Infertilité : causes, symptômes et traitements pour concevoir
L’infertilité, qu’elle soit féminine ou masculine, touche environ un couple sur huit en France et peut avoir des origines diverses. Ce trouble de la fertilité se caractérise par l’absence de grossesse après 12 à 24 mois de rapports sexuels réguliers sans contraception. En cas de diagnostic avéré, des solutions thérapeutiques existent et permettent aujourd’hui à de nombreux couples de réaliser leur projet parental.
Qu’est-ce que l’infertilité ?
Définition de l’infertilité et prévalence
L’infertilité se définit médicalement comme l’incapacité de tomber enceinte après une année de rapports sexuels réguliers sans contraception. Cette problématique touche environ 15% des couples en âge de procréer.
Pour un couple fertile de 25 ans, la probabilité mensuelle d’engendrer une grossesse est d’environ 25%. Il est donc normal que plusieurs mois soient nécessaires pour concevoir naturellement.
Lorsqu’un diagnostic d’infertilité est posé, un traitement est proposé afin d’aider à la procréation. Le traitement varie en fonction de l’origine du trouble.
Différence entre infertilité et stérilité
L’infertilité se distingue de la stérilité. L’infertilité correspond à une difficulté temporaire à concevoir, qui peut souvent être traitée. La stérilité, elle, représente une impossibilité définitive d’avoir des enfants. Cette distinction est importante car elle influence directement la prise en charge médicale et le pronostic.
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Le mot de l’équipe médicale de Qare
“La fertilité diminue naturellement à partir de 30 ans chez la femme et de 40 ans chez l’homme, ce qui augmente le risque d’infertilité avec l’âge. Les problématiques croissantes d’infertilité sont aussi liées au décalage de l’âge maternel et paternel d’arrivée du premier enfant en France. En 2023, les femmes étaient en moyenne âgée de 31 ans lors de la naissance de leur enfant, et depuis les années 1990 ce nombre ne cesse d’augmenter. Les progrès dans le domaine PMA sont majeurs, depuis le premier bébé éprouvette en France en 1982 jusqu’aux avancées médicales de nos jours. Enfin, en cas de questionnements relatifs à la fertilité, n’hesitez pas à en discuter avec votre médecin traitant, votre gynecologue ou votre sage femme.”
Les symptômes de l’infertilité
Les signes d’infertilité chez la femme
Plusieurs signes peuvent indiquer une possible infertilité féminine :
- Des cycles menstruels irréguliers ou absents
- Des douleurs pelviennes importantes
- Des saignements anormaux
- Des rapports sexuels douloureux
Ces symptômes nécessitent une consultation médicale pour en identifier la cause.
Les signes d’infertilité chez l’homme
L’infertilité masculine peut se manifester par :
- Des troubles de l’érection ou de l’éjaculation
- Des douleurs ou gonflements testiculaires
- Des antécédents d’infections génitales
- Des problèmes hormonaux (développement mammaire, perte de pilosité)
Les causes de l’infertilité chez la femme
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Le SOPK est la première cause d’infertilité chez la femme jeune, touchant environ 10% des femmes en âge de procréer.
Il se caractérise par un déséquilibre hormonal qui perturbe l’ovulation. Les ovaires produisent un excès d’hormones masculines, entraînant des cycles irréguliers et des difficultés à concevoir.
L’endométriose
L’endométriose affecte près de 10% des femmes et peut significativement réduire la fertilité. Cette maladie se caractérise par la présence de tissu semblable à l’endomètre en dehors de l’utérus, pouvant créer des adhérences et perturber le fonctionnement des organes reproducteurs.
L’obstruction des trompes de Fallope
Les trompes de Fallope peuvent être obstruées suite à des infections, notamment les infections sexuellement transmissibles comme les Chlamydia, ou après une intervention chirurgicale. Cette obstruction empêche la rencontre entre l’ovule et les spermatozoïdes.
Les fibromes utérins
Les fibromes sont des tumeurs bénignes qui se développent dans l’utérus. Selon leur taille et leur localisation, ils peuvent gêner l’implantation de l’embryon ou perturber le développement de la grossesse.
L’insuffisance ovarienne précoce
Elle se caractérise par un arrêt prématuré du fonctionnement des ovaires avant 40 ans. Elle touche environ 1% des femmes et entraîne une ménopause précoce avec arrêt de l’ovulation.
L’hyperprolactinémie
L’excès de prolactine dans le sang peut perturber le cycle menstruel et l’ovulation. Cette hormone, normalement responsable de la production de lait maternel, peut être produite en excès pour diverses raisons médicales.
Les malformations utérines
Certaines femmes naissent avec des anomalies de la forme de l’utérus qui peuvent compliquer la nidation de l’embryon ou le développement de la grossesse. Ces malformations sont parfois découvertes lors du bilan d’infertilité.
Les troubles thyroïdiens
Les dysfonctionnements de la thyroïde, qu’il s’agisse d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie, peuvent perturber l’ovulation et la fertilité. Le bilan thyroïdien fait partie des examens de base dans l’exploration d’une infertilité.
