Maladie de Lyme : définition, symptômes et traitement

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La maladie de Lyme est transmise à l’être humain par l’intermédiaire d’une piqûre de tique. Son diagnostic est parfois long et difficile, en raison des symptômes très variés qu’elle peut entraîner. Comment savoir si l’on est atteint de la maladie de Lyme ? Peut-on en guérir ? L’équipe médicale de Qare vous parle de cette infection complexe aux multiples aspects.

La maladie de Lyme, c’est quoi ? (Définition)

La maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme, est une maladie infectieuse causée par la bactérie Borrelia burgdorferi. Elle se transmet uniquement par la piqûre d’une tique infectée. Sa transmission ne s’étend pas d’humain à humain, par contact direct avec un animal infecté, par voie alimentaire ou par la piqûre d’autres insectes.

À l’image d’autres maladies mal diagnostiquées, elle demeure relativement inconnue du grand public. D’après une enquête Baromètre Santé sur la maladie de Lyme réalisée par Santé Publique France en 2016, 35% de la population métropolitaine déclare n’en avoir jamais entendu parler.

Quels sont les symptômes de la maladie de Lyme ?

Maladie entraînant toutes sortes de symptômes, la maladie de Lyme est qualifiée par certains spécialistes de « grande imitatrice », pour désigner notamment sa forme tardive.

Les premiers symptômes

Transmise par une tique infectée, la maladie de Lyme provoque, dans un premier temps, un syndrome grippal (maux de tête, frissons, fièvre, courbatures…).

Dans 95% des cas, ces symptômes sont accompagnés d’une auréole rouge sur la peau. Propre à la maladie de Lyme, elle passe cependant parfois inaperçue et ne provoque pas forcément de démangeaisons.

Cette tâche ne se manifeste pas systématiquement à l’endroit où la tique s’est fixée, et va progressivement s’agrandir pour finalement former une plaque circulaire rosée et rouge au centre (évoquant un anneau d’évolution centrifuge). Elle peut mesurer jusqu’à 5 cm de diamètre. On l’appelle l’érythème migrant.

Au niveau de la maladie de Lyme, il s’agit du seul symptôme vraiment spécifique.

Si vous pensez avoir été piqué et constatez une tache rouge sur votre peau, n’attendez pas pour consulter un médecin.

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Les autres symptômes

Si la maladie de Lyme demeure parfois si difficile à diagnostiquer, c’est d’abord car les patients ne savent pas toujours qu’ils ont été piqués par une tique (notamment dans le dos). De plus, elle entraîne des symptômes très variés, difficilement assimilables.

Au bout d’un certain temps, on observe :

  • Une fatigue chronique ;
  • Des douleurs articulaires, particulièrement ressenties au niveau des genoux ;
  • Diverses douleurs localisées ;
  • Une faiblesse musculaire générale ;
  • Une inflammation des yeux ou une hépatite (parfois) ;
  • Une ou plusieurs paralysies localisées.

À un stade plus avancé, certaines personnes atteintes de la maladie de Lyme ont recensé jusqu’à 46 symptômes ! Souvent assimilés à d’autres pathologies, comme des maladies neurodégénératives, une sclérose en plaques, une dépression, une fibromyalgie… Ils ne font pas penser spontanément à la maladie de Lyme.

maladie de lyme érythème migrant

Les différentes formes de la maladie de Lyme

Dans la progression de la maladie, plusieurs formes se distinguent :

  • La forme localisée précoce : l’érythème migrant apparaît sur la peau, dans les 3 à 30 jours suivant la piqûre. La prise d’antibiotiques à ce stade permet la disparition de cette manifestation en 1 semaine à 1 mois après le début du traitement.
  • La forme précoce disséminée : elle peut survenir plusieurs jours à plusieurs semaines après le contact avec la tique. Elle se caractérise par des érythèmes migrants multiples et peut entraîner des complications neurologiques, ou plus rarement articulaires, cutanées, cardiaques ou ophtalmologiques.
  • La forme tardive disséminée : il s’agit de la forme la plus grave et la plus difficile à soigner. La maladie de Lyme peut être à l’origine de symptômes tardifs, évoquant des atteintes graves, parfois irréversibles. On recense des manifestations cutanées (acrodermatite chronique atrophiante), neurologiques spécifiques et rares (encéphalopathie chronique, troubles psychiatriques…) et articulaires (arthrite chronique).

