La pollution intérieure, une réalité dangereuse et largement sous-estimée

Par Barbara Ejenguele · Rédactrice web santé · Mis à jour le 25 janvier 2022

Contenu validé par la Direction médicale de Qare.

Si la majorité d’entre nous pense que l’air intérieur de nos logements est beaucoup moins pollué que l’extérieur, il n’en est rien. Selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), cet air est 5 à 10 fois plus pollué, et ce, pour diverses raisons. Comment est-ce possible ? Qare vous explique tout !

Qu’est-ce qui pollue nos intérieurs ?

Contrairement à une idée reçue tenace, il n’y a pas qu’à l’extérieur que nous sommes confrontés à des polluants. À l’intérieur, les concentrations nocives sont émises quotidiennement, en continu et dans des espaces clos. Parmi elles :

  • La fumée de cigarette, qui contient notamment des goudrons, du monoxyde de carbone, des métaux lourds…;
  • Les pesticides, les insecticides ;
  • Les composés organiques volatiles (COV), que l’on retrouve dans les parfums, les feutres ou la peinture ;
  • Les composés organiques semi-volatils (COSV), que l’on retrouve dans les revêtements ou les biocides ,
  • Les bougies et les bâtonnets d’encens (benzène ou formaldéhyde) ;
  • Les chauffages défectueux (monoxyde carbone) ;
  • Les animaux de compagnie (porteurs d’allergènes) ;
  • Les moisissures, les pièces humides ;
  • Les plantes d’intérieur (porteuses d’allergènes et diffuseurs de pesticides utilisés pour les traiter).

L’aération : LA solution, mais pas que !

On ne le répètera jamais assez, mais renouveler régulièrement l’air de son intérieur est indispensable pour réduire la quantité de polluants. Aussi, aérez en grand vos fenêtres, 5 à 10 minutes, tous les jours, de préférence avant 10h et après 21h (l’air extérieur est moins pollué dans ces tranches horaire).

Sachez néanmoins qu’aérer les pièces ne fera que réduire temporairement les « pics de pollution » intérieurs. L’installation d’un système de ventilation est donc à envisager en complément. Celui-ci permettra un renouvellement d’air continu de toutes les pièces, en remplaçant l’air intérieur par de l’air extérieur plus sain.

De plus, il importe d’essayer d’identifier les sources principales de pollution de votre intérieur pour en éliminer efficacement et durablement la nocivité.

Quelques habitudes concrètes à adapter à votre quotidien

La pollution intérieure n’est pas à vivre avec fatalité, puisque de bons gestes quotidiens permettent de la limiter. Si cela vous semble trop abstrait, voici quelques bons exemples à adopter immédiatement, sans perturber votre quotidien.

1. Pendant la cuisson des repas, enclenchez systématiquement la hotte de ventilation ;
2. Sortez toujours du logement pour fumer, en particulier si vous avez des enfants ;
3. Procédez à une aération systématique pendant et après avoir cuisiné, après une douche ou pendant le séchage du linge (pour réduire la condensation d’eau sur les meubles et les murs) ;
4. Limitez l’utilisation de bougies parfumées, de parfums d’intérieur, de bâtonnets d’encens… ;
5. Respectez scrupuleusement les doses préconisées, les modes d’emploi et les précautions des produits d’entretien ;
6. Évitez si possible de faire sécher le linge en intérieur (ou placez-le dans un endroit bien ventilé) ;
7. Veillez à éliminer régulièrement les poussières en passant l’aspirateur et en vidant les sacs ;
8. Limitez la présence des animaux de compagnie dans les chambres ;
9. Laissez toujours fonctionner les aérations (VMC) ;
10. Procédez à l’entretien de vos plantes d’intérieur à l’extérieur.