Que manger lors d’une intoxication alimentaire ?

Contenu validé par Margot Roche, diététicienne.

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Une intoxication alimentaire n’est jamais agréable à vivre. Faisant suite à la consommation d’un aliment d’origine animale ou végétale contaminé par des toxines, elle provoque des symptômes gastro-intestinaux qui peuvent persister pendant plusieurs jours. Comment reconnaître les signes d’une intoxication alimentaire ? Que faut-il manger pour une récupération optimale ? L’équipe médicale de Qare répond à vos interrogations.

Qu’est-ce qu’une intoxication alimentaire ?

L’intoxication alimentaire survient après avoir consommé un aliment contaminé par une bactérie (principalement les Salmonelles, les Clostridium perfringens, les Bacillus cereus et les Staphylocoques aureus). Elle concerne le plus souvent les produits frais comme la viande, le poisson, les crustacés, les œufs, les produits laitiers, les plantes sauvages ou encore les champignons. Elle peut donc survenir malgré un régime alimentaire équilibré. Il ne faut pas la confondre avec la grippe intestinale qui a quant à elle une origine virale.

La contamination par la bactérie peut survenir avant, pendant et après la préparation d’un plat. On l’associe généralement à un problème de conservation, de nettoyage ou de cuisson des aliments mais elle peut aussi apparaître suite à la consommation d’une eau non potable, notamment quand on voyage à l’étranger.

Les symptômes de l’intoxication alimentaire se manifestent peu de temps après l’ingestion de l’aliment contaminé et peuvent durer de quelques heures à 2 ou 3 jours (voire une semaine en cas de salmonellose). On peut alors voir apparaître :

  • Nausées ;
  • Vomissements ;
  • Diarrhées ;
  • Crampes et douleurs au ventre ;
  • Douleurs musculaires ;
  • Fièvre ;
  • Maux de tête.

Ils disparaissent spontanément et nécessitent simplement une vigilance quant à la perte de liquides en cas de diarrhées et de vomissements. Cela dit, si vos symptômes sont sévères ou persistants, mieux vaut solliciter l’avis d’un professionnel de santé.

Ils peuvent en effet dans certains cas mener à une atteinte du système nerveux et entraîner une paralysie, une vision trouble et des difficultés à respirer. Parfois, la prise d’antibiotiques ou une hospitalisation peuvent être nécessairesL’alimentation pouvant aussi influer sur les symptômes, on peut alors se demander que manger lors d’une intoxication alimentaire pour une récupération optimale.

À savoir : si l’intoxication alimentaire concerne un bébé ou un jeune enfant, une femme enceinte ou une personne fragile (personne âgée, immunodéprimée ou souffrant d’une maladie chronique par exemple), mieux vaut consulter un médecin dès que possible.

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Que faut-il manger en cas d’intoxication alimentaire ?

Lors d’une intoxication alimentaire, on conseille de privilégier certains aliments et d’en éviter d’autres afin de permettre au corps de se remettre aussi rapidement que possible. De manière générale, on recommande de manger des plats simples et peu assaisonnés afin de faciliter la digestion. À l’inverse, tout ce qui est susceptible d’augmenter l’inflammation de l’estomac et des intestins est à proscrire jusqu’à la récupération.

Les aliments à privilégier Les aliments à éviter
  • L’eau (notamment sous forme de bouillon de légumes ou en tisane) 
  • Le riz blanc
  • Les pâtes 
  • Les pommes de terre
  • Les poissons et viandes maigres bien cuits
  • La soupe
  • Les compotes
  • Les bananes (on peut par exemple en manger une le matin au petit-déjeuner)
  • Le café et les boissons contenant de la caféine
  • L’alcool
  • Les produits laitiers
  • Les aliments riches en fibres
  • Les aliments sucrés comme les confiseries, le chocolat ou le soda
  • Les aliments gras (chips, pâte à tartiner industrielle…)
  • Les aliments épicés

Au-delà de ce qu’on mange, ce qui est primordial en cas d’intoxication alimentaire, c’est de boire de l’eau tout au long de la journée afin de compenser les pertes hydriques de l’organisme et d’éviter la déshydratation (qui correspond à un manque d’eau et de sels minéraux dans le corps). Les sachets de réhydratation orale qui sont disponibles sans ordonnance en pharmacie peuvent aussi faciliter le processus. 

Il est également important de prendre le temps de se reposer, surtout en cas de symptômes sévères. N’hésitez pas à ralentir le rythme jusqu’à que vous vous sentiez à nouveau en forme.

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Comment prévenir les risques d’intoxication alimentaire ?

Une fois qu’on a répondu à la question « Que manger en cas d’intoxication alimentaire ? », on peut alors s’intéresser à la prévention. Il est en effet possible de limiter les risques d’intoxication alimentaire en prenant certaines précautions :

  • Respecter la chaîne de froid : ne pas recongeler un aliment décongelé, transporter les produits frais dans une glacière ou un sac de congélation ;
  • Se laver les mains et les avant-bras avec de l’eau et du savon avant et après manipulation des aliments et mettre un pansement et porter des gants à usage unique en cas de blessure ;
  • Laver les fruits et les légumes à l’eau froide avant de les consommer afin d’éliminer la majorité des micro-organismes potentiellement pathogènes qui peuvent se trouver sur leur peau ;
  • Cuire les aliments de manière adéquate (en respectant le temps et les températures de cuisson recommandées) afin de détruire efficacement les bactéries ;
  • Nettoyer soigneusement son plan de travail et ses ustensiles de cuisine avant et après la préparation du repas ;
  • Ne pas utiliser des ustensiles ayant été en contact avec des aliments crus pour manipuler d’autres aliments sans les laver au préalable ;
  • Utiliser plusieurs planches à découper si possible (une pour la viande crue et une pour les légumes par exemple) ;
  • Éviter de consommer des aliments crus ou non pasteurisés ;
  • Cuire les aliments de manière adéquate afin de détruire efficacement les bactéries ;
  • Faire preuve de vigilance quant à la fraîcheur des aliments : ne pas utiliser d’œufs fêlés ou cassés pour cuisiner et se débarrasser des boîtes de conserve bombées, abîmées ou présentant une odeur suspecte à l’ouverture.

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