Les bonnes nouvelles santé de 2020

Par Inès Montenon · Rédactrice web - santé et psychologie · Mis à jour le 1 février 2024

Contenu validé par la Direction médicale de Qare.

Nommée « pire année de l’humanité » par le Time magazine, 2020 n’aura pas été de tout repos. La pandémie qui a touché près de 75 millions de personnes dans le monde, a bouleversé nos modes de vie, change notre perception du monde et nos manières de travailler. Mais il serait trop hâtif de mettre tout 2020 à la corbeille. C’est pourquoi, on vous a confectionné le top des bonnes nouvelles santé de cette année.

L’année 2020 n’aura ressemblé à aucune autre et aura bouleversé des pans entiers de la société : pandémie de la Covid-19, hausse des problématiques liées à la santé mentale, plus d’un Français sur 7 en télétravail… Pour finir l’année en beauté, on vous propose de jeter un dernier coup d’œil sur les bonnes nouvelles de l’année 2020 en matière de santé.

Baisse de la consommation des antibiotiques

Si les Français restent les troisièmes plus gros consommateurs d’antibiotiques dans le monde, leur consommation a baissé de 15% en 10 ans. Une bonne occasion pour rappeler que la petite pilule est inefficace contre les virus et qu’une consommation abusive entraine dans certains cas une résistance des bactéries face aux antibiotiques. C’est pour cela qu’il est préférable d’en faire usage uniquement quand ils sont recommandés par un médecin et éviter l’automédication. N’oubliez pas que les gestes barrières restent la meilleure arme pour se protéger des infections virales de l’hiver : rhume, rhino-pharyngite, bronchite, gastro-entérite, grippe… ⠀

Chute du tabagisme en France

Les Français fument moins. Si en 2016 on comptait près de 30% de fumeurs quotidiens en France, ils n’étaient plus que 24% en 2019. Une forte baisse particulièrement marquée chez les femmes. Les autorités sanitaires s’étaient fixées un objectif de moins 10% entre 2014 et 2019. La baisse réelle a été de 16%. Principaux facteurs de succès : la hausse du prix du paquet, les meilleurs remboursements de substituts nicotiniques et les campagnes de sensibilisation.
Toutefois, les efforts doivent se poursuivre. Une recrudescence du tabac a d’ailleurs été notée pendant le premier confinement. Si vous souhaitez diminuer ou stopper votre consommation de tabac, c’est le moment ! Trouvez l’accompagnement personnalisé qui vous correspond avec un addictologue sur Qare.

Baisse de la pollution d’origine routière

Une bonne nouvelle pour nos poumons. La baisse du trafic routier en raison du premier confinement, a amélioré la qualité de l’air. En comparaison par rapport à 2019, les polluants liés au trafic routier ont baissé partout en France : Nantes, Paris, Toulouse, Nice, Strasbourg et Lyon ont vu leur niveau de pollution chuter de plus de 50% entre janvier et avril par rapport à 2019.

Les pneumologues espèrent donc voir diminuer les effets inflammatoires de la pollution sur la santé des Français, d’autant que la qualité de l’air à l’intérieur des habitations dépend beaucoup de l’air extérieur.

3 bonnes nouvelles dans la lutte contre le cancer du sein

D’abord, une nouvelle stratégie de dépistage personnalisée va être mise en service. Elle permettra de mieux détecter la maladie en calculant le risque individuel que chaque femme a de développer la maladie.⁣

Ensuite, l’efficacité de la chirurgie s’améliore. Désormais la tumeur est retirée dans 60 à 70 % des cas sans mastectomie. Pour les cas où cela reste nécessaire, des progrès sont en cours pour pratiquer une reconstruction mammaire au cours de la même opération. Cela permet de limiter considérablement les impacts physiques et psychologiques. ⁣

Enfin, des nouvelles approches thérapeutiques personnalisées permettent d’augmenter l’efficacité des traitements et de réduire les effets indésirables. On peut désormais mieux savoir s’il est préférable pour telle patiente de prescrire une chimiothérapie plutôt qu’une hormonothérapie pour augmenter les chances de survie.⁣

La contraception désormais gratuite pour les moins de 15 ans

Quand la sexualité arrive, il faut avoir la possibilité de se protéger. C’est pourquoi l’Assurance Maladie a décidé de prendre en charge 100% des frais liés à l’utilisation de contraceptifs pour les jeunes de moins de 15 ans.

Rappelons que chaque année, c’est près de 1000 jeunes filles de 12 à 14 ans qui tombent enceintes en France. Parmi elles, 770 se concluent par une IVG. Si la gratuité de la contraception concernait déjà les 15-18 ans, cette mesure intègre désormais les plus jeunes dont la sexualité a commencé.

La pratique de la téléconsultation progresse

L’usage téléconsultation médicale a connu un fort développement en 2020. Alors que la e-santé était utilisée majoritairement par une population entre 26 et 50 ans, elle se déploie aujourd’hui largement sur l’ensemble du territoire et englobe toutes les catégories d’âge. La part des +50 ans dans les patients téléconsultants est d’ailleurs celle qui a le plus progressé en 2020.

La téléconsultation est désormais un outil d’anticipation et de suivi. Un enseignement qui, s’il se confirme avec les épidémies à venir (grippe, gastro …) permettrait aux autorités sanitaires de disposer de données supplémentaires dans l’anticipation, l’observation et le suivi des phénomènes épidémiques.

Et si les consultations psychiatriques représentent 1% des consultations totales en présentiel en France, elles ont été de l’ordre de 10% des téléconsultations totales sur Qare en 2020. Une prévalence qui trouve ses origines dans l’épidémie de Covid19 mais également dans la libération de la parole que permet la téléconsultation, ainsi que la facilité d’usages des plateformes de e-santé.

Source : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2019/consommation-d-antibiotiques-et-antibioresistance-en-france-en-2018