Kyste ovaire : définition, symptômes et prise en charge

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Au cours de leur vie, 5 à 7% des femmes développent un kyste ovarien, soit à l’ovaire droit, soit à l’ovaire gauche, parfois sur les deux côtés. S’ils sont le plus souvent bénins, ils peuvent cependant occasionner de vives douleurs dans le bas ventre, entre autres. Comment diagnostique-t-on un kyste au niveau des ovaires ? Est-ce grave ? L’équipe médicale de Qare fait le point sur les kystes ovariens.

Qu’est-ce qu’un kyste ovarien ?

Un kyste est une grosseur anormale contenant du liquide. Il se développe parfois sur l’un des ovaires ou les deux. Le plus souvent sans gravité, sa présence à cet endroit n’est toutefois pas normale.

Il en existe plusieurs types :

  • Les kystes fonctionnels de l’ovaire, qui représentent 90% des cas ;
  • Les kystes organiques de l’ovaire.

Les kystes se développent majoritairement chez les femmes, mais peuvent également toucher les jeunes filles, de 10 à 16 ans. Dans ces cas-là, il s’agit généralement de kystes fonctionnels.

Les kystes fonctionnels de l’ovaire

Ils sont appelés « kystes fonctionnels », en raison de leur disparition spontanée en quelques semaines. Leur développement est causé par un dérèglement hormonal, qui a pour conséquence la transformation d’un follicule ou d’un corps jaune en kyste.

Il existe deux types de kystes fonctionnels de l’ovaire :

  • Le kyste ovarien lutéal, qui correspond à une augmentation de la taille du corps jaune. Cette glande est formée temporairement dans l’ovaire après chaque ovulation.
  • Le kyste ovarien folliculaire, qui désigne l’évolution anormale d’un follicule. Cette petite poche ovarienne contenant du liquide est celle dans laquelle se développe un ovule.

Les kystes organiques de l’ovaire

Contrairement aux kystes fonctionnels, les kystes organiques ne disparaissent pas seuls. Le plus souvent bénins, eux aussi, ils nécessitent toutefois d’être enlevés pour éviter toute complications (hémorragie intra-kystique, torsion de l’ovaire, etc).

Il existe quatre types de kystes organiques de l’ovaire :

  • Les kystes ovariens mucineux ou mucoïdes. Ils se composent de plusieurs cavités séparées par des cloisons et contiennent un liquide dense, parfois même pâteux.
  • Les kystes ovariens séreux sont les plus répandus. Leur paroi est fine et ils renferment un liquide fluide.
  • Les kystes ovariens dermoïdes ont une structure cellulaire semblable à celle de la peau. Dans certains cas, ils contiennent des parties calcifiées (calcium) et de la graisse.
  • Les kystes ovariens endométriosiques sont liés à l’endométriose. Leur paroi est épaisse et remplie de vaisseaux sanguins. Quant à leur contenu, ils sont remplis de sang et de liquide.

À noter qu’une opération chirurgicale est souvent nécessaire pour retirer un kyste de l’ovaire organique.

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Quand et pourquoi se développent les kystes ovariens ?

Les kystes ovariens fonctionnels peuvent se développer :

  • Après la prise d’un traitement qui stimule l’ovulation (assistance médicale à la procréation) ;
  • Après la pose d’un stérilet contenant du lévonorgestrel (c’est le cas pour 12 à 30% des femmes), de la prise d’une contraception oestroprogestative faiblement dosée ou d’une pilule microprogestative ;
  • Après la prise d’un traitement par tamoxifène, que l’on prescrit parfois à la suite d’un cancer du sein.

Les kystes fonctionnels de l’ovaire surviennent principalement avant la ménopause.

Pour ce qui est de l’origine des kystes organiques, elle demeure inconnue à ce jour.

Est-ce grave d’avoir un kyste ovarien ?

Dans la plus grande majorité des cas, avoir un kyste ovarien n’est pas grave. Des milliers de femmes vivent très bien avec, sans qu’il soit question de les retirer. Parfois, le kyste est même totalement asymptomatique et sa découverte est faite fortuitement lors d’une consultation gynécologique de routine.

C’est lorsqu’ils deviennent trop volumineux qu’une opération pour les extraire est indispensable. En effet, en devenant trop gros, un kyste de l’ovaire peut occasionner une torsion de l’ovaire (le faire tourner sur lui-même). N’étant plus irriguée correctement, l’organe se nécrose progressivement.

On envisage également une chirurgie lorsque les kystes ovariens sont trop nombreux.

Symptômes et diagnostic d’un kyste de l’ovaire

Quels sont les symptômes d’un kyste ovarien ?