Les causes de l’infertilité chez l’homme
L’oligospermie
L’oligospermie correspond à une concentration insuffisante en spermatozoïdes dans le sperme (moins de 15 millions par millilitre). Elle peut être causée par des facteurs environnementaux, hormonaux ou génétiques.
L’azoospermie
L’absence totale de spermatozoïdes dans le sperme caractérise l’azoospermie. Elle peut être due à un blocage des canaux ou à un problème de production des spermatozoïdes par les testicules.
La varicocèle
Cette dilatation anormale des veines du cordon spermatique peut augmenter la température testiculaire et altérer la production de spermatozoïdes. Elle est présente chez environ 15% des hommes.
La cryptorchidie
Cette anomalie correspond à la non-descente d’un ou des deux testicules dans le scrotum pendant l’enfance. Elle peut avoir des conséquences sur la fertilité à l’âge adulte.
Les infections génitales
Les infections des organes génitaux, notamment les infections sexuellement transmissibles, peuvent endommager les voies reproductrices et altérer la qualité du sperme.
Les anomalies chromosomiques
Certaines anomalies génétiques peuvent affecter la production ou la qualité des spermatozoïdes. Le syndrome de Klinefelter en est un exemple fréquent.
L’éjaculation rétrograde
Dans cette situation, le sperme remonte vers la vessie au lieu d’être éjaculé vers l’extérieur. Ce trouble peut être lié à des interventions chirurgicales ou à certains médicaments.
Le diagnostic de l’infertilité
Les examens pour la femme
Le bilan d’infertilité féminine comprend plusieurs examens dont notamment :
- Une échographie pelvienne
- Une prise de sang pour réaliser un bilan hormonal sanguin
- Une hystérosalpingographie pour vérifier la perméabilité des trompes
- Des tests d’ovulation
Ces examens permettent d’identifier la cause de l’infertilité.
Les examens pour l’homme
L’exploration de l’infertilité masculine repose sur :
- Un spermogramme complet
- Un bilan hormonal
- Une échographie testiculaire si nécessaire
- Des examens génétiques dans certains cas
En cas de besoin, vous pouvez téléconsulter un médecin dès aujourd’hui En cas d'indisponibilité de votre médecin traitant, vous pouvez téléconsulter un médecin qui évaluera votre état et vous orientera et vous prescrira un traitement si nécessaire.
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Les traitements de l’infertilité
Les traitements médicamenteux
Différents traitements médicamenteux peuvent être prescrits selon la cause de l’infertilité :
- Des inducteurs de l’ovulation
- Des traitements hormonaux
- Des antibiotiques en cas d’infection
- Des médicaments spécifiques selon la pathologie identifiée
La procréation médicalement assistée (PMA)
La PMA propose plusieurs techniques :
- L’insémination artificielle
- La stimulation ovarienne
- Le don de gamètes dans certains cas
Ces méthodes sont adaptées aux besoins spécifiques de chaque situation.
La fécondation in vitro
La FIV est une technique qui permet la rencontre des gamètes en laboratoire. Elle comprend plusieurs étapes :
- La stimulation ovarienne
- Le prélèvement des ovocytes
- La fécondation en laboratoire
- Le transfert des embryons
Cette technique offre de bons résultats dans de nombreux cas d’infertilité.
La prévention de l’infertilité
Les facteurs de risque modifiables
Certains facteurs d’infertilité peuvent être prévenus :
- Le tabagisme
- L’obésité ou la maigreur excessive
- La consommation excessive d’alcool
- L’exposition à certains toxiques environnementaux
Les bonnes habitudes à adopter
Pour préserver sa fertilité, il est recommandé de :
- Maintenir un poids santé
- Avoir une alimentation équilibrée
- Pratiquer une activité physique régulière
- Protéger sa santé sexuelle
L’impact psychologique de l’infertilité
Le soutien psychologique
L’infertilité peut générer :
- De l’anxiété
- Un sentiment de culpabilité
- Une baisse de l’estime de soi
Un accompagnement psychologique peut aider à traverser cette épreuve.
Vivre avec l’infertilité au quotidien
Il est important de :
- Communiquer au sein du couple
- S’entourer de professionnels compétents
- Maintenir une vie sociale équilibrée
- Envisager différentes options pour devenir parents
Foire aux questions
Quels sont les signes de l’infertilité ?
Les principaux signes d’infertilité incluent l’absence de grossesse après un an de rapports réguliers, des cycles menstruels irréguliers chez la femme, et des troubles de l’érection ou de l’éjaculation chez l’homme.
Qu’est-ce qui provoque l’infertilité ?
L’infertilité peut être causée par de nombreux facteurs : troubles hormonaux, problèmes anatomiques, maladies chroniques, facteurs génétiques, ou environnementaux. Elle peut toucher aussi bien l’homme que la femme.
Quelle est la différence entre l’infertilité et la stérilité ?
L’infertilité est une difficulté temporaire à concevoir qui peut souvent être traitée, tandis que la stérilité est une impossibilité définitive d’avoir des enfants naturellement.
Quels sont les trois types d’infertilité chez la femme ?
Les trois principaux types d’infertilité féminine sont : les troubles de l’ovulation (comme le SOPK), les problèmes tubaires (obstruction des trompes), les anomalies utérines (endométriose, fibromes).
