Réseaux sociaux : 4 dérives néfastes pour votre santé

Les réseaux sociaux recèlent une part de magie. Lorsque l’on s’y connecte, l’océan des possibles s’offre à nous. Toutefois, chaque innovation se mesure dans les nuances qu’elle porte. Comme les deux faces d’une même pièce, le réseau social contient aussi une part sombre. Il est important d’en prendre conscience afin de mieux vous en protéger. Voici 4 exemples de dérives dangereuses présentes sur les réseaux sociaux.

Pour chaque outil il est important de comprendre son fonctionnement. Les réseaux sociaux s’inscrivent dans l’économie de l’attention. Leur but est de vous garder le plus longtemps possible sur leur interface.

Pour renforcer leur côté addictif, ils utilisent les neurosciences et les failles de notre mécanisme de pensée, aussi appelés biais cognitifs. Par exemple, le principe du like est un conditionnement qui s’apparente au réflexe pavlovien.

En plus du risque addictif auquel on s’expose en utilisant un réseau social, il y a le risque de s’enfoncer dans la spirale d’une de ces 4 déviances sociales.

Le côté sombre des facettes

Virale sur les réseaux sociaux, la mode du « sourire parfait » d’une blancheur éclatante pourrait faire tomber bien des dents. Nombreux sont les jeunes abusés par des influenceurs qui se montrent avec des bouches de requin, et qui vantent les mérites des facettes (de fausses dents).

Ces « facettes » sont en fait des couronnes dentaires qui sont utilisées pour corriger des dents abîmées et malsaines. Pour se faire poser des facettes, ces jeunes pratiquent le limage de dents, ce qui entraîne en l’espace de 5 ans à 10 ans : une mortification des dents, des caries, et à terme l’extraction de toutes les dents. Or contrairement aux ongles et aux cheveux, les dents, elles, ne repoussent pas… Si bien que des jeunes de 30 à 40 ans se retrouvent avec un dentier.

Si vous souffrez d’une dentition qui ne correspond pas au canon de beauté de notre époque, des solutions pérennes existent. Consulter un professionnel de santé est la meilleure option. En cas de dents désalignées, un traitement orthodontiste peut régler le problème tout en préservant la santé de vos dents !

L’eldorado des jeux dangereux

Pour un adolescent, le réseau social peut s’apparenter au Far West. Très peu de règles établies pour une multitude d’opportunités alléchantes. C’est le lieu privilégié pour faire partie d’un groupe, tisser des liens d’amitiés et même devenir populaire. Une véritable ruée vers l’or 2.0 qui peut avoir une fin tragique.

Le réseau social a bien sa vallée de la mort. Elle se caractérise par des jeux reprenant le principe du « cap ou pas cap ». La nouveauté ? Leur dimension mortifère. Le dernier en date est le « Labello challenge ». Le principe est aussi simple que redoutable : ça n’est rien d’autre qu’une incitation au suicide.

L’effet viral de ces défis funestes augmente le risque d’impact sur les plus jeunes. Bien que les réseaux sociaux soient interdits au moins de 13 ans, en pratique la réalité est tout autre. Selon une étude menée par l’Association Génération Numérique, 50% des enfants de 11 ans sont déjà actifs sur les réseaux sociaux. Un âge où la construction mentale ne permet pas de se protéger des risques de ces plateformes.

En tant que parent, il est donc primordial d’encadrer la pratique des réseaux sociaux de vos enfants. Certains outils peuvent vous aider à garder un contrôle parental. Nous vous recommandons aussi de les sensibiliser aux risques encourus. Enfin, vous pouvez instaurer des moments de partage avec eux, afin qu’ils puissent se confier au quotidien.

Le diktat de la minceur extrême

Les femmes peuvent aussi être victimes de défis aussi étranges que dangereux : les défis minceur. Parmi eux, on peut citer le A4 challenge ou encore le tight gap challenge.

Plus récemment, Kim Kardashian, une influenceuse suivie par 312 millions de personnes sur Instagram, a mis en avant son propre défi minceur. Celui de perdre 7 kilos en 3 semaines dans le but de se faire photographier dans une robe pour quelques minutes.

Le réseau social est un véritable catalyseur du culte de la minceur extrême à tout prix. Des chercheurs de l’université d’Exeter ont mis en lumière le pourcentage d’images de femmes en état de maigreur sur les réseaux sociaux. Le constat est édifiant : un quart des femmes représentées ont les côtes et les os des hanches qui ressortent.

Cette injonction à la maigreur génère une pression difficile à gérer. Sur certaines femmes cela peut aboutir à l’apparition de troubles de la conduite alimentaire tels que la boulimie ou l’anorexie.

Pour se prémunir, il est important d’expérimenter en conscience son utilisation des réseaux sociaux. Nous vous recommandons de porter votre attention sur l’émotion que vous ressentez lorsque vous regardez les images de votre feed.

Si l’un des comptes que vous suivez vous procure des émotions négatives telles que la culpabilité ou un certain mal être, il est préférable de vous désabonner. Concentrez-vous sur les comptes qui mettent en valeur l’acceptation de soi, qui vous font vous sentir belles et qui vous inspirent.

Le reflet d’une réalité déformée

Parmi les dérives débouchant sur un trouble psychiatrique, on retrouve l’usage abusif du célèbre filtre. Le fait de modifier son selfie, c’est l’occasion de se déguiser virtuellement en fée ou encore en animal. A première vue, rien de bien méchant. Une pratique qui lorsqu’elle est ponctuelle peut être amusante.

Mais cette option s’est progressivement transformée en tradition quasi-obligatoire pour rester dans la tendance. Cet usage à outrance brouille les repères entre réalité et illusion. Cela peut provoquer des troubles de l’image corporelle comme la dysmorphophobie. Il s’agit d’une obsession d’un détail de notre corps que l’on perçoit comme un défaut.

Plusieurs chirurgiens plastiques mettent en garde contre le phénomène « dysmorphie Snapchat ». Aux États-Unis, de plus en plus de patients demandent à transformer leur apparence pour ressembler à leurs selfies modifiés.

Pour garder une juste perception de la réalité, vous pouvez diminuer votre usage des filtres. Faire des pauses digitales régulièrement peut aussi s’avérer bénéfique pour votre bien-être mental. L’idée étant de redécouvrir le fait de vivre pleinement chaque instant de votre vie sans avoir à l’exposer au monde.

Enfin, pour prendre le contrepied de cette course à la perfection qui caractérise notre époque, la philosophie du Wabi Sabi est l’enseignement parfait. Ce concept originaire du Japon célèbre la beauté de l’imperfection. De quoi prendre du recul et gagner en sérénité !