Est-ce grave d’avoir la maladie de Lyme ?

L’infection se soigne très bien, lorsqu’elle est détectée au stade précoce. Dans le cas contraire, la maladie de Lyme peut donner lieu à des complications graves, ainsi qu’à des manifestations cliniques chroniques.

Si elle est découverte plusieurs mois, voire plusieurs années après avoir été contractée, elle est susceptible d’avoir laissé des séquelles, qui peuvent effectivement être graves. La maladie de Lyme devient dangereuse lorsque son diagnostic est tardif.

Comment diagnostique-t-on la maladie de Lyme ?

L’examen clinique

Lors d’une suspicion de contamination à la maladie de Lyme, la première étape est de réaliser un examen clinique.

À cette occasion, il est question :

  • De repérer et d’identifier les signes cliniques caractéristiques de la maladie de Lyme, ainsi que de déterminer les atteintes qu’elle a pu entraîner.
  • D’interroger le patient sur une potentielle exposition aux tiques.
  • Des examens complémentaires peuvent également être envisagés, ainsi que l’avis d’un médecin spécialiste.

Les tests sérologiques

À l’issue de l’examen clinique, une sérologie sanguine pourra être prescrite, dans l’optique de déceler la maladie de Lyme, mais ce n’est pas toujours le cas. Ce test doit principalement servir à complémenter le tableau clinique et être interprété en fonction de celui-ci.

Lorsque l’infection en est au stade de l’érythème cutané migrant, les tests sérologiques ne sont pas pertinents pour détecter la maladie de Lyme, l’organisme nécessitant quelques mois pour fabriquer des anticorps.

Pour diagnostiquer les formes disséminées de la maladie, c’est-à-dire celles qui ont donné lieu à diverses manifestations, la Haute Autorité de Santé recommande la pratique de deux tests sanguins. Le test Elisa, en premier lieu, et s’il s’avère positif ou douteux, le test Western Blot pour consolider le diagnostic.

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Consultez un médecin pour réaliser un examen clinique. Il peut vous prescrire une ordonnance si besoin.

Maladie de Lyme : les traitements qui existent

Le traitement de la maladie de Lyme repose sur une prise d’antibiotiques, pendant 14, 21 ou 28 jours selon le cas. Cette approche est la même quel que soit le stade de la maladie.

À noter qu’au stade précoce localisé, l’antibiothérapie permet la disparition de l’érythème cutané migrant, mais aussi d’éviter que des formes disséminées de la maladie ne se développent. Des traitements complémentaires peuvent être prescrits en fonction de l’évolution et de la forme prise par l’infection.

À ce jour, il n’existe pas de vaccin contre la maladie de Lyme, seules les mesures de prévention prévalent.

Est-ce qu’on guérit de la maladie de Lyme ?

Si elle est dépistée à temps, sachez que le taux de guérison de la maladie de Lyme est élevé. Les antibiotiques sont efficaces dans l’éradication de la bactérie.

Toutefois, de nombreux témoignages de personnes atteintes font état de possibles rechutes et d’une errance médicale souvent longue et difficile. Passant pour guéries avec la prise du traitement, il arrive qu’elles ressentent à nouveau des symptômes quelques mois plus tard. La maladie de Lyme peut en effet ressurgir des années après avoir été traitée !

Maladie de Lyme : prévention et connaissance sont de mise

Pour lutter contre la maladie de Lyme, l’adoption de certains bons réflexes est indispensable, notamment si l’on vit ou travaille dans des zones à risque ou lors de promenade dans des zones boisées ou végétalisées.

Comment prévenir la maladie de Lyme ?

La période d’activité des tiques se situe entre le mois d’avril et le mois de novembre. Sachant cela, adoptez les bons gestes si vous devez vous rendre dans des lieux favorables à la présence de tiques.

Avant un séjour ou une promenade :

  • Habillez-vous avec des vêtements longs, couvrants et clairs, afin de repérer les tiques rapidement.
  • Protégez-vous la tête et le cou, particulièrement les enfants.
  • Emportez un tire-tique avec vous ou un répulsif type DEET, l’IR 3535.

