. coli) via l’urètre. Les causes fréquentes incluent une hypertrophie de la prostate qui empêche la vidange complète de la vessie, un manque d’hydratation, ou des rapports sexuels.
Comment soigner rapidement une infection urinaire chez l’homme ?
Le traitement nécessite une consultation médicale pour obtenir des antibiotiques adaptés (généralement sur 7 à 14 jours). En complément : boire beaucoup d’eau, uriner fréquemment et éviter les rapports sexuels jusqu’à guérison complète.
Quels sont les symptômes d’une infection urinaire chez un homme ?
Les symptômes incluent des brûlures en urinant, des envies fréquentes et urgentes d’uriner, des urines troubles ou malodorantes, parfois du sang dans les urines, et des douleurs dans le bas-ventre ou au niveau du périnée.
Quels sont les symptômes d’une infection urinaire chez un homme âgé ?
Chez l’homme âgé, les symptômes peuvent être atypiques : confusion mentale, fatigue générale, perte d’appétit, ou incontinence. La fièvre et les douleurs lombaires peuvent indiquer une complication (prostatite ou pyélonéphrite).
Sources utilisées pour la rédaction :
- Manuel MSD – Édition professionnelle – Infections bactériennes des voies urinaires – https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-génito-urinaires/infections-urinaires/infections-bactériennes-des-voies-urinaires – 21 juillet 2025
- VIDAL – Infection urinaire – symptômes, causes, traitements et prévention – https://www.vidal.fr/maladies/reins-voies-urinaires/infection-urinaire-cystite.html – Date non précisée
- Medscape (français) – Prostatites : quelle durée d’antibiothérapie ? – https://francais.medscape.com/voirarticle/3609383 – 29 novembre 2022
- EM Consulte – Antibiothérapie des prostatites – https://www.em-consulte.com/article/77750/antibiotherapie-des-prostatites – Mai 2007
- Manuel MSD – Édition professionnelle – Prostatite – https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-génito-urinaires/maladies-bénignes-de-la-prostate/prostatite – 11 février 2025
- Institut Pasteur – Escherichia coli : symptômes, traitement, prévention – https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/escherichia-coli – 14 août 2025
- Institut du Microbiote – Escherichia coli ou l’influence du microbiote intestinal sur l’infection urinaire – https://www.biocodexmicrobiotainstitute.com/fr/escherichia-coli-ou-linfluence-du-microbiote-intestinal-sur-linfection-urinaire – 23 janvier 2025
- Laboratoire CCD – Cranberry – https://laboratoire-ccd.com/t/cranberry/ – Date non précisée
- VIDAL – La phytothérapie dans le traitement des troubles urinaires – https://www.vidal.fr/maladies/reins-voies-urinaires/infection-urinaire-cystite/phytotherapie-plantes.html – Date non précisée
- VIDAL – Hypertrophie bénigne de la prostate – symptômes, causes, traitements et prévention – https://www.vidal.fr/maladies/reins-voies-urinaires/hypertrophie-benigne-prostate-hbp.html – Date non précisée
- Manuel MSD – Hyperplasie prostatique bénigne – https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/problèmes-de-santé-de-l-homme/troubles-bénins-de-la-prostate/hyperplasie-prostatique-bénigne – 6 février 2025