Les symptômes d’un kyste de l’ovaire sont divers :

  • Un « mal aux ovaires » (douleurs pelviennes dans la partie inférieure du bas ventre). Ces douleurs sont ressenties d’un seul côté du corps, donnant une impression de pesanteur ;
  • Des anomalies durant les règles, notamment des métrorragies (le kyste ovarien provoque un saignement génital en dehors des menstruations) ;
  • Des envies fréquentes d’uriner (pollakiurie) ou des troubles intestinaux (constipation, par exemple).

Il peut arriver qu’un kyste ovarien n’engendre aucun symptôme. Sa présence n’est alors détectée qu’à l’occasion d’une échographie abdomino-pelvienne réalisée pour un autre motif ou un examen clinique (découverte d’une masse latéro-utérine).

Une complication aiguë peut également guider le diagnostic. En effet, le kyste ovarien est susceptible de provoquer des douleurs intenses. C’est le cas lors d’une torsion de l’ovaire ou une rupture du kyste, notamment.

A noter : Le kyste aux ovaires est à distinguer du syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK.

Comment détecte-t-on un kyste ovarien ?

L’examen médical

Pratiqué par un médecin généraliste, d’un gynécologue ou d’une sage-femme, l’examen médical se compose :

  • D’un interrogatoire (symptômes ressentis, éventuels traitements en cours, date des dernières règles…) ;
  • D’un examen gynécologique et d’une palpation abdominale.
  • D’une éventuelle prescription d’examens complémentaires pour confirmer le diagnostic d’un kyste ovarien.

L’échographie abdomino-pelvienne

Réalisée soit par voie endovaginale (la sonde est insérée dans le vagin), soit par voie abdominale (la sonde circule sur la paroi de l’abdomen), l’échographie abdomino-pelvienne est un examen essentiel dans le diagnostic.

Dans un premier temps, elle permet de visualiser le kyste, l’analyser, mettre en évidence s’il est bénin ou non, observer les ovaires et l’utérus… Les critères recherchés sont l’union bilatérale, sa taille, ses contours, ses paroies et son contenu.

Si cela s’avère pertinent, une deuxième échographie peut être planifiée trois mois plus tard, pour permettre au médecin de se prononcer précisément sur la nature du kyste ovarien (fonctionnelle ou organique).

Si lors de ce nouvel examen, le kyste ovarien a disparu, c’est qu’il était fonctionnel (et organique s’il est toujours présent).

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Une IRM ou plus rarement, un scanner

On procède à un examen d’imagerie par résonance magnétique, ou IRM sur la zone pelvienne lorsqu’un kyste de l’ovaire est volumineux, par exemple, ou si la masse semble complexe à l’échographie.

Le scanner, qui est réalisé plus rarement, est utile dans le cadre d’une recherche d’autres maladies.

Un bilan sanguin

Le dosage sanguin peut parfois être demandé quand on soupçonne le kyste ovarien de ne pas être bénin, mais malin. C’est surtout le cas après la ménopause, puisque 15% des kystes qui se développent après 50 ans sont composés de cellules cancéreuses. Il s’agit du dosage des marqueurs tumoraux.

Le médecin généraliste ou le gynécologue peut également demander un bilan biologique sanguin lorsqu’un kyste ovarien organique est diagnostiqué chez une jeune fille de 10 à 16 ans.

Enfin, cette méthode est utilisée pour éliminer une grossesse extra-utérine.

Foire aux questions :

Peut-on avoir un kyste de l’ovaire pendant la grossesse ?

Oui, c’est possible. En règle générale, les kystes ovariens chez une femme enceinte sont découverts par hasard, lors d’une échographie de contrôle, comme l’échographie du premier trimestre.

Ils sont le plus souvent fonctionnels au cours du premier trimestre de grossesse et disparaissent tout seuls. À ce stade, il est question d’une persistance du corps jaune. Au 2e et au 3e trimestre, en revanche, ils peuvent être soit fonctionnels, soit organiques et doivent donc faire l’objet d’une surveillance échographique renforcée. Si le kyste est non suspect et d’une taille inférieure à 6 cm , on s’abstiendra de tout traitement. En revanche, en cas de symptômes (douleurs) et d’aspect inhabituel, la chirurgie sera proposée.

Ils ne présentent pas de danger pour la future maman ni pour son enfant si leur diamètre est inférieur à 6 cm.

Comment enlever un kyste à l’ovaire ?

La chirurgie se fait par coelioscopie. Le but est de faire un diagnostic, un pronostic et d’établir une prise en charge thérapeutique .