Médicaments anti-rhume déconseillés de la vente : quels sont les risques ?

Par Inès Montenon · Rédactrice web - santé et psychologie · Mis à jour le 24 octobre 2023

Contenu validé par la Direction médicale de Qare.

Ce dimanche 22 octobre, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) a renouvelé son alerte concernant les médicaments en vente libre pour soigner le rhume. « Ne les utilisez plus » a déclaré Christelle Ratignier-Carbonneil, la directrice générale. Face à ce message fort envoyé par l’entité sécurisant l’usage des médicaments, doit-on s’inquiéter ? Quels sont les risques ? De quels médicaments s’agit-il ? Quelles sont les alternatives possibles ? Chez Qare on répond à toutes vos interrogations.

Quels sont les médicaments concernés ?

L’alerte envoyée par l’ANSM vise les médicaments en vente libre dont la promesse est de soigner le rhume. Cette prise de position ne date pas d’hier. Dès 2008, ces médicaments ont fait l’objet d’un suivi renforcé suite à l’évaluation des risques encourus lors de leur prise. En décembre 2017, ils ont d’ailleurs été interdit de publicité.

Les médicaments visés sont les vasoconstricteurs sans ordonnance. Voici la liste :

  • Actifed Rhume
  • Actifed Rhume jour et nuit
  • Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine
  • Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine
  • Humex Rhume
  • Nurofen Rhume
  • Rhinadvil Rhume Ibuprofène/ Pseudoéphédrine
  • Rhinadvilcaps Rhume Ibuprofène/ Pseudoéphédrine
  • Rhinureflex
  • Rhumagrip

Pourquoi sont-ils déconseillés ?

En cas de rhume, les vaisseaux situés dans notre nez se dilatent pour faciliter le passage des globules blancs. Ces derniers permettent de combattre l’agent infectieux. Ce phénomène, appelé réaction inflammatoire, engendre un écoulement du nez. C’est pour cela que l’on se mouche lorsque l’on est enrhumé.

La problématique des vasoconstricteurs se trouve dans leur fonctionnement. Ceux-ci permettent de resserrer les vaisseaux afin de diminuer le symptôme de nez qui coule. Ce qui fonctionne très bien.

Le problème est que l’effet n’est pas uniquement localisé aux vaisseaux du nez, il s’applique à tout le corps, resserrant ainsi tous nos vaisseaux. Dans de rares cas, la prise de vasoconstricteurs a eu comme effet secondaire la survenue d’un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) ou d’un infarctus du myocarde.

L’ANSM s’inquiète de l’utilisation d’un médicament visant à traiter une maladie bénigne dont les effets secondaires peuvent, même dans de rares cas, engendrer des complications potentiellement mortelles.

Quelles alternatives possibles pour soulager un rhume ?

Il est essentiel de garder en tête qu’un rhume guérit de lui-même en 7 à 10 jours. Il n’y a donc pas besoin de traitement spécifique.

Évidemment, durant cette période, les symptômes associés peuvent causer un certain inconfort. Il est donc normal de vouloir les soulager. Alors, que faire si auparavant vous vous tourniez vers ces vasoconstricteurs ?

Pour apaiser les symptômes du rhume, voici les remèdes non médicamenteux ne présentant aucun danger :

  • Réalisez matin et soir des lavages de nez avec des solutions de type : sérum physiologiques, spray d’eau de mer.
  • Pensez à vous hydrater suffisamment. Pour un adulte, il est recommandé de boire au minimum 1,5L d’eau par jour.
  • Aérez régulièrement votre intérieur afin de renouveler l’air ambiant.
  • Durant votre nuit de sommeil, afin d’améliorer votre confort respiratoire, dormez la tête surélevée.
  • Pour garantir une qualité de sommeil optimale, maintenez votre chambre à une température située entre 18 et 20 degrés.