Somnambulisme : comment venir à bout de ce trouble nocturne ?

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Trouble du sommeil appartenant aux parasomnies, le somnambulisme est un état qui peut faire peur, autant aux personnes atteintes qu’à leur entourage. Durant les crises, le somnambule peut s’adonner à des comportements à risque, de manière totalement inconsciente. D’où vient le somnambulisme ? Quels en sont les symptômes ? Et peut-on en guérir ? L’équipe médicale de Qare fait le point sur ce trouble du sommeil complexe.

Qu’est-ce que le somnambulisme ?

Le somnambulisme est un trouble du sommeil appartenant aux parasomnies. Les personnes qui en souffrent sont capables d’effectuer des actes moteurs, tels qu’écrire, parler ou encore marcher pendant leur sommeil. Elles se trouvent dans un état intermédiaire entre le sommeil lent profond et l’éveil.

Depuis toujours, le somnambulisme fascine. Il est mis en scène, caricaturé, moqué… Pourtant, pour les personnes atteintes et leur entourage, la maladie est bien réelle et particulièrement difficile à gérer au quotidien.

Les enfants semblent être plus souvent touchés par des épisodes de somnambulisme que les adultes. Dans la grande majorité des cas, le trouble disparaît en grandissant.

Est-ce que le somnambulisme est grave ?

La gravité de ce trouble du sommeil réside dans les actes potentiellement dangereux effectués durant les crises de somnambulisme. En effet, inconscientes de leurs actes, les personnes somnambules peuvent s’approcher des fenêtres, se blesser avec des objets coupants, tomber dans les escaliers

Dans les cas les plus rares de somnambulisme, certains individus peuvent aller jusqu’à conduire une voiture, par exemple, ce qui constitue un risque évident pour leur propre sécurité et celle des autres.

Bon à savoir : le somnambulisme fait partie des motifs de réformation du service militaire. Dormir à proximité d’armes et dans des endroits non familiers comporte bien trop de risques pour les personnes somnambules et leur entourage.

Quels sont les symptômes du somnambulisme ?

C’est souvent l’entourage d’une personne somnambule qui repère les signes. Lorsque celle-ci se lève, s’assoit sur son lit, parle toute seule ou répond à des questions. Son comportement semble organisé, ses yeux sont ouverts, mais une certaine confusion est tout de même visible, notamment dans le regard ou sur le plan moteur.

Un autre élément caractéristique du somnambulisme est l’amnésie. Le sujet n’a aucun souvenir de ce qu’il a fait pendant la nuit. C’est d’ailleurs un des éléments qui peut amener une personne vivant seule à consulter. Elle voit que des objets ont bougé pendant la nuit, mais ne se souvient de rien.

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Quelles sont les causes du somnambulisme ?

Qu’est-ce qui provoque les crises de somnambulisme ?

Si les origines du somnambulisme sont souvent reliées au paranormal dans l’imaginaire collectif, il n’en est rien. Plusieurs causes peuvent en partie expliquer ce trouble :

Avoir été somnambule étant enfant

En règle générale, un adulte somnambule l’a forcément été quand il était enfant. Ce type de trouble est relativement fréquent durant l’enfance, avec un pic de fréquence qui se situe autour de 8 ans.

Des facteurs génétiques

Un enfant issu d’un ou deux parents somnambules à davantage de risque d’être touché par cette affection.

Un dysfonctionnement au sein du cerveau

Le cerveau dispose de systèmes de sommeil et de veille. Le somnambulisme pourrait être lié à une mauvaise coordination entre les deux.

Des troubles psychologiques, de l’anxiété…

Quand survient le somnambulisme ?

C’est durant le sommeil profond que le somnambulisme apparaît, généralement durant les deux premières heures après l’endormissement. Pour rappel, chaque nuit, nous passons par différentes phases de sommeil :

  • La somnolence, semblable à un demi-sommeil ;
  • Le sommeil lent léger, où il est facile de se faire réveiller ;
  • Le sommeil lent profond, le plus lourd et le plus réparateur ;
  • Le sommeil paradoxal, durant lequel nous rêvons et où nos yeux bougent.

Après l’endormissement, les cycles de sommeil léger, profond et paradoxal s’enchaînent. À raison de 60 à 90 minutes chacun.

Pourquoi il ne faut pas réveiller un somnambule ?

S’il n’existe pas de risque à proprement parler d’être réveillé pour le dormeur somnambule, ses réactions, elles, peuvent être problématiques, voire dangereuses. Si vous êtes confronté à une personne en pleine crise de somnambulisme, la meilleure solution reste de lui parler calmement et de la reconduire en douceur vers son lit, en la tenant par le bras. Une fois couchée, elle va se rendormir.

Si toutefois, la réveiller s’avère nécessaire, prenez vos précautions et agissez en douceur, car son comportement est totalement imprévisible. Sous l’effet de la peur ou de la surprise, la personne somnambule risque d’avoir des réactions potentiellement violentes, envers elle-même ou envers vous.

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Consultation et traitement

Quand consulter un médecin ?

Le somnambulisme n’est pas un trouble à prendre à la légère. Si vos proches ou vous-même remarquez des comportements nocturnes anormaux chez vous, ne tardez pas à consulter. Par comportements anormaux, on entend : ouvrir des portes, avoir des comportements sexuels, se préparer à manger, s’approcher des fenêtres…

Sachez que plus la prise en charge du somnambulisme se fait tôt, plus l’on réduit le risque de blessures nocturnes, ainsi que les comportements problématiques réalisés inconsciemment.

Comment soigner le somnambulisme ?

Une fois le somnambulisme diagnostiqué, plusieurs mesures peuvent être mises en place. Parmi elles :

1. Sécuriser l’environnement dans lequel évolue la personne somnambule (fermer les portes et cacher les clés, fermer les fenêtres, cacher les objets dangereux, opter pour un lit à basse hauteur…).
2. Avoir une bonne hygiène de sommeil en se couchant et se levant tous les jours aux mêmes heures. Cela permet de ne pas augmenter la quantité de sommeil profond réparateur, qui est la phase où apparaît le somnambulisme.
3. L’hypnose ou l’autohypnose.
4. En dernier lieu, la prise de benzodiazépines (diazépam ou clonazépam), des tranquillisants ou des antidépresseurs. Prescrits uniquement sur des durées limitées, les personnes somnambules les prennent parfois seulement lors de situations où le risque est important, quand elles dorment dans un endroit inconnu, par exemple.

Foire aux questions

Quelles sont les différentes parasomnies ?

Les parasomnies sont définies par des comportements nocturnes anormaux ou des expériences indésirables, survenant à l’endormissement ou pendant le sommeil. On compte parmi elles :

  • Les parasomnies du sommeil lent profond : le somnambulisme, les terreurs nocturnes des bébés ou d’enfants en bas âge (18 mois à 4 ans) ;
  • Les parasomnies du sommeil paradoxal : le trouble du comportement en sommeil paradoxal, les cauchemars, les paralysies du sommeil ;
  • Les autres parasomnies : les hallucinations hypnagogiques (au moment de l’endormissement), l’énurésie (uriner involontairement), la catathrénie (gémissements expiratoires) …