Hormones : quels impacts psychologiques chez la femme ?
Par Inès Montenon · Rédactrice web - santé et psychologie · Mis à jour le 31 janvier 2024
Contenu validé par la Direction médicale de Qare.Si la vie de la femme est ponctuée de changements hormonaux, ceux-ci peuvent véritablement jouer sur le mental.
Mais quels sont les évènements chronologiques qui signent la survenue des changements d’humeur dus aux hormones, et quel impact psychologique provoquent-ils ?
- Périodes prémenstruelles et troubles dysphoriques
- Quel impact la grossesse a-t-elle sur le mental ?
- Baby-blues et dépression post-partum
- Qu’est-ce que la préménopause déclenche ?
- Comment la ménopause joue-t-elle sur l’humeur ?
- La puberté : un facteur de bouleversement psychologique
- Êtes-vous en dépression post-partum ? Faites le test.
Périodes prémenstruelles et troubles dysphoriques
Avant l’arrivée des menstruations on peut observer des symptômes prémenstruels relativement fréquents que toutes les femmes ne ressentent pas en même temps comme :
- L’irritabilité
- L’anxiété
- L’agitation
- La fatigue
- Des douleurs pelviennes voire aussi dans le bas du dos
- Une prise de poids transitoire (souvent due à la rétention d’eau)
- Une sensibilité accrue voire des douleurs dans les seins.
En général l’apparition des règles marque la fin de ces symptômes.
En revanche certaines femmes en présentent certains de manière beaucoup plus sévère à ce moment de leur cycle.
Ils prennent alors la forme d’un trouble dysphorique prémenstruel en devenant suffisamment importants et handicapants pour bouleverser le quotidien.
Les changements hormonaux déclenchent alors des symptômes qui se produisent uniquement pendant la 2e moitié du cycle. Une déprime passagère s’installe ainsi qu’une forte irritabilité émotionnelle pouvant aller jusqu’à des idées suicidaires.
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Des psychiatres et des psychologues sont disponibles en consultation par vidéo pour vous aider à dépister les signes de trouble dysphorique prémenstruel.
Quel impact la grossesse a-t-elle sur le mental ?
Les hormones que vous produisez durant la grossesse peuvent évidemment impacter votre humeur et vos émotions, ce qui explique pourquoi beaucoup de femmes se sentent irritables, émotives, ou en colère d’un jour à l’autre.
Les hormones contribuent également à une plus grande fatigue.
En général, les humeurs varient grandement durant les trois premiers mois de la grossesse et les changements physiques qu’elle engendre peuvent devenir une source de stress.
Si elle peut générer un sentiment d’accomplissement, la grossesse peut aussi vous faire passer par des pensées négatives en vous déstabilisant. Il est courant qu’on se demande quel impact l’arrivée du bébé aura sur sa vie future et plus particulièrement sur sa vie de couple.
Enfin la progestérone, 100 fois supérieure à la normale en fin de grossesse, peut aussi vous plonger dans un bien-être psychologique et physique. On peut se sentir plus apaisée, calme, et sereine.
Baby-blues et dépression post-partum
Il existe deux pathologiques qui peuvent survenir à la suite d’une grossesse : le baby blues et la dépression post-partum.
Si le baby blues est très fréquent en touchant 50 à 70% des femmes après l’accouchement, la dépression post-partum s’avère beaucoup plus puissante et touche seulement 15% des femmes.
On parle de baby blues pour désigner une déprime passagère et une hypersensibilité liée à la diminution des hormones après l’accouchement, à l’anxiété et au manque de sommeil. Celui-ci survient non loin du 3e jour après l’accouchement et se dissipe, en général, de lui-même.
La dépression post-partum, elle, incarne un véritable état dépressif qui déclenche un changement radical d’état d’esprit et de comportement. Elle peut durer jusqu’à 1 an et demi après la grossesse et nécessite souvent un accompagnement psychologique.
Faites-vous accompagner après votre grossesse
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Qu’est-ce que la préménopause déclenche ?
On parle de préménopause lorsqu’un déficit de progestérone après l’ovulation commence à survenir et signe le début d’une irrégularité des règles : nervosité, fatigue intense, irritabilité…
Ce changement hormonal commence à se manifester par des symptômes psychologiques et des émotions fortes souvent incontrôlables qui apparaissent en deuxième partie de cycle.
Il est également fréquent que le stress et l’excitation engendrées perturbent votre sommeil.
Comment la ménopause joue-t-elle sur l’humeur ?
Si nous savons que la ménopause signe l’arrêt de la production des hormones sexuelles féminines, elle peut également avoir un impact direct sur le moral.
Sans compter les bouffées de chaleurs et les douleurs articulaires, les symptômes de la ménopause peuvent être bien plus subtils en entraînant un changement de caractère, et une perte de vitalité qui perturbent l’équilibre psychologique.
On remarquera notamment des troubles du sommeil qui, régulièrement, peuvent engendrer une baisse de moral et une sensation de mal-être.
Les hormones jouant sur notre bien-être, il est normal que vous vous sentiez sans énergie lorsque vous en êtes privée.
La puberté : un facteur de bouleversement psychologique
Les hormones sexuelles s’activent, le corps change… Lors de la puberté on assiste à un bouleversement hormonal relativement important : les premiers de la vie de la femme !
Les ovaires commencent à produire les hormones féminines, comme les œstrogènes et la progestérone, et s’ensuit le développement de la poitrine, de la pilosité, et l’apparition de l’acné avant la survenue des premières règles.
Chez les filles, ce processus commence à se mettre en place aux alentours de 10 ans et demi et se termine en moyenne à 14 ans.
A un niveau psychologique, la puberté génère de l’anxiété et de l’angoisse.
Dans la plupart des cas, on l’explique par les modifications corporelles qui influencent les émotions et les pensées de l’adolescente.
Toutefois, le plus grand impact psychologique associé à la puberté reste l’apparition du désir sexuel.
