Le diabète sous toutes ses formes

Par Inès Montenon · Rédactrice - santé et psychologie · Mis à jour le 1 février 2024

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Le nombre de patients diabétiques traités n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années, sa prévalence passant de 3,78 % de la population française en 2006 à 4,8 % en 2013. Les deux principaux types de diabète sont le type 1 et le type 2.

Le diabète qu’est ce que c’est ?

Le diabète se définit par un taux de sucre dans le sang (glycémie) trop élevé. Lorsque l’on mange, le sucre (glucose) traverse la paroi des intestins et passe dans le sang, augmentant ainsi la glycémie. Ce signal est détecté par les cellules du pancréas qui sécrètent alors une hormone, l’insuline. Cette dernière va aider le sucre à entrer dans les cellules du foie, des muscles, du cerveau afin de produire de l’énergie ou de le stocker pour une utilisation ultérieure. Cela permet un retour à la normale du taux de sucre dans le sang. Chez les personnes diabétiques, ces mécanismes de régulation de la glycémie sont altérés.

Le diabète de type 1

Le diabète de type 1 représente environ 10 % des diabétiques et est le plus souvent diagnostiqué chez le sujet jeune, plutôt mince, sans antécédent familial de diabète , avec un début rapide de la maladie. Il s’agit d’une maladie auto-immune au cours de laquelle des anticorps produits par l’organisme lui-même, détruisent les cellules du pancréas sécrétant l’insuline. Sans insuline le sucre ne peut plus entrer dans les cellules et s’accumule dans le sang, créant une hyperglycémie. Le seul traitement permettant de normaliser la glycémie est donc la réalisation d’injections d’insuline.

Le diabète de type 2

Le diabète de type 2 touche quant à lui près de 85 % des diabétiques. Il est retrouvé plus fréquemment chez les personnes présentant un surpoids ou une obésité, des antécédents familiaux de diabète de type 2, un âge>40 ans, et le début de la maladie est plutôt lent et insidieux. Son origine est multifactorielle associant des facteurs génétiques et un environnement favorisant (alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique…).

Au début de la maladie l’insuline est toujours produite par le pancréas mais elle a plus de difficultés à se fixer sur les cellules pour y faire pénétrer le glucose : c’est l’insulino-résistance. Puis petit à petit, une inflammation se développe et abîme les cellules du pancréas qui sécrètent l’insuline. Si le diabète est découvert au début de son développement, le maintien d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique régulière peut suffire à stabiliser la glycémie. Toutefois, à un stade plus avancé, la prise de comprimés peut devenir nécessaire, voire des injections d’insuline lorsque les cellules du pancréas sont abîmées.

On ne peut pas prévenir le diabète de type 1, par contre il est possible de limiter le risque de développer un diabète de type 2 en agissant sur son mode de vie. Pour cela, il est primordial de perdre du poids pour si possible normaliser son indice de masse corporelle si l’on est en surpoids ou obésité. La graisse abdominale en particulier, a un rôle important dans l’inflammation qui endommage les cellules du pancréas, il est donc important de limiter son développement. Afin d’y parvenir, le maintien d’une activité physique régulière et d’une alimentation équilibrée est essentielle, c’est à la fois une mesure de prévention et le premier traitement du diabète de type 2.

Existe-t-il d’autres formes de diabète ?

Oui, il existe d’autres types de diabète moins connus du grand public. Il y a des formes familiales génétiques, avec souvent une hyperglycémie modérée ; mais également des diabètes en lien avec une maladie génétique complexe, telle que l’hémochromatose, au cours de laquelle l’excès de fer peut altérer le fonctionnement du foie et du pancréas.

Le diabète gestationnel quant à lui, est un diabète survenant lors de la grossesse. Il peut nécessiter un traitement par insuline, qui est généralement résolu après l’accouchement. Son dépistage se fait sur une prise de sang programmée au premier trimestre, voire dans certains cas par un test avec ingestion de glucose. En cas d’antécédent de diabète gestationnel, il est important pour la femme de surveiller son taux de sucre sur une prise de sang tous les ans car le diabète gestationnel augmente le risque de développer un diabète de type 2.

Un diabète peut également apparaître si le pancréas est endommagé, par exemple lors d’un cancer du pancréas, après une chirurgie du pancréas, suite à une pancréatite…Ces diabètes requièrent bien souvent un traitement par insuline.

Enfin certains médicaments, par exemple les corticoïdes, peuvent, s’ils sont pris pendant une durée prolongée, entraîner un diabète. Il est donc très important, si l’on prend ces traitement au long cours, de surveiller sa glycémie sur des bilans sanguins réguliers.

Comme nous l’avons vu, et encore de façon non exhaustive, il existe donc de multiples formes de diabète. Deux points importants sont à retenir :

  • Afin de prévenir le diabète de type 2, il est important de maintenir une activité physique régulière et une alimentation équilibrée au quotidien.
  • En cas d’association de symptômes tels qu’une fatigue importante, un amaigrissement, des urines abondantes, une soif intense, des symptômes de déshydratation (bouche sèche…), consultez votre médecin afin d’effectuer un bilan de santé complet et de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une hyperglycémie.

Pour en savoir plus : https://www.federationdesdiabetiques.org/