À votre retour à la maison :

Inspectez scrupuleusement votre corps et celui de vos enfants, en ayant un œil particulier sur les zones habituelles de piqûres (pli du genou, aisselles, cuir chevelu, zones génitales ou conduits auditifs).

Soyez très attentif à la moindre tache noire, le principal vecteur de contamination étant réalisé par la nymphe (minuscule tique de 1 à 3 mm seulement).
Réitérez cet examen le lendemain.

En cas de piqûre de tique, que faire ?

Vous avez été piqué par une tique ? Il n’est pas nécessaire de s’inquiéter outre-mesure, puisque les infections à la suite d’une piqûre restent très rares (1% environ). À ce stade, il est important de retirer la tique le plus rapidement possible, à l’aide d’un tire-tique.

Extrayez intégralement la tique, en veillant à ne pas laisser sa tête sous la peau. Désinfectez, puis surveillez la zone les jours et les semaines suivantes.

Si dans les jours suivant la piqûre, un érythème qui s’étend en cercles visibles à l’œil nu apparaît, consultez rapidement un médecin. Il pourra alors poser un premier diagnostic. Cette tâche n’étant pas systématiquement visible, prêtez également un œil attentif aux autres signes cliniques (syndrome grippal, courbatures, douleurs articulaires…).

Quelles sont les populations à risque ?

La maladie de Lyme peut être transmise à tous les humains. Cependant, tout le monde n’est pas exposé aux mêmes risques, de par le métier exercé, les loisirs pratiqués ou le lieu d’habitation. Parmi la population concernée, on retrouve :

  • Les personnes au contact régulier avec la nature, particulièrement dans les prairies et les bois des régions où se trouvent des tiques infectées (travailleurs forestiers, randonneurs, chasseurs, agriculteurs…).
  • Les personnes qui ne protègent pas leur peau avec des vêtements adaptés ou des répulsifs lors de passage dans une zone à risque.
  • Les personnes dont l’animal de compagnie (chien, chat ou cheval) est susceptible de ramener des tiques chez elles en fréquentant des zones à risque.
  • Les personnes qui, après avoir passé du temps dans une zone à risque, n’ont pas extrait rapidement et/ou de la bonne manière les tiques fixées sous leur peau.

Foire aux questions

La maladie de Lyme est-elle reconnue comme une maladie chronique ?

En juin 2018, un rapport de la Haute Autorité de Santé publiait un rapport de bonnes pratiques concernant la maladie de Lyme, ainsi que les autres maladies vectorielles à tique.

Quelques mois plus tôt cette année-là, le tribunal des affaires de Sécurité sociale avait, pour la première fois, reconnu la maladie de Lyme comme une pathologie professionnelle. Le cas concernait un technicien de forêt, employé à la fédération de la chasse en Creuse, piqué par une tique lors de l’exercice de ses fonctions.

Quelles sont les idées reçues sur la maladie de Lyme ?

La communication autour de cette maladie ces dernières années a, comme c’est souvent le cas, donné lieu à des idées reçues tenaces et erronées. En voici quelques unes :

1. Toutes les espèces de tiques sont porteuses de la bactérie Borrelia burgdorferi. FAUX
2. La maladie de Lyme est très courante. FAUX
3. La maladie de Lyme peut se transmettre par d’autres insectes que les tiques (araignées, aoûtats, moustique…). FAUX
4. Pour retirer la tique, il faut l’endormir avec un coton imbibé d’éther. FAUX

Quelles sont les conséquences de la maladie de Lyme ?

Au-delà de tous les symptômes physiques qu’elle peut entraîner, la maladie de Lyme est également à l’origine d’autres conséquences lourdes. Chez les malades, on observe une réelle détresse psychologique.

Le diagnostic étant encore relativement difficile, la communauté médicale ne parvient parfois pas à nommer les maux divers et variés provoqués par l’infection. Les personnes atteintes de la maladie de Lyme se retrouvent ainsi souvent très seules et démunies face à un diagnostic qui tarde.

La maladie de Lyme est-elle mortelle ?

La maladie en elle-même n’est pas mortelle, ce sont toutes les complications causées par une atteinte prolongée qui peuvent s’avérer dangereuses. Néanmoins, les conséquences graves susceptibles d’être mortelles restent très rares.