Les gestes à adopter pour limiter les symptômes allergiques du rhume des foins

Avec le printemps, c’est le retour de la rhinite allergique saisonnière, cette allergie épisodique qui concerne de plus en plus de personnes chaque année.

Vous avez remarqué une irritation de vos yeux, nez ou votre gorge, vous avez le nez qui coule? Cette sensation d’un rhume qui dure, et revient chaque année à la même période ? Vous êtes peut être touché sans le savoir par une sensibilité à certains pollens, comme 25% des Français. Un chiffre en constante hausse puisqu’il était quatre fois moins élevé il y a trente ans, selon l’INSERM.

Si ces symptômes peuvent paraître anodins, il n’en sont pas moins gênant voire handicapants lorsqu’ils sont trop prononcés. Voici comment avec des gestes simples, vous pouvez les atténuer et vous faciliter la vie : une partie de cache-cache avec le pollen en perspective, que vous remporterez haut la main grâce à ces conseils pratiques !

Le plan : minimiser l’exposition à la substance allergisante, et donc son inhalation. C’est parti !

Actions possibles en extérieur

A vous le look de star et les lunettes de soleil, bloquant l’accès des particules de pollen à vos yeux. Le masque peut également minorer les maux de gorge, ainsi que la diminution du tabac, déjà irritant.

La pluie, un nouvel allié de choix ! Préférez les sorties après les averses, le pollen sera bien moins présent dans l’air.

N’hésitez pas à vous moucher aussi souvent que possible afin de ne pas accumuler de pollen, cela évitera les complications.

Gestes applicables à la maison

Aérez stratégique : fenêtres fermées au maximum la journée et la nuit pour ne pas laisser rentrer l’allergène, et décalez les aérations du logement tôt le matin ou tard le soir (lorsque le soleil est couché). Des filtres et toiles de protection anti-pollen peuvent être installées pour les plus sensibles, et existent aussi pour la voiture.

L’allergène s’est logé sur vos vêtements et dans vos cheveux durant la journée. En vous lavant les cheveux le soir et déposant vos vêtements d’extérieur, vous éviterez de contaminer votre habitat. Efficace pour passer de meilleures nuits dans une literie saine.

Le séchage des vêtements à l’extérieur durant les périodes de floraison est également déconseillé pour les mêmes raisons.
N’hésitez pas à vous moucher aussi souvent que possible afin de ne pas accumuler de pollen, cela évitera les complications. Oui, c’est aussi efficace en intérieur !

Privilégiez les activités adaptées

L’exposition directe aux végétaux par du jardinage et la tonte de la pelouse est réservée aux plus aventureux, là où les précautionneux pourraient y trouver la parfaite occasion pour déléguer ces tâches quotidiennes !

Les vacances et autres promenades peuvent être choisies en fonction des zones les moins touchées. La page du Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (R.N.S.A.) vous aidera à trouver un lieu où l’air est moins contaminé par le pollen ou vous serez plus à votre aise. 

Pour aller plus loin et traiter votre allergie au pollen à la racine

Afin de poser un réel diagnostic sur cette allergie et envisager des traitements, l’idéal est de consulter un médecin. Si ce rhume est récurrent aux saisons de pollinisation, il est fort probable que vous souffrez d’une allergie à une ou plusieurs substances polliniques. Cependant d’autres pistes inflammatoires peuvent être explorées.

Le médecin pourra vous proposer plusieurs types de traitements médicamenteux en fonction de vos besoins et de l’intensité des symptômes.

Vers une disparition totale de vos allergies

Grâce à un bilan allergologique, il est possible de déterminer avec précision quels sont les allergènes responsables de votre allergie. Les tests cutanés sont les plus couramment utilisés, ils consistent à observer la réaction de la peau au contact d’une toute petite dose d’allergène.

Avez-vous déjà entendu parler de la désensibilisation ? Également appelée immunothérapie spécifique allergénique, elle consiste à administrer des extraits d’allergènes à doses progressives, et ce, pendant une longue période (plusieurs années). En stimulant le système immunitaire du patient, l’objectif est de le rendre tolérant à la substance.

En fonction des résultats du bilan allergologique, le processus de désensibilisation peut être réalisé par prise sublinguale (sous la langue) ou par injection sous-cutanée. 

À noter que certains allergènes peuvent faire l’objet de test d’éviction, ce qui équivaut à supprimer l’élément qui rend allergique (aliment, médicament, poils d’animaux…). Cependant, cela n’est pas toujours possible, notamment lorsqu’il s’agit de pneumallergènes (acariens, pollen…), mais également quand l’allergène est multiple ou mal identifié.

Enfin, sachez que les allergies ne concernent pas que les yeux et le nez, elles peuvent être à l’origine de nombreux autres symptômes. Une toux, des vomissements, une diarrhée, de l’eczéma, de l’asthme, une rhinite… Si vous souffrez de ces réactions inflammatoires (allergie immédiate ou retardée), ne tardez pas à consulter un médecin. Ce dernier vous prescrira le traitement qui convient le mieux pour soulager vos symptômes allergiques, ainsi qu’un bilan allergologique.

Les allergies ne sont pas une fatalité, faites-vous aider !