Douleurs pendant l’IVG médicamenteuse : comment les soulager ?

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Une Interruption volontaire de grossesse (IVG) peut se réaliser de manière médicamenteuse. En France, cette méthode consiste à prendre deux médicaments, chargés d’interrompre la grossesse. Parmi les symptômes observés post-IVG, figurent des douleurs pelviennes. À quoi correspondent-elles ? Et comment les soulager ? L’équipe médicale de Qare fait le point avec vous.

Quelles douleurs après une IVG médicamenteuse ?

Une Interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse repose sur la prise successive de deux médicaments, mieux connue du grand public sous le nom de « pilule abortive ». Ces comprimés entraînent l’interruption de la grossesse, puis l’expulsion du sac gestationnel.

La prise de ces comprimés se présente comme suit :

1. La mifépristone (antiprogestérone)

  • Pris par voie orale, ce médicament prépare le col en le dilatant, décolle l’œuf et interrompt en général la grossesse.

2. Le misoprostol (prostaglandine)

  • Pris 24 à 48 heures après le premier, ce médicament doit être ingéré par voie orale, sous la langue (sublinguale) ou à l’intérieur de la joue (trans-muqueuse).

Si le premier médicament provoque généralement des saignements, c’est le deuxième qui peut être à l’origine de douleurs. Celles-ci résultent de contractions répétées de l’utérus, qui tente d’expulser son contenu.

À titre de comparaison, ces douleurs ressemblent à des règles douloureuses, en plus intenses.

Quels sont les effets secondaires de l’avortement médicamenteux ?

Dans le cadre d’une IVG médicamenteuse, les douleurs pelviennes ne sont pas les seuls effets secondaires répertoriés. D’autres symptômes peuvent être observés. Parmi eux :

  • Des nausées ou des vomissements ;
  • De la fatigue ;
  • Parfois, des diarrhées ;
  • Des vertiges ;
  • Une poussée de fièvre (38° C) ;
  • Des douleurs pelviennes, parfois intenses.

Ces symptômes sont les plus fréquents, mais chaque femme est différente. Ils durent généralement quelques heures, puis disparaissent spontanément.

Si vous observez ces symptômes sur une période anormalement longue, consultez rapidement un médecin ou rendez-vous dans le service d’urgences le plus proche de vous. L’idéal étant de contacter le professionnel de santé ayant pris en charge votre IVG.

Ne restez pas seule avec vos questions

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Quels sont les risques d’une IVG médicamenteuse ?

Les risques de complications d’une IVG médicamenteuse reposent principalement sur les symptômes observés (vives douleurs pelviennes, nausées ou vomissements, diarrhées…).

À cela vient s’ajouter le risque d’échec, qui a lieu dans 5% des cas, ainsi qu’une hémorragie abondante. Ces deux complications imposent d’avoir recours à un avortement chirurgical (en urgence dans le cas d’une hémorragie).

Comment soulager les douleurs post-IVG médicamenteuse ?

Ces douleurs au moment de l’IVG étant connues, le médecin ou la sage-femme qui encadre l’acte médical les anticipe en prescrivant des médicaments antidouleurs.

Ils sont à prendre avant même d’avoir mal, afin de contrer au mieux la survenue des douleurs. Parmi les médicaments prescrits :

  • L’ibuprofène ;
  • Le paracétamol.

Le Spasfon n’est généralement pas prescrit pour un mal de ventre qui survient au cours d’une IVG, car pas suffisamment efficace.

À noter : si même en prenant ces médicaments, les douleurs sont persistantes et trop importantes, n’hésitez pas à contacter le professionnel de santé qui a encadré l’IVG.

Combien de temps durent les douleurs liées à une IVG médicamenteuse ?

En règle générale, les douleurs durent quelques heures, parfois un peu plus, selon les femmes.

Pour avoir un certain repère, partez du principe que si celles-ci durent plus de 24 heures, il vous faut contacter votre professionnel de santé, afin de vérifier qu’il n’y ait pas de complications.

Quand disparaissent les symptômes de grossesse après une IVG médicamenteuse ?

Les symptômes de la grossesse, notamment les nausées, la fatigue persistante ou encore les seins sensibles, disparaissent quelques jours après la réalisation de l’IVG médicamenteuse.

S’ils persistent tout de même au-delà de sept jours, contactez le professionnel de santé qui a encadré l’acte médical.

Bon à savoir : les signes d’échec d’une IVG médicamenteuse reposent principalement par la persistance des symptômes de la grossesse. Mais attention, l’absence de symptômes ne signifie pas non plus que l’IVG a été efficace, d’où l’importance de réaliser de manière systématique la consultation post-IVG qui vous a été programmée.

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Foire aux questions

Quand agit le misoprostol ?

Deuxième médicament à prendre dans le cadre d’une IVG médicamenteuse, le misoprostol est chargé de provoquer l’expulsion du sac gestationnel.

Cette expulsion a généralement lieu dans les 4 heures suivant la prise du comprimé (60% des cas). Chez certaines femmes, cependant, elle survient 24 à 72 heures plus tard (40% des cas).

Comment savoir si l’on a expulsé le sac gestationnel ?

L’expulsion du sac gestationnel se distingue lorsque les saignements vaginaux sont plus importants. Ils sont également accompagnés de caillots de sang et de tissus brunâtres.

À noter que lors d’une IVG médicamenteuse, même si les saignements surviennent déjà après la prise du premier médicament, cela n’est certifie pas que la grossesse a été interrompue. Il est impératif de prendre le deuxième comprimé.

Quand peut-on avoir un rapport sexuel après une IVG médicamenteuse ?

Les rapports sexuels doivent être évités jusqu’à l’arrêt des saignements, qui peuvent persister jusqu’à 14 jours après l’acte médical.

Par ailleurs, la piscine, la baignoire, les bains de mer, les douches vaginales, ainsi que les tampons ne sont pas autorisés pendant les 14 premiers jours.